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lundi 28 septembre 2020

AUTOMNE LUZIEN ET ASSAINISSEMENT : UN AIR DE CAMPAGNE

BILLET DU 30 SEPTEMBRE 2020


LES QUESTIONS ÉTAIENT BONNES

La lecture de la dernière livraison des nouvelles mises en musique pour le compte de la municipalité luzienne (les "Berriak" dont le numéro daté d'octobre est déjà disponible, y compris en ligne) est modérément réjouissante.

Constatons pour commencer que l'écho des grands sujets de la campagne électorale est bien visible dans ce numéro de la gazette locale consacrée à "une rentrée particulière". Notamment, la question des eaux de baignade et de l'assainissement, l'un des principaux thèmes de la liste du "Nouvel Élan" à laquelle les Socialistes ont participé, avec la rénovation Foch et les autres grands projets "mal ficelés" lors de la mandature précédente.

Mais les réponses ne sont pas du tout à la hauteur ! 

JEU DE MOTS

Il faut que, notamment, M. le Maire en appelle à la protection tutélaire du Président réélu de l'Agglomération pour réaffirmer crânement (page 13) que la station d'épuration d'Arxilua serait "correctement dimensionnée". Or elle ne l'est pas, de facto, sauf à jouer sur les mots. Tout juste peut-on considérer que ladite STEP est justement calibrée, ou plutôt qu'elle le serait si le réseau n'était pas en grande partie unitaire. Ce qui ajoute de la pollution à la pollution en cas de fortes pluies (le gros des déversements problématiques provenant des cours d'eau se jetant dans la baie).

JEU DE VILAIN

Mais notre premier magistrat évoque aussi, outre les trente millions d'investissement votés par l'intercommunalité à la veille de l'adoption du PLU l'hiver dernier pour améliorer le système d'assainissement local (preuve des faiblesses de celui-ci) la possibilité d'une relocalisation de la STEP. On s'en souvient : la question avait provoqué quelque fièvre du côté d'Acotz mais le projet de déménager la station avait été démenti et présenté comme une vileinie imputable aux opposants. Or, voici que la municipalité annonce benoîtement qu'elle songe pour de bon à mettre sa station d'épuration ailleurs et que M. le Maire découvre tardivement les "causes naturelles" et notamment "le recul du trait de côte" qui l'y contraignent. Ces mêmes éléments qui avaient conduit les Socialistes à douter de l'opportunité du renforcement de l'exutoire d'Erromardie (réalisé en vue de protéger la canalisation principale de la station d'épuration, judicieusement installée en crête, sur la falaise) et à interpeller M. le Maire sur la mise en oeuvre pratique de la stratégie de repli sans cesse mentionnée parmi les réponses adaptées à la problématique de l'érosion littorale.

PETITS JOUEURS

Comme prévu, la réponse de J-F Irigoyen et de l'Agglo manque en la matière d'ambition puisqu'il s'agit tout au plus de "limiter les déversements en mer" et non d'en finir avec ces déversements, au moins à moyen terme. Il faut dire que la majorité municipale pense encore que le fait de rejeter le trop-plein de la station (le plus souvent, mais pas toujours d'ailleurs) "au delà des digues" atténuerait grandement la gravité de cette pollution ! Mais aussi que tout va très bien, en tout cas "par temps sec" (sic) et qu'elle n'a donc pas à compléter financièrement les investissements de l'Agglomération. On se demande bien pourquoi de grands travaux sont malgré tout programmés, au Lac et dans d'autres quartiers : marque d'un effort certes décousu mais témoignant au moins de quelques velléités d'agir... ceci, très probablement, sous la menace de la réglementation nationale et européenne et sans aucune anticipation des conséquences d'une extension urbaine dont nous aurions aimé qu'elle soit suspendue pour un temps grâce à un moratoire sur les OAP (les agrandissements de la surface urbanisée, par exemple du côté de Jalday IV) !


 EZKER DONIBANDAR est le blog de la @Gauche Luzienne
Webmestre P-L Vanderplancke



samedi 19 septembre 2020

LIBRES ET MOBILISÉS


BILLET DU 19 SEPTEMBRE 2020
Les Socialistes Luzien(nes) se sont réuni(e)s hier pour faire un point informel sur la situation politique locale et nationale.

UNE DEUXIÈME PLACE HONORABLE

Ils ont pris acte des résultats du récent scrutin municipal, lequel a permis aux sortants d'être réélus dès le premier tour (de justesse) avec 50,5% des suffrages exprimés mais a vu le candidat centriste soutenu par le PS à l'occasion de cette élection prendre une deuxième place méritée (obtenant 23,84% des voix et surclassant de peu Herri Berri, positionné à 23,11%). 

samedi 5 septembre 2020

URBANISME : UN PLAN PORTÉ "PAR LA MAJORITÉ, SEULE" et du béton dans le brouillarta.


BILLET DU 5 SEPTEMBRE 2020

PAS DE CONSENSUS
Contrairement à ce que certain(e)s Luzien(ne)s peuvent croire, le Plan Local d'Urbanisme adopté en février dernier n'a été avalisé par aucune des tendances représentées alors au Conseil Municipal,  si ce n'est par la seule majorité conservatrice, en place depuis des années. De nombreuses réserves avaient en effet été formulées à l'époque, par nous et par d'autres, au moins sur les projets d'extension de l'urbanisation, dont nous avions très fortement  souhaité qu'ils fassent l'objet d'un moratoire tant que la station d'épuration ne serait pas pleinement aux normes (sans parler du réseau, dont la piètre qualité demandera un effort de mise à niveau de très longue durée).

Les élus socialistes avant mars 2020
P-L Vanderplancke et D Marsaguet

DES ABSTENTIONS TRÈS CRITIQUES 
Si Manuel de Lara (et Gaëlle Lapix) s'étaient abstenus en contestant le calendrier du vote et en regrettant que le PLU soit "celui de la majorité, seule" au lieu de constituer un "document engageant" pour tous les décideurs Luziens, la @Gauche Luzienne, de son côté, avait pris une posture analogue après avoir jugé que le rapport de l'enquête publique confortait pleinement l'attitude nuancée qu'elle avait eu envers le document durant la phase de consultation des élus. Bien meilleur que le précédent plan local, le nouveau PLU allait notamment dans le bon sens, à ses yeux, en matière de logement, alors que, tout au contraire, les différentes propositions d'OAP lui paraissaient non conformes aux principes du développement durables et très mal venues dans le contexte de crise du système d'assainissement local (révélée à l'opinion par les comptes-rendus de l'opérateur et la commissaire enquêtrice et objet de notre indignation).

LA @GAUCHE LUZIENNE CONTRE LA RÉALISATION PRÉCIPITÉE DE LA RÉNOVATION FOCH ET DES AUTRES ORIENTATIONS D'AMÉNAGEMENT ET DE PROGRAMMATION (OAP)
Les Socialistes avaient donc voté en abstention pour signifier que le PLU marquait des progrès, mais que les opérations d'aménagement prévus dans le centre-ville (une "entrée Sud" ou un "centre-bourg" dans la bouche de l'Exécutif local, et même de certains autres acteurs sensibles aux charmes du Projet Foch promu par la municipalité !)  comme en dehors de l'agglomération existante (Jalday IV et son "Surf Park" en faisaient partie) ne leur convenaient pas. Nous demandions plus de concertation et un report dans le temps de leur mise en oeuvre, tant que le système d'assainissement resterait défectueux, car il l'était, en dépit des efforts - bien trop tardifs - déployés par les élus du territoire. L'objectif, pour nous, était alors de gagner les élections pour empêcher de toute façon l'équipe en place - depuis de trop longues années - de se fourvoyer et de poursuivre ces  mauvais projets. 

UN PLU VALIDÉ PAR LE VOTE POPULAIRE ?
Car nous ne croyions pas au printemps dernier, au contraire, semble-t-il, de la mouvance Abertzale luzienne, que le renversement de la majorité était possible sans union des oppositions dès le premier tour : d'où notre main tendue à toutes les forces en présence et, finalement,  notre alliance avec le centre et un collectif de citoyens sans affiliation dans le cadre de la liste "Un Nouvel Élan" destinée à remettre si possible  "à l'endroit" la politique de la Ville et faire "Saint-Jean-de-Luz en mieux" dans le cadre d'un programme élaboré en commun (malgré les divergences idéologiques des protagonistes, qui avaient tous pris le parti de les mettre sous le pied). 
Une stratégie qui aura certes permis l'ébauche d'un vrai débat sur les questions environnementales et, principalement, le gâchis prévisible lié au creusement d'un parking public à deux encablures de la mairie, mais qui n'a pu empêcher le renouvellement de ce mal luzien : la réélection des sortants dès le premier tout dans un scrutin qui, rétrospectivement, a tout d'une formalité pour les notables en place et leur permet de croire que leurs aménagements urbains sont majoritairement approuvés par la population.

UN AVENIR DANS LE BROUILLARTA
Difficile à vendre à l'opinion (qui jugera le plus souvent que l'idée est tout bonnement "ridicule") comme à financer (vu la situation économique en général et les déboires récents de Boardriders en particulier) l'extension du Campus Quiksilver, très vieux projet de la firme, comprenait notamment dès l'origine une vague artificielle (non ! ce n'est pas là une surprise récemment découverte grâce à la sagacité de tel ou tel) et a été repris tel quel dans la formulation des OAP dans le dernier PLU.
Nous doutons pour notre part (mais nous ne sommes pas dans le secret des Dieux) que la réalisation de cette piscine soit réellement d'actualité et si nous comprenons que la plupart des citoyen(ne)s soient désireux de manifester leur opposition de principe à ce bassin (nous-mêmes sommes très circonspects à son égard) nous avons émis de sérieux doutes sur l'opportunité de polémiquer sur le sujet maintenant, alors que d'autres désastres écologiques sont imminents, décisions et financements ayant été votés ! 
Il s'avère que la querelle nous semble profiter au Maire actuel, dans son personnage de partenaire des entreprises et protecteur de l'emploi,  d'autant qu'elle avive potentiellement les divergences entre les deux groupes d'opposition actuellement représentés au Conseil Municipal.  C'est en tout cas le leader du Centre Luzien, et non M. le Maire, qui est présenté comme le promoteur (initiateur ?) de la vague artificielle dans un récent article publié en ligne par Enbata.

Ce sont pourtant bien Jean-François Irigoyen et ses amis qui sont aux manettes de la Ville, et qui se préparent à vendre une place publique à un promoteur privé pour réaliser un parc automobile souterrain public en contrepartie (l'acheteur ayant explicitement fait inscrire dans les clauses de son contrat qu'il renoncerait à la transaction si ledit stationnement souterrain n'était pas entrepris). C'est donc M. le Maire et son équipe qui doivent essuyer les reproches des oppositions, dont c'est le devoir, surtout en matière d'urbanisme, de faire preuve d'une critique vigilante. Il nous semble du reste que c'est encore plus vrai pour ceux des groupes politiques qui disposent d'élus et peuvent s'exprimer publiquement dans le cadre de leur mandat (encore que les temps de parole octroyés par notre bon seigneur le Bayle, déjà réduits à portion congrue dans le passé, aient été révisés à la baisse à l'orée de cette mandature).

S'agissant des Socialistes, dont les conseillers sortants n'avaient pas pour ambition première d'atteindre les durées de présence, parfois pluri-décennales, de nombre de leurs collègues, on sait qu'ils ne siègent plus au Conseil Municipal, conformément au voeu exprimé par les électeurs et électrices. Les Luzien(nes) ont en effet choisi de reconduire la coalition des vieilles droites en place, distingué un noyau-dur d'opposants du centre-droit comme seconde force et en quelque sorte "puni" les gauches, divisées. Le PS, pour autant, est toujours là et a sans doute contribué à l'émergence d'une nouvelle alternative au règne immuable des mêmes décideurs en participant à la campagne du "Nouvel Élan". Dans l'avenir il n'a pas vocation à devenir le supplétif de quiconque mais se positionnera en toute liberté et autonomie, dans le cadre du mandat défini par les militants. A cet égard, la réunion de section du 18 septembre est importante.