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dimanche 16 mai 2021

L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE L'AIR ou CES PARTICULES QUI NOUS EMPOISONNENT

 

Billet du 16 mai 2021


SABLES ET FUMÉES

De récents incidents, tout à la fois spectaculaires (coup de Sirocco et remontées de sable saharien sur le Sud de la France, y compris la côte basque, en avril dernier) et parfois dramatiques (incendies dus à des écobuages non maîtrisés en Soule et autour de la Rhune, sur les deux versants de la frontière, en février) ont récemment attiré l'attention du public sur la mauvaise qualité de l'air dans la nébuleuse urbaine littorale.

LA BELLE QUALITÉ ?

C'est là un sujet encore relativement peu connu. Tout au contraire de la piètre qualité des eaux de baignade et des graves problèmes d'assainissement se posant localement, qui ne cessent d'être exposés dans les médias, souvent  suite à l'indignation légitime des associations, et qui portent tort tant à la réputation de nos stations qu'à la santé des habitants - à tel point que, si nous approuvons la démarche de la Ville de se joindre à Biarritz pour tenter d'obtenir un "Pavillon Bleu", pourvu que la démarche repose sur un volontarisme réel et ne consiste pas en une opération marketing, nous regrettons qu'elle n'ait pas entrepris dès 2020 les efforts urgents suggérés par "le Nouvel Élan" durant la dernière campagne des municipales, mais ait préféré attendre placidement que la CAPB assume de remédier aux dysfonctionnements et aux retards d'équipement qui caractérisent la situation (à Saint-Jean-de-Luz comme, la plupart du temps, dans les autres communes du secteur).




EN SUSPENSION

Reste que notre commune et l'agglomération basque ne sont pas épargnées par ce fléau, au moins ponctuellement et souffrent notamment de la présence de particules inhalables (dites PM10) en trop grande quantité. Ces particules sont mesurées régulièrement, par  un organisme parapublic : l'ATMO (dont le statut est associatif mais qui est largement subventionné et dont l'existence seule permet la mise en oeuvre des dispositions prévues par la "Loi sur l'air" promulguée en 1996). Ces particules fines sont des poussières provenant d'incendies et de feux de végétation, mais émises par ailleurs par toutes sortes d'activités humaines, telles que le chauffage (notamment au bois), l'utilisation de combustibles fossiles dans les véhicules, les centrales thermiques et de nombreuses industries. Face à ces émissions, comme aux rejets de tout type de gaz à effet se serre, la stratégie de l'Agglo se veut "prudente" : ils 'agit notamment de renforcer la "réalisation d'études" pour mieux appréhender les phénomènes  (page 2 du rapport "Stratégie" daté de  février 2020 de la CAPB, en annexe au Plan Climat Air Énergie Territorial).

GRANDES AMBITIONS

Il n'en reste pas moins que le Pays Basque s'est fixé de très grandes ambitions, tant pour réduire les émissions d'azote globales (imputables pour l'essentiel au transport routier)  que les PM10. Ce dont on ne peut que se féliciter.



L’objectif de réduction des consommations énergétiques défini par le "Plan Climat Pays Basque" est en effet drastique, et ceci dès l'horizon 2030. Il est censé être principalement porté par les secteurs des transports (-18%) et résidentiel (-17%). 

On ne sait s'il faut admirer ce plan, très bien conçu et présenté, ou redouter qu'il ne soit pas forcément mis en application avec zèle, au regard des préoccupation des exécutifs municipaux, le nôtre notamment : qui n'entend pas apparemment cantonner les automobilistes en périphérie du centre urbain, ni limiter la prolifération en stoppant les OAP, de sorte que l'on voit mal comment, dans les huit ans à venir, le objectifs fixés par l'Agglo pourraient être atteints en terre luzienne. Hélas.


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