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samedi 5 septembre 2020

URBANISME : UN PLAN PORTÉ "PAR LA MAJORITÉ, SEULE" et du béton dans le brouillarta.


BILLET DU 5 SEPTEMBRE 2020

PAS DE CONSENSUS
Contrairement à ce que certain(e)s Luzien(ne)s peuvent croire, le Plan Local d'Urbanisme adopté en février dernier n'a été avalisé par aucune des tendances représentées alors au Conseil Municipal,  si ce n'est par la seule majorité conservatrice, en place depuis des années. De nombreuses réserves avaient en effet été formulées à l'époque, par nous et par d'autres, au moins sur les projets d'extension de l'urbanisation, dont nous avions très fortement  souhaité qu'ils fassent l'objet d'un moratoire tant que la station d'épuration ne serait pas pleinement aux normes (sans parler du réseau, dont la piètre qualité demandera un effort de mise à niveau de très longue durée).

Les élus socialistes avant mars 2020
P-L Vanderplancke et D Marsaguet

DES ABSTENTIONS TRÈS CRITIQUES 
Si Manuel de Lara (et Gaëlle Lapix) s'étaient abstenus en contestant le calendrier du vote et en regrettant que le PLU soit "celui de la majorité, seule" au lieu de constituer un "document engageant" pour tous les décideurs Luziens, la @Gauche Luzienne, de son côté, avait pris une posture analogue après avoir jugé que le rapport de l'enquête publique confortait pleinement l'attitude nuancée qu'elle avait eu envers le document durant la phase de consultation des élus. Bien meilleur que le précédent plan local, le nouveau PLU allait notamment dans le bon sens, à ses yeux, en matière de logement, alors que, tout au contraire, les différentes propositions d'OAP lui paraissaient non conformes aux principes du développement durables et très mal venues dans le contexte de crise du système d'assainissement local (révélée à l'opinion par les comptes-rendus de l'opérateur et la commissaire enquêtrice et objet de notre indignation).

LA @GAUCHE LUZIENNE CONTRE LA RÉALISATION PRÉCIPITÉE DE LA RÉNOVATION FOCH ET DES AUTRES ORIENTATIONS D'AMÉNAGEMENT ET DE PROGRAMMATION (OAP)
Les Socialistes avaient donc voté en abstention pour signifier que le PLU marquait des progrès, mais que les opérations d'aménagement prévus dans le centre-ville (une "entrée Sud" ou un "centre-bourg" dans la bouche de l'Exécutif local, et même de certains autres acteurs sensibles aux charmes du Projet Foch promu par la municipalité !)  comme en dehors de l'agglomération existante (Jalday IV et son "Surf Park" en faisaient partie) ne leur convenaient pas. Nous demandions plus de concertation et un report dans le temps de leur mise en oeuvre, tant que le système d'assainissement resterait défectueux, car il l'était, en dépit des efforts - bien trop tardifs - déployés par les élus du territoire. L'objectif, pour nous, était alors de gagner les élections pour empêcher de toute façon l'équipe en place - depuis de trop longues années - de se fourvoyer et de poursuivre ces  mauvais projets. 

UN PLU VALIDÉ PAR LE VOTE POPULAIRE ?
Car nous ne croyions pas au printemps dernier, au contraire, semble-t-il, de la mouvance Abertzale luzienne, que le renversement de la majorité était possible sans union des oppositions dès le premier tour : d'où notre main tendue à toutes les forces en présence et, finalement,  notre alliance avec le centre et un collectif de citoyens sans affiliation dans le cadre de la liste "Un Nouvel Élan" destinée à remettre si possible  "à l'endroit" la politique de la Ville et faire "Saint-Jean-de-Luz en mieux" dans le cadre d'un programme élaboré en commun (malgré les divergences idéologiques des protagonistes, qui avaient tous pris le parti de les mettre sous le pied). 
Une stratégie qui aura certes permis l'ébauche d'un vrai débat sur les questions environnementales et, principalement, le gâchis prévisible lié au creusement d'un parking public à deux encablures de la mairie, mais qui n'a pu empêcher le renouvellement de ce mal luzien : la réélection des sortants dès le premier tout dans un scrutin qui, rétrospectivement, a tout d'une formalité pour les notables en place et leur permet de croire que leurs aménagements urbains sont majoritairement approuvés par la population.

UN AVENIR DANS LE BROUILLARTA
Difficile à vendre à l'opinion (qui jugera le plus souvent que l'idée est tout bonnement "ridicule") comme à financer (vu la situation économique en général et les déboires récents de Boardriders en particulier) l'extension du Campus Quiksilver, très vieux projet de la firme, comprenait notamment dès l'origine une vague artificielle (non ! ce n'est pas là une surprise récemment découverte grâce à la sagacité de tel ou tel) et a été repris tel quel dans la formulation des OAP dans le dernier PLU.
Nous doutons pour notre part (mais nous ne sommes pas dans le secret des Dieux) que la réalisation de cette piscine soit réellement d'actualité et si nous comprenons que la plupart des citoyen(ne)s soient désireux de manifester leur opposition de principe à ce bassin (nous-mêmes sommes très circonspects à son égard) nous avons émis de sérieux doutes sur l'opportunité de polémiquer sur le sujet maintenant, alors que d'autres désastres écologiques sont imminents, décisions et financements ayant été votés ! 
Il s'avère que la querelle nous semble profiter au Maire actuel, dans son personnage de partenaire des entreprises et protecteur de l'emploi,  d'autant qu'elle avive potentiellement les divergences entre les deux groupes d'opposition actuellement représentés au Conseil Municipal.  C'est en tout cas le leader du Centre Luzien, et non M. le Maire, qui est présenté comme le promoteur (initiateur ?) de la vague artificielle dans un récent article publié en ligne par Enbata.

Ce sont pourtant bien Jean-François Irigoyen et ses amis qui sont aux manettes de la Ville, et qui se préparent à vendre une place publique à un promoteur privé pour réaliser un parc automobile souterrain public en contrepartie (l'acheteur ayant explicitement fait inscrire dans les clauses de son contrat qu'il renoncerait à la transaction si ledit stationnement souterrain n'était pas entrepris). C'est donc M. le Maire et son équipe qui doivent essuyer les reproches des oppositions, dont c'est le devoir, surtout en matière d'urbanisme, de faire preuve d'une critique vigilante. Il nous semble du reste que c'est encore plus vrai pour ceux des groupes politiques qui disposent d'élus et peuvent s'exprimer publiquement dans le cadre de leur mandat (encore que les temps de parole octroyés par notre bon seigneur le Bayle, déjà réduits à portion congrue dans le passé, aient été révisés à la baisse à l'orée de cette mandature).

S'agissant des Socialistes, dont les conseillers sortants n'avaient pas pour ambition première d'atteindre les durées de présence, parfois pluri-décennales, de nombre de leurs collègues, on sait qu'ils ne siègent plus au Conseil Municipal, conformément au voeu exprimé par les électeurs et électrices. Les Luzien(nes) ont en effet choisi de reconduire la coalition des vieilles droites en place, distingué un noyau-dur d'opposants du centre-droit comme seconde force et en quelque sorte "puni" les gauches, divisées. Le PS, pour autant, est toujours là et a sans doute contribué à l'émergence d'une nouvelle alternative au règne immuable des mêmes décideurs en participant à la campagne du "Nouvel Élan". Dans l'avenir il n'a pas vocation à devenir le supplétif de quiconque mais se positionnera en toute liberté et autonomie, dans le cadre du mandat défini par les militants. A cet égard, la réunion de section du 18 septembre est importante.

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