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vendredi 26 avril 2019
LE PRESIDENT A PARLE : RIEN D'INATTENDU
ACTUALITE NATIONALE
A l'issue de son "grand débat" le Chef de l'Etat rend hommage aux élus mais ne précisent pas ses intentions en matière de décentralisation et de financement des collectivités.
C'est "Le Figaro" (sic) du 26 avril qui relève que le Président Macron a menti en ce qui concerne ses annonces sur les retraites. Le gouvernement ne "reindexera" nullement, en effet, les petites retraites en 2020 puisque les Socialistes avaient saisi le conseil constitutionnel et obtenu que la décision de les désindexer, donc de ne pas les revaloriser à hauteur de l'inflation, soit cassée (cette décision s'appliquait en 2020 mais était contenue dans la loi de 2019).
L'Etat s'apprête donc, en réalité, à désindexer les retraites (en tout cas celles d'un montant supérieur à 2000 € !).
La même source peut être consultée pour vérifier qu'en 18 mois de mandat, Macron a fait beaucoup moins bien que Hollande en matière d'emplois !
Quant à la promesse de ne sous-indexer aucune pension au delà de 2021, "Le Figaro" critique la posture de grand seigneur d'Emmanuel Macron. Le Président feint d'acter une concession destinée à répondre aux doléances des Français alors qu'il avait été prévu dans le projet de lois de Finance de 2019 que la sous-indexation ne s'appliquerait que pendant deux ans : en d'autres termes,
le gouvernement n'a fait aucun changement dans ses plans !
En fait de clarté et de lisibilité, le chef de l'Etat aurait donc pu faire mieux. Les sondages, dont nos politiques sont friands, semblent montrer que 63% des citoyen(ne)s n'ont pas été convaincus.
Quatre trains de mesures ont été déclinés : politiques, économiques et fiscales, écologiques et européennes mais c'est au gouvernement qu'il appartiendra de préciser les contours des décisions à prendre. Tout en refusant le RIC le Président a annoncé une plus grande concertation avec la population.
L'âge de départ à la retraite resterait fixée à 62 ans, le montant global de l'impôt diminuerait de 5 milliards, des niches fiscales étant abrogées.
A la contestation des élites, le Président tente de répondre tout en assumant la position régalienne que les instituions et les habitudes nationales lui confèrent. Des citoyen(ne)s tiré(es) au sort compléteraient notamment la composition du Conseil Economique et Social et un dispositif de consultations serait mis en oeuvre pour traiter les questions écologiques. Par ailleurs, la réduction des effectifs de fonctionnaires paraît remise en cause.
Quant à la "suppression de l'ENA" pas sûr que les Gilets Jaunes s'en soucient beaucoup !
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