pages REVUES DE PRESSE ET OPINION

remplacez elusPSluziens par gaucheluzienne dans le navigateur : ARCHIVES 2014-2020

mardi 31 août 2021

ALERTE ENLÈVEMENT ? FOCH ET LA DISPARITION DU PETIT PPRI

 

Billet d'humour (car mieux vaut en rire)


La divulgation des démêlés judiciaires d'une Adjointe luzienne défrayant aujourd'hui la chronique, les commentateurs (Ramdam 6440, notamment) ont parfois cru bon de faire état de "fortes pressions préfectorales" ayant été exercées à son endroit pour la contraindre à la démission.

Loin d'avoir une opinion arrêtée sur la réalité des dites pressions ou même sur la consistance des "révélations" de la presse (sur une instruction qui ne semble pas très secrète !) nous avons quant à nous, tout au contraire, un avis tranché sur d'autres pressions : celles que le haut représentant de l'État dans notre département pourraient prodiguer à notre plus grande satisfaction, s'il lui convenait de les exercer.

Qu'est-il advenu, en effet, du projet de plan de prévention des risques d'inondation luzien (PPRI) lequel aurait du être publié à l'été dernier mais dont la formalisation a été suspendue (escamotée ? reportée ?). C'est peu dire que la situation nous désole. 

Car c'est en vertu de ce petit PPRI (porté disparu ?) que sont aujourd'hui présentées les rampes d'accès "hors d'eau" des futurs parkings creusés sous la friche Foch, et démarquées les zones rouges et vertes, que des aérateurs surélevés sont prévus et que M. le Maire a fini par admettre -après avoir beaucoup menti à ce propos- que son parking n'était pas totalement "hors aléa" (on a noté qu'il préférait, pudiquement mais faussement, dire aléa plutôt que risque à propos d'inondations ou de submersions pourtant susceptibles de mettre en péril des personnes !). 

Le document, s'il pouvait être rapidement finalisé, officialisé et annexé au PLU pour devenir opposable, serait à notre avis d'une grande utilité pour garantir que la rénovation Foch n'est pas totalement incompatible avec la sécurité des habitants et usagers. Hélas, à notre connaissance du moins (puissions-nous être démentis !) le petit PPRI n'est toujours pas devenu grand et n'a pas été libéré des limbes ? Nous supposons donc qu'il est encore retenu par les services de l'État et souhaiterions sa publication définitive dès que possible, pour éviter la coïncidence fâcheuse d'une opération d'urbanisme municipale lancée sur le front d'eau en l'absence d'un plan de prévention clairement posé (la mouture de 1997 aurait du être remplacée en 2018 mais a été repoussée de 18 mois puis sine die).

Contestant la conformité de l'opération aux principes du développement durable, nous sommes toujours dans le doute quant aux responsabilités éminentes dans ce dossier, dans la mesure où M. le Maire s'est targué jusqu'ici d'avoir bénéficié du soutien constant de l'État à tous les stades d'élaboration du programme !

La @Gauche Luzienne vous invite à soutenir le collectif stop.parking.Foch! en écrivant à l'adresse et à participer à la consultation qu'il propose (voir ci-dessous).



[RAPPEL : consultez le blog "en mode web" - commande en bas d'écran - pour accéder à toutes les ressources et notamment aux pages thématiques]

Suivez aussi la @Gauche Luzienne sur Facebook et sur Twitter

dimanche 29 août 2021

SAINT-JEAN-DE-LUZ, 18 MOIS PLUS TARD : CANARDS SANS TÊTE ET VILLE POSÉE A L'ENVERS

CHRONIQUE DE FIN D'ÉTÉ

BILLET D'HUMEUR - rentrée 2021


AU NOM DE L'AMOUR ?

L'élection de mars 2020 est déjà loin derrière nous, et la pandémie COVID-19 a sévi, depuis, qui n'a guère facilité la tâche des élus, à quelque échelon que ce fut. 

Pour autant, la gestion de la crise sanitaire ne dédouane pas la municipalité luzienne de ses responsabilités, eu égard à la crise de l'assainissement en Pays Basque et au manque de dialogue avec la population, patents ces derniers mois... et aujourd'hui constatés par tous les observateurs de bonne foi. Il est temps, pensons-nous, pour M. le Maire et la majorité municipale, de redresser la barre pour choisir enfin, clairement, un cap et mener la barque luzienne au travers des écueils. Faute de quoi, tout au contraire, l'actuelle mandature, qui  semble déjà très "mal partie"  ne pourrait aborder heureusement au rivage du développement durable et le "vivre ensemble" si cher au coeur des habitant(e)s de la cité des corsaires continuerait de se dégrader! 

Nous appelons de longue date à une politique moins "court-termiste" et plus raisonnable. Car il y a bien longtemps, hélas, que "le projet de Ville" de la droite locale, jadis mis en avant par P. Duhart, et marqué dès l'origine par un certain flou, est devenu beaucoup plus virtuel qu'il n'est réellement soumis à leur appréciation et posé devant les Luzien(ne)s : lesquel(le)s se sont d'ailleurs retrouvé(e)s dans la situation cocasse d'être mis(e)s en demeure de voter pour les sortants, lors des dernières échéances électorales... au nom de l'amour (sic) supposément  "passionné" que les élus de Droite et du Centre (militants LR, UDI, MODEM, PNV et LREM réunis -et on en oublie sans doute- pour la plupart présents aux affaires depuis des décennies) portaient à la commune.. 

FATIGUE ÉDILITAIRE

Désignées sans contestation par le suffrage universel, et, pour cette seule et bonne raison, légitimes, les notabilités en place auront surtout exprimé à cette occasion leur attachement à la conservation ou à l'obtention de leur mandat municipal : pour le reste, on est aujourd'hui confondu par l'absence de sens donné au programme de l'équipe élue pour administrer la commune. Les projets luziens ne paraissent plus avoir d'objet, à tel point qu'on peut s'interroger sur leur devenir et qu'il nous faut déplorer sur ce point une fatigue édilitaire que l'on espère momentanée et qui paraît dérober à la municipalité toute ambition soutenable dans le temps. 

La réception récente des travaux réalisés à Socoa par l'intercommunalité de la Baie est un bon exemple de cette situation : car ce chantier n'a été financé par l'État et les autres intervenants que dans la mesure où une destination avait été indiquée à ce lieu historique. Las ! Depuis que J-F Irigoyen a décidé de jouer les plongeurs de combat pour torpiller le centre international d'enseignement et de technologie dédié à la glisse que son prédécesseur et les autres maires du Sud Pays Basque  avaient prévu d'installer à l'entrée de notre rade, aucune proposition sérieuse n'a émergé quant à la vocation du fort rénové. Un point que seul M. le Maire de Ciboure a relevé publiquement, signalant l'urgence de trouver un usage à la nouvelle infrastructure (75% des travaux restant à faire, d'après SUD OUEST, les bailleurs de fonds pourraient à terme changer de pied et refuser de nouveaux chèques en blanc !).

Le projet de pôle culturel est une autre source d'interrogation. Censé permettre la relocalisation sur un seul site (face au commissariat, là où trône actuellement un chapiteau de cirque) de l'ensemble des activités culturelles de Saint-Jean-de-Luz et remplacer la salle de spectacle dite "auditorium Ravel" vendue au privé (et non pas : fermée provisoirement pour travaux, contrairement aux assertions de Berriak) ce bâtiment est a priori un bel outil, combien même la Ville n'a pas prévu de stationnement à proximité ni été capable, au lancement du programme, de préciser son financement (le coût global paraît devoir représenter in fine au moins le double de l'investissement annoncé en son temps par le Maire précédent). Sans doute J-F Irigoyen ne pouvait-il prévoir que les projets Luziens bénéficieraient de crédits d'état exceptionnels (cas des Récollets, ciblés dans le cadre du plan de relance post-COVID) ni annoncer par avance que la communauté d'Agglomération mettrait la main à la poche pour la salle luzienne, dans des proportions qui, par ailleurs, ont fait grincer quelques dents chez nos voisins ! Mais comment se fait-il qu'un projet de cette dimension soit considéré comme une affaire purement immobilière, au lieu d'être accompagné d'un plan de développement culturel transparent, comme il se devrait naturellement, et comme l'existence d'une vaste agora dont l'utilisation n'a jamais été précisée -et qui ne contribue pas peu au caractère massif du bâtiment (du reste contesté par quelques riverains)- l'exigerait ? Une situation d'autant plus étrange que la réussite des assises de la culture et le soutien consensuel apporté à cette réalisation laissaient davantage espérer une bonne communication sur les enjeux de cette opération. 

Il s'agit là d'une dérive nouvelle et inquiétante : car, réussis (comme le pôle petite enfance) ou ratés (la grande médiathèque) les produits de la fièvre bâtisseuse de l'ère précédente avaient au moins le mérite d'être étayés par des projets et des politiques -parfois soutenues, d'autres fois contestées par  les oppositions- mais dont la dimension sociale et/ou les ambitions culturelles étaient en partie au moins avérées.

ALGUES ET URBANISME PROLIFÉRANTS

Si la comparaison jadis esquissée par P. Lafitte, pour Herri Berri, entre le nouveau PLU et un "canard sans tête" avait paru sur le moment plus plaisante que réellement fondée en raison, les actions de la Ville en matière de développement économique et résidentiel manquent bel et bien cruellement de sens commun et justifient a posteriori cette méchante métaphore. Pour n'avoir pas voulu esquisser la moindre action d'envergure pour améliorer sensiblement, avant 2020, les réseaux et les stations d'épuration, et pour avoir préféré tout attendre de la CAPB, il est vrai investie de cette responsabilité, mais héritière -aujourd'hui- d'une problématique qu'elle mettra des années à solutionner (?), mais également pour avoir refusé le moratoire à l'extension en surface de l'enveloppe urbaine que la non conformité et le sous-dimensionnement des systèmes d'épuration commandaient, la municipalité est en partie responsable de la crise de l'assainissement dont pâtit notre littoral, comme tous les acteurs qui ont feint, en 2020, de croire que les stations d'Arxilua et Cenitz étaient "correctement calibrées". Aux impacts environnementaux et sanitaires de cette politique du laissez-faire, il faut ajouter le coût social et économique de l'actuelle saturation touristique estivale. Un fait qui provoque des réactions exaspérées et parfois excessives, met en péril la pérennité des entreprises, et même : fait l'objet d'une exposition médiatique négative, ce qui est très nouveau ! algues et urbanisme proliférant de concert au travers de la presse déchaînée.. et la communication institutionnelle (celle de l'ARS notamment) se faisant volontiers alarmiste.

A L'ENVERS

Dans une ville où la perspective (non confirmée) d'installation d'un Surf Park a suscité une vague pétitionnaire sans précédent, mais qui a vu fleurir durant tout cet été sur ses panneaux de réclame des publicités pour un parc aquatique situé tout juste quelques kilomètres plus au Nord, sans que cela soulève le moindre opprobre, et où l'installation d'un restaurant de plage (un parmi beaucoup d'autres ?) a cristallisé soudainement le mécontentement, tandis que quelques uns manifestaient même le 14 juillet... contre l'assimilation "à la France" (sic) l'on peut se demander si les problèmes ne sont pas (délibérément) posés "à l'envers". Ne serait-ce que sur ce plan, la municipalité pourrait contribuer à apaiser les débats, en favorisant une croissance ne dépendant pas exclusivement du tourisme balnéaire, et à les rendre plus rationnels, en mettant en oeuvre une meilleure concertation avec "les gens", en allant bien au delà d'une consultation plénière annuelle avec la poignée de délégués de quartiers, encadrés par autant d'élus, qu'elle a cooptée : pratique toute symbolique, qui n'a rien de la démarche participative dont elle feint de se réclamer. C'est vrai s'agissant aussi du projet Foch, où deux vastes parkings souterrains sont prévus en zone inondable, (l'un public, l'autre non) qui partageront leurs accès au grand avantage des investisseurs privés : un "détail" que tou(te)s les citoyen(ne)s ne connaissent pas, alors que le collectif opposé au parking de la ville propose une nouvelle concertation publique, au motif que l'acceptabilité sociale du projet est douteuse aux yeux de la commissaire-enquêtrice ayant statué sur la vente aux promoteurs d'emprises publiques. Mais cette remarque, à nos yeux, montre bien que ce n'est pas tant d'une nouvelle consultation dont nous avons besoin, mais plutôt de la prise en compte des objections, oppositions et contre-propositions déjà formulées !

La municipalité en place pourra-t-elle adopter ce nouveau paradigme et se ressaisir, quand M. le Maire a démontré qu'il ne maîtrisait pas toujours ses nerfs, et alors que la rumeur enfle de la possible démission de l'une de ses principales adjointes ?

voir aussi, à ce propos : L'Agenda en haut de page

[RAPPEL : consultez le blog "en mode web" - commande en bas d'écran - pour accéder à toutes les ressources et notamment aux pages thématiques]

Suivez aussi la @Gauche Luzienne sur Facebook et sur Twitter


LE PS FERA BIENTÔT SA RENTRÉE. 

Il aura besoin, comme la @Gauche Luzienne, de la participation de nouveaux venus (et de nouvelles venues, plus encore) pour  assumer la définition et la promotion de la politique social-écologique qu'il faut à nos territoires et à notre République !


dimanche 8 août 2021

SANS PROJET FÉDÉRATEUR : LE RISQUE D'UN ASSOMBRISSEMENT DU CLIMAT SOCIAL ET CIVIQUE EN PAYS BASQUE

RÉSEAUX SOCIAUX

Nous ne sommes pas les seuls à devoir constater à quel point l'ambiance se tend dans notre ville et au Pays Basque, fatigués - comme d'autres régions - par la Pandémie et exaspérés par l'existence de fléaux anciens mais devenus plus prégnants encore ces derniers temps (spéculation immobilière, pollutions, incivilités récurrentes, etc.). 

A cet égard, une tribune libre parue dans Mediabask mérite, en ce 8 août, de recevoir l'attention des Luzien(nes) : tribune dans laquelle le responsable des centristes siégeant au conseil municipal s'interroge sur les conditions du "vivre ensemble" local.

Nous sommes plutôt d'accord avec son analyse globale mais serions enclins à préciser davantage les choses : 

1 la gouvernance de l'Agglomération n'a pas été bonne, jusqu'ici, car exercée, trop souvent, au détriment des petites communes rurales et sans ménagement apparent de la ressource fiscale. Il est donc nécessaire que les élus communautaires se mobilisent pour améliorer l'administration de l'intercommunalité Pays Basque, afin qu'elle redevienne un projet fédérateur.

2 la CAPB n'est pas forcément, en tout cas pas de l'avis général, la réalisation qui boucherait définitivement "en impasse" toutes les pistes d'évolution institutionnelle en Pays Basque. Il est donc vital de nouer le dialogue, y compris avec ceux qui voudraient disposer d'une autonomie accrue ou même désireraient une autre entité territoriale, afin que chaque mouvance (y compris minoritaire) se sente davantage incluse dans le fonctionnement de la communauté telle qu'elle existe (des solutions innovantes sont, pour l'avenir, envisageables : acquisition de compétences particulières par la collectivité, création d'une collectivité européenne sur le modèle "alsacien" etc.).

3 il est naturellement honteux qu'un maire soit victime d'actes de violence à l'occasion d'une manifestation publique et/ou que des symboles républicains soient vandalisés. Mais M. le Maire de Saint-Jean-de-Luz n'était pas obligé de répondre aux provocations comme il l'a fait, dès le 14 juillet mais encore après les événements (en attaquant son opposition - sans d'ailleurs citer nommément ceux des élus auxquels il en voulait en particulier - faisant preuve d'une telle violence verbale que le groupe Herri Berri a cru devoir demander des excuses de sa part ; il semblerait qu'il les attende encore !).

Enfin, il est clair qu'à nos yeux c'est une politique (municipale, mais au delà) plus solidaire et durable qui doit être initiée, en rupture avec la gestion laxiste (pseudo libérale) et conservatrice (prétendument consensuelle) en vigueur depuis des années, pour bâtir un avenir en commun qui soit supportable et juste. Cela suppose que la gauche et les écologistes soient -a minima- associés à la gestion des affaires publiques, ce que les électeurs et électrices, seuls, pourront imposer ! Des citoyen(ne)s inégalement informé(e)s, qui découvrent parfois aujourd'hui que nos stations d'épuration sont non conformes : même certaines forces d'opposition traditionnelles nous rétorquaient pourtant qu'elles étaient "calibrées" quand nous dénoncions fortement (seuls avec M. de Lara, par parenthèse) cette situation en 2020 ; les mêmes  ne manqueront pas de s'émouvoir -mais peut-être après coup, pour quelques un(e)s- du désastre architectural et urbanistique en voie d'être construit sur et sous la place Foch.

NOTRE COMMENTAIRE SUR LA PAGE Facebook de la @Gauche Luzienne

Le chef de file du Centre Luzien s'exprime aujourd'hui à travers une tribune libre publiée par Mediabask. Il constate (comme la @Gauche Luzienne l'a déjà exprimé pour sa part) que le processus institutionnel en Pays basque est inachevé (car encore "au milieu du gué") et mesure combien la paix civile est fragile, déplorant un climat devenu délétère (dont nous avions relevé nous aussi dans notre blog, il y a un mois, qu'il annonçait un été "en pente dure"). Localement, nous, Socialistes, ne pensons (malheureusement) pas que M. le Maire ait tout fait pour apaiser les débats. Manuel de Lara, de son côté, ne formule pas explicitement de jugement à cet égard, mais il affirme qu'il n'y a pas à ses yeux "de vrais et faux basques" ni de 'vrais et faux luziens" : une manière, nous semble-t-il, de renvoyer la majorité de J-F Irigoyen à ses (pitoyables mais électoralement payants) arguments de campagne ! Si nous partageons l'inquiétude des centristes quant aux relents xénophobes de certains discours et considérons comme eux que la réalisation de la CAPB ne peut suffire à incarner le projet fédérateur dont la société basque aura besoin dans l'avenir. nous estimons pour notre part que, pour construire "un avenir ensemble" satisfaisant, de mesures de justice devront être prises pour les catégories modestes et les jeunes, lésés dans la conjoncture actuelle. Et qu'il faudra bien, pour les décideurs, dialoguer sans exclusive avec ceux qui ne pensent pas comme nous (et qui, notamment, refusent de se voir comme étant tout en même temps Basque, et Français et Européen).