Billet du 9 décembre 2019
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OMERTA
L'environnement est, tous les observateurs le déplorent ces temps-ci, sujet à bien des agressions. Pourtant, lorsque l'Océan est victime de rejets massifs d'eaux polluées dans la baie de Saint-Jean-de-Luz, il est convenu de se taire et de regarder (voire renifler !) ailleurs. Dame nature, bonne pâte, n'est pas du genre à vous faire un procès public et ne vous gardera pas rancune de vos offenses.
La posture habituelle de l'Exécutif local Luzien, quand on évoque la dégradation inquiétante des milieux naturels, consiste en effet à tenter de "cacher cette pollution qu[il] ne saurai[t] voir".
Une très mauvaise habitude, certes... mais récurrente !
Qui ajoute au silence de la mer celui de M. le Maire, qui brigue à nouveau la fonction et n'entend pas dévoiler un bilan quelque peu entaché.
Une très mauvaise habitude, certes... mais récurrente !
Qui ajoute au silence de la mer celui de M. le Maire, qui brigue à nouveau la fonction et n'entend pas dévoiler un bilan quelque peu entaché.
Cette omerta fût notamment de mise quand les professionnels du BTP évoquèrent dans la presse (SUD OUEST du 18 novembre) des largages massifs, à la mer, de tonnes de ces fameux déchets inertes à propos desquels on avait beaucoup polémiqué entre élus locaux (qualifiés de "Tartuffes" par lesdits professionnels dans le même quotidien). La querelle, très vive à Saint-Jean-de-Luz, n'a pas amené les acteurs politiques la soutenant à se prononcer sur l'essentiel : la création de décharges en nombre suffisant sur le périmètre de la CAPB. On aurait pourtant aimé savoir si la municipalité envisageait un site de stockage sur place ou si une autre solution de proximité était à l'étude au niveau de l'intercommunalité.
Bien au contraire, personne, parmi les décideurs, n'a relevé les propos des entrepreneurs ni n'a pris la peine de prendre position face à la dénonciation publique du "scandale" (le mot est, là encore, dans l'article cité).
ENCRE NOIRE
Manuel de Lara vient, de son côté, de lancer une double alerte à propos de l'inadaptation criante de nos réseaux d'assainissement et des moyens d'y remédier. Nous avons co-signé son communiqué (disponible par ailleurs sur ce site) et il a déposé ses observations auprès du commissaire-enquêteur.
SILENCE AMER
Quelle analyse faire quelques jours après cette importante publication ?
1. Il a fallu "investiguer" pour découvrir l'ampleur du problème (puisque c'est dans un épais rapport de Suez que les militants ont déniché les informations qui font mal : notamment, 104 rejets d'eaux sales en 2018 aux Flots Bleus ! et confirment que la Ville n'a pas pris les mesures indispensables avant de se défausser sur l'Agglo).
2. Le sujet préoccupe beaucoup les Luzien(ne)s, soucieux de leur santé comme de l'avenir économique de la station balnéaire, comme l'a montré l'impact important du communiqué depuis sa diffusion en ligne le Lundi 2 décembre au matin.
3. La question, pendante depuis cet automne, n'a jamais été mise franchement dans le débat public, car M. le Maire s'est bien gardé d'évoquer "la faille" principale de son Plan Local d'Urbanisme (PLU) : l'absence de tout schéma d'assainissement susceptible de mettre fin aux pollutions des eaux de baignade (lequel aurait du exister de longtemps et être porté par l'Agglo ; mais ce n'est pas le cas, d'où - très vraisemblablement - le report à une date ultérieure de l'arrêt du PLU, initialement programmé pour le Conseil Municipal du 13 décembre).
La @Gauche Luzienne soutient le
"Nouvel Élan pour Saint-Jean-de-Luz"
impulsé par Manuel de Lara
POUR UNE VILLE PLUS AIMABLE : ECOLOGIQUE, SOLIDAIRE ET MODERNE
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