Billet du 24 septembre 2018
On a parfois le vertige devant tant de verticalité de la part de nos décideurs. Qu'il s'agisse des élus de notre République, dont le Président se voudrait "Jupitérien" ou de nos magistrats locaux, qui se voient parfois comme automatiquement bien inspirés puisque désignés par une majorité, tous, quelle que soit leur origine politique, ont tendance à administrer la chose publique du haut de leur mandat.
Nous critiquons de ce point de vue les modalités de la concertation mise en place pour implanter le projet Foch comme l'absence de réponses aux questions légitimes du public sur le pôle culturel. Mais que l'on ne se méprenne pas : il ne s'agit pas-là de faire "le procès en sorcellerie des sortants" mais de pointer un défaut qui, malheureusement, est assez général pour qu'on puisse en faire le reproche à la plupart des Exécutifs, fussent-ils bien intentionnés, de Gauche ou de Droite.
C'était le sens de notre dernière tribune, qui sera insérée dans le futur numéro des Berriak, d'appeler tous les acteurs à réfléchir à ce fameux "Nouveau monde" dont les médias et autres commentateurs nous disent que les citoyen(nes)s de tout bord l'attendent. Pour nous, il est très nécessaire de réussir à faire davantage participer les habitant(e)s aux décisions les concernant. Nous voulons croire que cet objectif puisse être partagé par tous, au delà des clivages idéologiques et ne nous permettons pas de prétendre que la majorité actuelle serait illégitime ou inapte à réussir à mettre en place l'équation de co-responsabilité que nous appelons de nos voeux, si elle le souhaitait.
En d'autres termes, le sujet, à nos yeux, est trop important pour être un argument de campagne. Il s'agit de l'avenir de la Démocratie.
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Texte de la tribune transmise début septembre pour publication dans la revue d'information municipale
FIDELITES SANS CONSEQUENCES
Les
Luzien(ne)s se souviennent sans doute encore de l’application mise
jadis par Peyuco Duhart à poursuivre le projet de
« Très Grande Médiathèque » mis sur les rails par sa
prédécesseure, Mme Alliot-Marie. Un très beau projet, certes, mais
dont les élus socialistes avaient prédit l’échec, dès lors que
la commune avait à en assumer seule la facture. Au bout du compte :
cet équipement n'a jamais vu le jour, et les dépenses en études
préliminaires et achats de matériels divers ont très peu ou pas
servi ! Quant aux embauches réalisées à l'époque, leurs
bénéficiaires n’ont jamais pu disposer d’un outil pleinement
adapté à leurs compétences pour mettre celles-ci au service
de la population ; et ils ont du reste, pour certains, quitté
tout récemment leur poste. Or, voici que dans
la présente mandature, l'histoire bégaie : c'est en effet le
nouveau maire, Jean-François Irigoyen, qui se montre très empressé
d'aller au bout du projet de Pôle Culturel à Harriet Baïta, lancé
par Peyuco Duhart. Face aux doutes exprimés quant aux coûts de
fonctionnement de ce très bel équipement, à la consternation des
riverains et des futurs usagers devant l'absence de stationnement, il
oppose une mâle assurance : « ne vous inquiétez pas ! ».
Mais est-ce là le fond de la question alors que la viabilité
de
l'infrastructure fait débat ?
l'infrastructure fait débat ?
NOUVEAU MONDE
Le temps nous
semble fini de la confiance aveugle et illimitée. A
Saint-Jean-de-Luz comme ailleurs, les citoyen(ne)s aimeraient être
traité(e)s en adultes et se voir associé(e)s aux décisions. Ils
sont impatients des concertations tronquées (en amont seulement des
projets, comme ce fût le cas pour Harriet Baïta, ou bien quand
l'essentiel est déjà bouclé : pour ce qui a concerné
notamment l'îlot Foch) comme du gaspillage de l'argent public. Las
des programmes électoraux indigestes en forme de catalogues de
promesses, il nous semble qu'ils aimeraient une autre méthode
d'administration, moins verticale, et qu'ils aspirent à un
renouvellement (y compris du personnel politique local). C'est
pourquoi nous voulons proposer, avant la future campagne des
municipales, que chacun réfléchisse à la mise en œuvre d'une
« équation de co-responsabilité » destinée à changer
la ville avec la participation active de ses habitant(e)s.
BOÎTE A IDEES
Désireux
de contribuer à faire connaître le besoin d'une démocratie plus
participative, nous avons décidé d'ouvrir une boîte à idées en
ligne sur notre blog pour compléter les échanges directs que nous
pouvons avoir avec militants, sympathisants et simples voisins. « Les
Gens » sont priés d'y écrire toutes les propositions qu'ils
souhaitent voir abordées dans le débat public (Voir sur le site
http://eluspsluziens.blogspot.fr/).
Nous invitons dans le même temps toutes les tendances de la cité à
s'engager à faire davantage participer les citoyens dans le futur.
Cet objectif de bon sens peut être partagé par tous, croyons-nous,
même s'il implique à première vue une sorte de « révolution
culturelle »
UNE VILLE (RE)DEVENUE AIMABLE
Tel est notre vœu pour Saint-Jean-de-Luz, une cité que nous
voudrions plus écologique, plus solidaire et plus moderne, sans
qu'elle ne renie rien de ses héritages.
Ikus arte
deneri !
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