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mardi 28 mai 2019

DOGME, SUIVISME ET PARTIALITE

Billet du 28 mai 2019




SURPRISE, SURPRISE
En dehors de la percée électorale des "verts" et des regrets consécutifs à la désunion des Gauches après les récentes élections européennes (qu'elles auraient pu, mathématiquement, gagner en faisant alliance) ce sont aujourd'hui les affaires locales qui retiennent l'attention des Luzien(ne)s intéressé(e)s par la politique.
La lecture de la presse locale, en ce début de semaine, ne peut que les étonner. Sud Ouest a en effet consacré rien moins que deux articles au récent Conseil Municipal Luzien (celui du vendredi 24). Le premier, Lundi, tout entier réservé aux polémiques sur la subvention que M. le Maire a décidé de verser en faveur de la restauration de Notre-Dame ! 

MESQUINERIE
Nous redoutions de telles disputes et avions jugé indignes les passes d'armes entre certains élus et ministres ces derniers jours, ce qui explique notre soutien, motivé, à une mesure locale symbolique (qui coûte finalement peu à la commune en comparaison de ce qu'elle obtient au titre de la solidarité nationale jouant en sa faveur). Du moins notre position avait-elle été relayée par le journaliste.

DOGMATISME
Mais l'article paru ce Mardi interpelle quelque peu... 
Alors que fleurissent en ville les affichettes annonçant le désaccord de l'opposition face au nouveau PLU, il n'est question en effet, à la lecture de la page "Saint-Jean-de-Luz" que de la "déception" d'Herri Berri, longuement détaillée au travers de citations des deux principaux orateurs du groupe abertzale.
Mais encore le propos, a première vue plutôt favorable aux Abertzale, dont seule la pensée est retracée, est-il relativement acide à leur égard. Puisque le journal claironne qu'Herri Berri "assume ses dogmes". Une façon de dire que sa posture n'est pas raisonnable mais fondée sur l'idéologie, ce que le maire précédent ne cessait de répéter ? Et donc : un jugement définitif très défavorable ? A moins de supposer qu'il ne s'agisse que d'une citation malheureuse, une maladresse de rédaction ?

ELLIPSE
A propos des Socialistes, Sud Ouest rappelle avec justesse leur opposition au projet Foch (qui, dans leur cas au  moins, n'a jamais faibli) mais affirme "qu'il suivent" J-F Irigoyen et "les lignes d'avenir" qu'il aurait dessinées sans rien préciser de leur position. C'est aller un peu vite en besogne, et, franchement, peut faire sourire... voire grimacer !
Car c'est seulement à propos d'un outil, le PLU, et notamment d'un dispositif (les mesures impératives prises en vue d'améliorer la mixité sociale) que la @GaucheLuzienne s'est dite "plutôt favorable".
Il ne s'agit nullement d'ailleurs d'une approbation honteuse. Nous trouvons très bien que "le sillage de Peyuco Duhart" soit suivi par l'actuelle municipalité, s'il s'agit d'introduire plus de justice dans l'application du droit au logement. Nous l'avons exprimé nettement - et assez longuement - en conseil municipal.

VIEILLE POLITIQUE ET NOUVELLES PERSPECTIVES
Nous ne croyons pas au machiavélisme de J-F Irigoyen lequel aurait, selon Sud Ouest, "accentué les dimensions environnementale et sociale du futur plan d'urbanisme" à dessein,  ceci seulement pour nous "couper l'herbe sous le pied". Ces propos, n'engageant que leur auteur, présument l'insincérité de l'Exécutif mais ils montrent en tout cas que l'engagement environnemental et social des Socialistes, lui, n'est douteux pour personne.
Comme la transparence de leur prise de position. Alors que le groupe Herri Berri répugnait à prendre parti quand M. le Maire lui demandait en fin de séance s'il était ou non favorable au PLU (il semble qu'in fine le groupe, qui refusait d'abord de répondre nettement, puisque il ne devait pas y avoir de vote sur le PLU, en principe, lors du Conseil Municipal ait émis un avis défavorable - Sud Ouest, en tout cas, l'écrit) la @Gauche Luzienne assumait parfaitement d'être "plutôt favorable" au dit plan. Mais totalement dans l'opposition, par ailleurs.
Quant au futur, il s'agira pour les Luzien(ne)s d'élire une majorité désireuse d'utiliser l'outil (le nouveau PLU) pour arriver enfin à enrayer les dérives immobilières subies ces vingt cinq dernières années !

VOIR AUSSI
NOTRE REACTION AU PRETENDU SUIVISME DES SOCIALISTES LUZIENS, 

samedi 25 mai 2019

NOTRE-DAME DES POLEMIQUES



BILLET DU 25 MAI

UN SYMBOLE NATIONAL
La @Gauche Luzienne ne désirait pas aborder la question de la subvention proposée par M. le Maire pour aider à la restauration de Notre-Dame sous un angle polémique. Tout(e) Français(e) - et même beaucoup d'étranger(e)s - voient en effet avant tout, dans ce monument, un emblème historique (où le général de Gaulle vint, par exemple, célébrer la libération de la capitale en 1944 sous les balles des snipers) et un personnage littéraire à part entière (grâce à Victor Hugo) plus encore qu'une église catholique et la cathédrale de l'évêque de Paris (qu'elle est par ailleurs également). C'est pourquoi certaines disputes lui semblaient assez mal venues compte tenu des circonstances. Aussi avait-elle préparé une déclaration précisant sa position et regrettant notamment le mot de "trahison" lancé par le ministre de la culture suite à la décision de certaine grande ville de renoncer au financement des travaux. Mais soutenant l'engagement luzien et déplorant que la concorde nationale ait à souffrir paradoxalement de circonstances devant naturellement porter à la renforcer. 




On peut  légitimement déplorer, dans le cadre du débat public, que certains dons ne soient pas totalement désintéressés ou s'étonner de l'engouement des riches à soutenir le patrimoine bâti plutôt que de contribuer au secours en faveur des populations démunies, mais faut-il pour autant flétrir le mouvement de solidarité naturelle qui a porté de nombreuses communes à contribuer à la reconstruction de ce symbole national ou se jeter à la face des noms d'oiseaux ? Nous ne le pensons pas,  moins encore dans l'enceinte d'un conseil municipal : encore que les élu(e)s Luzien(ne)s ne se laissent pas aller à de tels dérapages, fort heureusement ! et l'avons signifié clairement.

Nous n'avons donc pas rejoint ceux qui, lors des débats du 24 mai, se sont opposés à M. le Maire sur cette question, l'accusant de profiter des circonstances pour se faire une image aux frais (et sur le dos) du contribuable. Cette présentation nous a en effet semblé plus outrancière que fondée en raison. Pour nous, qui considérons que Notre-Dame est l'un des symboles de la France, et peut-être son monument le plus visité, la démarche de notre premier magistrat n'avait rien de choquant, d'autant que le montant engagé restait raisonnablement proportionné aux moyens de la collectivité, n'empêchait nullement la commune de restaurer si besoin la chapelle d'Akotz (l'un des arguments brandis) ni n'obérait les investissements de la commune en matière d'aide sociale. 

QUELQUES SURPRISES ET UNE SATISFACTION
D'autres polémiques ont parfois surgi au cours des débats. Sur le PLU notamment, où le groupe Herri Berri a développé six arguments fondant son opposition. Parmi lesquels le rejet du postulat de départ : à savoir la nécessité de produire 1000 logements supplémentaires en dix ans. Curieuse posture car c'est pourtant nécessaire pour absorber la croissance démographique à venir - en tout cas si l'on veut éviter que les Luzien(ne)s ne soient contraints de quitter la commune !  
Quant à l'avenir de la Médiathèque, une réponse évasive de M. le Maire nous interroge. Les personnels qu'il a révoqués ayant déposé un recours, leurs postes ne sont pas (encore) supprimés. Mais il n'a pas exclu la possibilité d'une réorganisation du service (et ne s'est donc pas engagé formellement à remplacer poste pour poste les démis éventuels) sans que l'on sache bien s'il s'agissait d'une maladresse dans l'expression ou d'un projet de réduction du personnel arrêté ou envisagé.
Pour ce qui nous concerne, nous avons bien accueilli le nouveau PLU, qui nous semble aller dans le bon sens et redit ce que nous pensions de la politique du logement locale. Mauvaise (voire très mauvaise) dans le passé mais portée depuis cette dernière mandature par de louables ambitions que nous soutenons d'autant plus volontiers qu'elles ont commencé de se concrétiser ces dernières années. 




ACHARNEMENT BOTANIQUE
Il a été question du jardin botanique au travers de la fixation d'un tarif. Aussi Herri Berri en a-t-il profité pour renouveler sa demande de gratuité "pour les Luziens". M. le Maire lui a rétorqué que ladite gratuité existait déjà, au bénéfice des locaux, au travers divers événements tout au long de l'année. Cet échange (la répétition d'une saynète que P. Lafitte et J-F Irigoyen interprètent très régulièrement, avec une certaine jubilation) nous a permis de rappeler que c'est la gratuité pour tous les publics que nous souhaitions pour notre part promouvoir. 
Nous avons donc demandé à J-F Irigoyen ce qu'il en était de l'hypothèse d'un cheminement du sentier littoral au travers du jardin, une perspective qu'il avait évoquée lors d'un précédent conseil et qui aurait pour corollaire l'entrée libre au jardin botanique pour tous. Nous n'avons pas eu de réponse précise de la part de M. le Maire mais relevons que son délégué, M Guillaume Colas, n'est pas hostile par principe à la gratuité, d'autant qu'un réaménagement de l'ensemble du secteur vert d'Artxilua à la "Pile-d'assiettes" est à l'étude. Il conviendra dans tous les cas de gérer les flux et préserver les espaces sensibles. Du point de vue des élus socialistes, nous pensons que les recettes liées à la vente de produits dérivés peuvent compenser la perte des entrées payantes mais pourrions comprendre que celles-ci soient maintenues, au moins à titre provisoire, en saison, pour éviter la suraffluence. Nous estimons qu'il faut répondre à l'engouement du public pour les questions environnementales, bien perceptible au travers de l'augmentation constante de la fréquentation de l'équipement, en ouvrant le plus largement possible le jardin botanique luzien.

LIRE AUSSI A PROPOS DU CONSEIL DU 24 MAI
Deux billets / dans les pages POLEMIQUES et URBANISME, .

LA REVOLUTION CULTURELLE DE LA MUNICIPALITE LUZIENNE

BILLET DU 25 MAI 2019

Le Conseil Municipal du 24 a permis la présentation du nouveau Plan Local d'Urbanisme, à propos duquel le lecteur du blog des élus socialistes peut se rapporter plus bas à un billet explicitant le contenu des règles de servitude de mixité sociale nouvelles qu'il instaure. Nous n'avons pas jugé bon, lors de ce conseil, de polémiquer à propos d'un document complexe mais dont les objectifs nous semblent consensuels et tenir compte de la nécessité d'infléchir une politique trop longtemps laxiste, tant du point de vue du respect des règles (d'où des déboires en justice) que des impératifs minima de justice sociale et des équilibres naturels.

Plutôt que de faire le procès du passif de l'Exécutif sortant, nous nous sommes félicités de l'introduction de règles plus strictes en matière d'incitation à la construction de logements sociaux. Le début de la mandature avait vu se préciser plus nettement, dans les faits, l'engagement de Peyuco Duhart dans cette nouvelle politique, et nous ne pouvons qu'approuver que cette sorte de révolution soit assumée par la majorité. S'il est vrai que la Droite locale est plutôt modérée, et que de nombreux élus centristes siègent sur sa liste (au nombre desquels Manuel Vaquero qui suit activement, depuis quelques mois, les questions d'urbanisme aux côtés de M. le Maire) il faut se souvenir de la ligne gaullo-libérale des précédentes mandatures depuis 1995 et se féliciter que son bilan (plutôt désastreux) ait conduit l'Exécutif à changer de cap.



Notre déclaration sur le sujet (en réponse à la demande de notre avis sur le PLU) :

Certains, dans ce conseil municipal, ont parlé de "canard boîteux" à propos du nouveau PLU. Nous préférerons quant à nous, M. le Maire, le mot de "révolution culturelle". 

Une révolution qui, pour certains, sans doute, n'est  pas encore assez radicale, et qui, pour tous les observateurs, a été lente, bien trop lente  à aboutir, puisque nous pensons pouvoir dire que c'est probablement Peyuco Duhart qui, dès 2011, en a jeté les bases. Mais c'est une nouvelle orientation que nous approuvons. Nous avons du reste déjà eu l'occasion de saluer votre fidélité à l'action du maire précédent en matière de logement social, bien inspiré en ce domaine. La politique du logement promue aujourd'hui par la commune s'inscrit  dans la logique des premiers pas de la présente mandature : nous réitérons ce soir notre satisfaction à cet égard.

Nous avions prévu de faire l'économie, de la contextualisation du présent Plan Local d'Urbanisme. Nous éviterons donc de revenir sur le passé, d'autant que ce débat intervient à une heure déjà tardive, que d'autres orateurs l'ont évoqué et nous n'exposerons par conséquent pas toutes les doléances de ceux, très nombreux, pour lesquels la prolifération urbaine et la proportion de résidences secondaires ont beaucoup trop augmenté ces dernières années. 

Car la question posée, c'est celle du PLU tel qu'il nous est présenté aujourd'hui. Qu'en avons-nous pensé ?

Les Socialistes ont, dans un premier temps, quelque peu sourcillé en relevant que les zones naturelles protégées diminuaient en surface. Mais de ce sourcillement initial fondé par notre vigilance en matière de développement durable ne découle aucun casus belli, puisque la proportion de terres agricoles augmente et compense en quelque sorte la perte relative d'espaces naturels.

L'intérêt majeur du document réside pour nous dans le dispositif d'incitation à la mixité sociale qu'il contient. C'est surtout notre regard sur ses dispositions que nous tiendrons à exprimer, dans la mesure où, pour ce qui concerne la révision du zonage et la rédaction du PADD il s'agit de mesures techniques n'appelant guère de commentaires particuliers, compte tenu que les objectifs poursuivis sont consensuels, et que la délimitation de "la capsule" formant l'enveloppe de l'agglomération semble avoir été très correctement pensée. C'est à l'égard de la population qu'un effort d'information devra sans nul doute  être conduit à propos des conséquences de ce nouveau zonage, car les "accrocs à la loi littorale" relevés par les urbanistes dans un passé récent semblent devenus impensables. Des "hameaux intégrés à l'environnement" ne pourront plus être construits à peu près n'importe où, comme cela fut parfois le cas jadis, dans la périphérie semi-rurale de la commune. A ce sujet, puisque la question a été abordée plus tôt dans le débat, nous rappelons que le groupe socialiste soutient l'achèvement de l'opération Errota Zahar, projet de hameau intégré dont on a volontairement "réduit la voilure" pour tenir compte du risque d'inondation et qu'il est souhaitable de ne pas voir se transformer en déconfiture ; ce serait "un échec" pour la Ville, comme l'a redit ce soir M. Vaquero, et laisserait une friche indésirable sur le territoire. Pour en revenir à la nécessaire pédagogie du PLU, les citoyens devront bien comprendre toutes les contraintes limitant désormais l'extension urbaine et prendre acte notamment du fait que beaucoup de prétendues "dents creuses" ne pourront être reconnues comme telles. Pour beaucoup de propriétaires, des déceptions sont inévitables !

Les seuils définis pour favoriser la création de logements sociaux nous paraissent marquer un tournant positif, que nous saluons. C'est bien dans cette mesure-là (et dans la prise de conscience qu'elle implique) que nous voyons la "révolution culturelle" évoquée au début de cette intervention. Sans doute aurions nous, dans l'idéal, souhaité comme d'autres des seuils plus bas, mais nous pensons que vous les avez fixés avec le souci - louable après tout - d'assurer la "faisabilité" des projets immobiliers à venir. Le seul bémol est pour nous l'intangibilité des mesures adoptées (sauf révision ultérieure du PLU) : nous voulons dire qu'il aurait été intéressant de pouvoir ajuster le dispositif en fonction des effets de seuil éventuellement constatés après coup. Ceci relève du législateur et non du conseil municipal ; mais dans la mesure où le parlement légifère beaucoup, et souvent, en matière de logement, nous espérons que la représentation nationale introduira à moyen terme des règles permettant une révision partielle facilitée des PLU pour ajuster notamment de tels seuils aux fluctuations du marché.

Notre conclusion, c'est donc que le regard de la @Gauche Luzienne sur le nouveau PLU est plutôt positif. Vous ne vous étonnerez pas, toutefois, de l'expression de nos réserves quant au contenu de certaines des OAP annexées au PLU,  et notamment sur celle dédiée à l'îlot Foch puisque vous connaissez notre opposition aux projets de constructions envisagés sur ce site.  Du point de vue réglementaire, nous déplorons par exemple que les hauteurs autorisées sur cet espace (R+3+combles) laissent augurer du caractère massif prononcé de l'immeuble prévu sur la friche Lamerain-Fraysse-Jaulerry. C'est l'une des raisons de notre hostilité au programme de rénovation que vous portez.



Enfin, en marge de ce débat, je souhaiterais faire, au nom de notre groupe, une remarque à propos de la gouvernance de la CAPB, désormais compétente en matière d'urbanisme, qui aura donc à adopter de plan - lequel ne nous est soumis que pour avis. Nous avons approuvé ce transfert de compétence, soutenu en son temps le projet d'intercommunalité et souhaité une communauté qui serait la plus intégrative possible. Par ailleurs, la CAPB nous a en l'occurrence laissé "la bride sur le cou" et permis que la Ville gère concrètement le dossier, sur lequel elle aura toutefois le dernier mot. Il nous semble utile de rappeler ce soir le voeu que nous formons de longue date d'une réforme qui permette la désignation directe des élus communautaires par le peuple. Les élus locaux restent en effet à portée de claques (voire de "milkshakes") alors que pour la plupart des citoyen(nes) l'Agglomération paraît constituer un cénacle plus lointain. Nous aurons, croyons-nous, des difficultés, si les Luziens ont demain l'impression d'être "dépossédés" (le mot vient d'être employé par Mme Elhorga, pour dire, justement, que la commune ne le serait pas en matière de politique linguistique en dépit de la prise de compétence par l'Agglomération). Nous ne voulons pas dire que tout le monde revêtira du jour au lendemain un gilet jaune mais qu'il y aurait danger si les Luzien(ne)s avaient l'impression que les décisions, et notamment la maîtrise du foncier, échappaient aux élus municipaux et même à M le Maire, ceci au profit d'une instance dont ils n'élisent pas les membres. Nous espérons que les élus communautaires eux-mêmes voudront prendre en compte les aspirations à une démocratie plus directe et pousser en faveur d'une réforme que nous jugeons vraiment nécessaire.


Ce PLU qui nous a plu...


BILLET DU 25 MAI 2019

La Conseil Municipal avait à se prononcer, hier, sur le nouveau Plan Local d'Urbanisme, sur lequel élus, services, urbanistes et même habitants travaillaient depuis près d'une décennie !
Plutôt que de nous livrer à une analyse hypercritique du document (des centaines de page, du reste !) nous nous sommes attachés à donner notre avis sur l'essentiel : les servitudes de mixité sociale introduites par le plan (son adoption définitive relève de la compétence de l'Agglomération Pays Basque).



Loin de partager la "déception" de certains, qui rêvaient apparemment d'un plan réglant d'un seul coup tous les problèmes en suspens (style architectural, agriculture biologique, mobilités, et.) nous avons approuvé la démarche nouvelle de l'Exécutif local en faveur du logement, et la rupture qu'elle représente  - sans doute tardive mais positive. Pour le dire autrement, nous sommes satisfaits de voir que la Droite locale semble enfin assumer sa "révolution culturelle" et se soucie ouvertement du poids excessif des résidences secondaires comme de la fuite des ménages modestes hors de la commune.


Elle porte sans doute une lourde responsabilité en ce domaine mais nous ne l'accablerons pas au moment où elle change de cap. Déplorer les errements du passé ne nous paraissant guère constructif, nous avons préféré, lors de ce conseil, saluer à nouveau la fidélité de l'équipe actuelle à la ligne de Peyuco Duhart, qui, sur la question sensible du logement, avait sans doute amorcé un virage dès 2011, concrétisé notamment au début de la présente mandature. Au delà de l'adoption du PLU, il faudra de toute manière une volonté politique forte, incarnée par des hommes et des femmes, pour lancer par exemple de nouvelles opérations, du type de celle de Trikaldi-Lilitegia, ou inciter promoteurs privés et bailleurs sociaux à intervenir de manière audacieuse sur notre territoire. 

Quels que soient les doutes qui pourront se manifester à ce propos lors de la campagne électorale à venir (mais nous-même n'avons pas de raison de faire un procès d'intention en la matière aux sortants) au moins la municipalité prochaine disposera-t-elle des outils nécessaires pour agir, si cela lui importe vraiment. Une très bonne chose, pensons-nous.



LES NOUVELLES REGLES DU PLU

PRINCIPES

Impératif de mixité sociale accentué 

Progressivité des seuils imposés

Diversification recherchée de l'offre de logements locatifs sociaux LLS et de la réponse aux besoins du parcours résidentiel des Luziens(ne)s


QUATRE SEUILS 

Construction de 5 à 7 logements 

20% de logements sociaux au moins


Construction de 8 à 15 logements 
30% de LLS imposés, dont 20 % au plus en PLS(benéficiaires de prêts locatifs sociaux)et 20% au plus en accession à la propriété PSLA (dispositif de prêt social-accession)


Construction de 15 à 40 logements 
40% de LLS imposés dont 20% au plus en  PLSet  20% au plus en accession à la propriété PSLA (dispositif de prêt social-accession)


Construction de plus de 40 logements 
50% de LLS imposés dont 10% au plus en  PLSet  20% au plus en accession à la propriété PSLA (dispositif de prêt social-accession)








jeudi 23 mai 2019

Sécurité à vélo et stationnement sur le boulevard Victor-Hugo : peut mieux faire !



Billet du 23 mai 2019


Enfin ! un dispositif (de larges plots gris en matière plastique) a été inséré sur la chaussée, devant l'ex buvette éphémère "Chez Renauld" (laquelle doit prochainement renaître de ses cendres pour au moins deux étés mais sous un nouveau nom) pour signaler aux automobilistes la présence d'une bande cyclable à contre-sens et leur éviter une rencontre frontale impromptue.
Il aura fallu deux ans pour que l'idée sorte "des tuyaux" municipaux.



Les deux-roues finissaient par se demander si la Ville attendait un accident pour mettre en place une signalétique adaptée !

Toutefois, l'irruption possible de cyclistes venant de leur gauche (au rebours du sens de circulation des voitures, donc) n'est pas indiqué aux conducteurs débouchant sur le boulevard par la rue Jauréguiberry non plus qu'au carrefour avec la rue Chauvin-Dragon, malgré l'épingle à cheveux dessinée par l'intersection ! 



Là, les "petites reines" remontant le boulevard doivent toujours se méfier d'automobilistes distraits qui oublieraient le contrôle latéral à gauche, croyant à tort être à l'abri du surgissement d'un vélocipède....



On notera par ailleurs que tout véhicule un peu long (gros van ou camionnette par exemple) aura du mal à tourner dans le boulevard en provenance de la place Foch (sortie côté Laketoki) sans se frotter aux séparateurs tout juste disposés sur la rue ; mais aussi que les automobilistes sont toujours obligés de se garer en marche arrière à l'entrée du boulevard (en amont de la poste) puisque les places sont implantées à 120 degrés par rapport à l'axe de la marche (au lieu de 33 degrés comme spécifié par les règles d'urbanisme).




Ce n'est pas comme si la Commune (élus ou services) découvraient ces problèmes : le Maire (et même son prédécesseur) ont été saisis par des habitants, nous-mêmes ne cessons d'y revenir en commission. Quant à la presse, Sud-Ouest s'amusait dès la mise à sens unique de cette belle artère du centre-ville à dénombrer (dans son édition du 26 avril 2017) les "sept erreurs" de conceptions commises  et s'amusait de l'oubli de la terrasse de l'ex friche Lamerain le 4 mai de la même année .

Cerises sur le gâteau : rien ne dissuade vraiment les vélos de prendre la bande dans les deux sens, alors qu'elle n'est prévue que pour la marche à contre-courant. Et il est toujours ostensiblement indiqué de se garer (en automobile) sur la piste (cyclable) pour déposer un courrier. 

Formidable efficience de l'aménagement. Et de la concertation ! Qui, forcément, fait grogner le cyclotouriste (ou non).