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vendredi 28 décembre 2018

URTE BERRI ON. Meilleurs voeux pour 2019.


BILLET DU 28 DECEMBRE 2018

Les élus de la @gaucheluzienne vous souhaitent de profiter pleinement des fêtes et espèrent que l'année 2019 vous sera profitable. Que bonne santé, prospérité et bonheur vous soient conservés ou donnés !


MERCI A TOUTES LES LECTRICES ET A TOUS LES LECTEURS DE CE BLOG
DE SUIVRE NOTRE ACTIVITE ET DE PRENDRE CONNAISSANCE 
REGULIEREMENT DE NOS COMMENTAIRES SUR LA VIE PUBLIQUE LOCALE 
ICI ET/OU SUR NOTRE PAGE FACEBOOK

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2140 vues en décembre 2018 

Nos commentaires sur le dernier Conseil Municipal : en cliquant sur ce lien

Notre tribune pour l'entame de 2019 (texte envoyé pour insertion dans "Berriak") à lire ci-dessous :

LE REAMENAGEMENT DU SECTEUR FOCH-VERDUN
Nous sommes toujours en désaccord avec ce projet municipal, qui entre dans une phase opérationnelle (100 000 € de crédits ont été votés par anticipation, et malgré notre opposition, le 14 décembre). D'abord, parce que nous regrettons que la population n'ait pas été consultée, ni sur l'opportunité de faire un grand stationnement souterrain sous l'avenue de Verdun, ni sur le fait de vendre l'espace Jaulerry pour financer la construction d'une vaste esplanade semi-piétonne, dont le verdissement sera de facto très limité par l'impossibilité d'y planter des arbres. A défaut d'organiser un référendum, comme nous l'en avions priée, la commune aurait pu du moins diligenter une enquête d'utilité publique, plus crédible que les concertations de 2016 et 2018 ! D'autre part, parce que nous estimons que le creusement d'un parking à cet endroit précis est une très mauvaise idée : ce sarcophage en béton va provoquer une intensification des flux indésirable et des embarras de circulation inextricables, et sera exposé à des risques naturels importants. Quant aux immeubles sur la friche, nous notons qu'ils vont s'étendre sur l'emplacement d'un bâtiment historique sorti tout exprès du périmètre protégé, et sur un ancien terrain nu (par ailleurs un bien public aliéné aux promoteurs) mais qu'ils ne seront pas alignés en façade sur les autres constructions de l'avenue Victor-Hugo. Aucun permis de construire n'ayant à ce jour été déposé, il est difficile de se faire une opinion définitive sur l'impact (visuel et économique) de leur édification. Mais aucun enthousiasme n'est perceptible sur ce plan !
LA COHERENCE DU PROJET DE VILLE
M. le Maire, quand il évoque son ambition de faire un parking "de dissuasion" au Nord de la ville, implanté "à proximité de la voie ferrée", reconnaît implicitement que l'avenir des mobilités urbaines passe sans nul doute par le développement des transports doux en général, et du train cadencé en particulier (de type "topo", mais modernisé et plus fréquent). Toutes les personnes raisonnables sont d'accord sur ce point. Il est donc curieux qu'il privilégie la vieille stratégie de l'enfouissement plutôt que de recourir à l'éviction, une méthode plus moderne et plus efficace, peut-être impopulaire à court terme - mais tellement moins coûteuse et plus responsable ! Ce n'est là qu'un exemple du manque de vision d'ensemble des initiatives prises par la municipalité. En matière de sécurité routière, par exemple, on ne peut que déplorer le décousu des différentes liaisons cyclables dans le centre : des pistes « provisoires », certes, mais qui mériteraient une meilleure signalétique. De la même manière, la circulation automobile tend à y prendre un tour anarchique (des flux croissants sont vus le matin dans la rue Gambetta, en théorie piétonne, et des véhicules remontent coutumièrement des portions du boulevard Victor-Hugo à contre-sens).
LA COULEUR DE L'ARGENT PUBLIC
Beaucoup de Luzien(ne)s ont actuellement le sentiment d'une baisse de niveau des services publics au quotidien (dans le domaine de la propreté et de la collecte des déchets, mais aussi dans l'entretien des trottoirs et des chaussées) et nous interpellent à ce propos. Certaines remarques sont liées à des transferts de compétence et à des réorganisations en cours. Il conviendrait de les expliquer davantage pour ne pas donner l'impression que la commune ne s'intéresse qu'à « ses grands projets structurants » et prend moins soin de ses habitant(e)s. Ce n'est pas le cas, pensons-nous : les élus locaux et les personnels communaux luziens restant mobilisés au service des gens et subissant sans les approuver les effets pervers du désengagement de l'Etat.
Meilleurs vœux pour 2019. Gabon eta Eguberri On Deneri !

jeudi 27 décembre 2018

REGAIN et FAILLIBILITE DU PADD

Billet du 1er janvier 2019

ERREUR DE CALCUL
Nous savions que les prévisions démographiques de la Ville 
étaient irréalistes et nous l'avions relevé dès 2016. A l'époque, en effet, M. le Maire tablait sur une croissance annuelle de 0,6% par an "dans les dix ans à venir" ; c'était moins que le taux observé durant la période précédente sur notre littoral !

MODESTIE DEPLACEE
Nous avions donc fait remarquer qu'une telle prévision était par trop pessimiste et que l'enjeu n'était pas de "poursuivre une dynamique" (comme la municipalité l'affirmait crânement) mais
bien plutôt de rompre avec une tendance au déclin, voire à la stagnation, qui posait problème et s'expliquait davantage par la pression touristique (on sait que près de la moitié des logements
sont devenus des résidences secondaires) que par les spécificités de la fécondité sud-aquitaine (relativement soutenue, comme celle du pays tout entier, par comparaison avec nos voisins européens).

REBOND DEMOGRAPHIQUE
Un regain semble amorcé depuis trois années, dont nous nous sommes réjoui et qui semble lié à la volonté de Peyuco Duhart de favoriser plus de mixité sociale dans les projets immobiliers mis en oeuvre depuis 2015. Du coup, les prévisions de croissance sur lesquelles repose le Plan Local d'urbanisme semblent en complet décalage avec la réalité. Comme nous en avions eu l'intuition lors de l'adoption du PADD (plan d'aménagement et de développement  durable). Quoique nos doutes aient été exprimé publiquement et que d'autres que nous les aient réitéré en conseil municipal, aucun ajustement n'a été opéré. 



VERS LES 15 000 ÂMES ?
Nous voilà donc aujourd'hui avec une population dépassant largement celle qu'on espérait atteindre dans trente ans (au mieux, l'objectif visé était paradoxalement de 14 000 âmes, alors même que notre premier magistrat se présentait coutumièrement comme élu d'une ville de plus de 15000 habitants). 






On peut en rire et se dire qu' avec de telles ambitions, il est facile d'atteindre ses objectifs ! 

Ou positiver : que la municipalité n'ait pas eu confiance dans les effets de sa propre politique ne doit pas masquer la dynamique actuelle, très bienvenue mais fragile et qui demande à être soutenue dans la durée. Pour l'instant, le cap est maintenu dans ce domaine, et nous en sommes globalement satisfaits.

Le PADD est faillible. Mieux, il ne faut pas en tenir compte (mais produire en moyenne davantage que les 90 logements /an dont la mise en chantier est recommandée) si l'on ne veut pas voir la population Luzienne s'étioler. Un vrai défi !




mardi 25 décembre 2018

RECENSEMENT : URRUGNE "EXPLOSE" MAIS SAINT-JEAN... SE MAINTIENT

BILLET DU 29 DECEMBRE 2018

RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE EN AQUITAINE

La presse locale, commentant les chiffres de l'INSEE, insiste aujourd'hui sur le très fort taux de croissance de la population d'Urrugne (+10,5 % entre 2011 et 2018) et sur l'affaiblissement continu de Biarritz, lequel contraste avec le dynamisme hendayais, toujours très soutenu. Elle rappelle par ailleurs que "la reine des plages" n'était pas seule ville à perdre des habitants dans la période de recensement précédente (2009 -2014) puisque trois communes littorales basques étaient considérées alors comme" en perte de vitesse" : Biarritz, déjà nommée, mais aussi Ciboure et Saint-Jean-de-Luz ! 
Qu'en est-il  de l'évolution démographique de "la cité des corsaires" alors que la croissance régionale, d'après "Sud Ouest", marque le pas, mais reste positive malgré un gros titre soulignant que le rythme en est devenu beaucoup plus lent ?


FIN DE LA SAIGNEE EN TERRE LUZIENNE

L'hémorragie observée entre 2008 et 2014, très sensible, et dont nous nous étions émus en conséquence, semble en tout cas avoir été stoppée, et il était temps !
Jusqu'en 2015, en effet, la démographie luzienne était des plus atones : la population, tombée à 13 000 habitants, stagnait en dépit d'une "bétonisation" très active mais profitant surtout au marché des résidences secondaires.
Or, on aurait à présent retrouvé, et même légèrement dépassé, le niveau de population de 2008 : puisque l'INSEE évalue la population municipale au 1er janvier à 14 133 habitants (14 652 avec la population "comptée à part", en gros et pour l'essentiel : des étudiants vivant ailleurs mais dont la résidence familiale est conservée à Saint-Jean-de-Luz).

DEFIS A RELEVER

Nous sommes certes toujours très en deçà des 15 000 habitants affichés parfois avec (trop d')optimisme en Mairie. Néanmoins, le rebond est indéniable et montre que la politique d'urbanisme luzienne a pris un virage récent, mais heureux, et dont nous nous sommes déjà félicités par ailleurs (voir notre billet du 27 septembre ou notre publication sur facebook sur le sujet).
Pourra-t-on renforcer cette tendance et stimuler l'offre de logements à prix décents et pouvant convenir aux familles pour éviter que la population résidente ne soit finalement marginalisée ?
De nouveaux programmes ouvrent en tout cas des perspectives favorables à court terme (l'opération Trikaldi, notamment) et nous saluons la bonne volonté de l'exécutif local, qui s'intéresse, par exemple au "bail réel solidaire" et envisage d'autre part de modifier les règles du PLU pour rendre plus consistante la part les logements dits sociaux dans les projets  privés et favoriser la mixité sociale.

Mais quelques gros écueils compliquent la tâche : 
- Notamment, en premier lieu, le vieillissement de la Ville. Comme partout ou presque dans la région, en dehors des départements de la Gironde et de la Vienne, le solde naturel local est en effet très négatif (moins de naissances que de décès). Mais notre commune reçoit de surcroît beaucoup de "jeunes séniors" tout en perdant surtout ses "jeunes travailleurs et étudiants". 
Au total, les moins de quinze ans sont anormalement sous-représentés dans la pyramide des âges luzienne (13% contre 18% en moyenne dans le pays) ce qui affecte directement l'évolution des effectifs dans les écoles, tandis que les plus de 75 ans sont plus nombreux (15 % contre 9%). Saint-Jean-de-Luz expérimente donc, avec un temps d'avance, une situation - qui sera bientôt celle de la France tout entière - de vieillissement généralisé (probablement due, en l'occurrence, à la structure de notre parc de logements). A la commune de tout faire pour redevenir attractive aux yeux des jeunes tout en répondant aux besoins spécifiques de sa population mature - nous pressons notamment la municipalité de mettre en place à minima une structure publique d'hébergement pour le quatrième âge !
- Et il y a aussi le risque que l'embellie constatée soit finalement très momentanée (comme celle des années 2006-2008) du fait de possibles reventes d'une partie du parc nouvellement créé. C'est que la pression touristique est très forte sur notre territoire, et qu'aucune politique dissuasive, même symbolique, n'a été essayée (pas de majoration au taux maximal de la surtaxe des résidences secondaires, priorité donnée à l'hôtellerie dans la rénovation du centre-ville) alors que le foncier disponible est devenu rare...

LA DELICATE QUESTION DE 
LA DENSIFICATION DE L'EXISTANT

En conclusion, nous disons qu'on a trop longtemps laissé  le mitage du paysage se poursuivre sans prendre suffisamment en compte les contraintes légales et les équilibres sociaux... et sans parvenir à endiguer non plus le déclin démographique (la population stagnait malgré les constructions, la part des résidents non permanents augmentait, les logements disponibles étaient le plus souvent trop chers ou inadaptés aux besoins des familles).  Il faudra désormais (puisque aussi bien la ville n'a plus vraiment le choix et a vu certains de ses projets "retoqués" par la justice administrative) concilier la densification de l'existant avec la préservation du patrimoine et les exigences de justice sociale naturellement portées par la population. Ce ne sera pas forcément facile pour des responsables locaux qui n'ont pas tous intégré, nous semble-t-il, les principes du développement durable. 

Au moins faut-il reconnaître à la municipalité le mérite d'avoir su, lors de cette mandature, agir de manière plus significative en faveur de la mixité sociale et infléchir la courbe du nombre des habitants. Un changement de cap que la @Gauche Luzienne aurait souhaité plus précoce voire plus spectaculaire encore,  mais qui est encourageant. 



lundi 24 décembre 2018

GABON ! rétrospective : les grands événements de 2018

Bonnes fêtes de fin d'année... 
Nous vous souhaitons 
un Noël et un Nouvel An très heureux. 

Zorionak deneri..




Retrouvez-nous sur le réseau social bleu :

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ajouté le 29/12/18. NOTRE CALENDRIER "DE L'AVANT"

Rétrospective 2018, mois par mois

Janvier
- Grogne face à l'extension des parcmètres. Nous avions, seuls, voté contre cette mesure injuste, 
notamment vis à vis des employés des commerces et services du centre... or nous apprenons qu'une pétition circule parmi les usagers



Premières fuites à propos d'un comité de pilotage (secret) qui présiderait à la définition du projet de réaménagement de l'ilôt Foch : nous accueillons l'information avec
 circonspection. On saura, beaucoup plus tard, qu'elle est vraie.

Février
- Les ASF confirment qu'une étude est bien lancée pour vérifier la faisabilité d'un
(demi ?) échangeur
 à Chantaco. Depuis le temps qu'on en parle !

Mars
- Le Maire qualifie la surtaxe frappant les résidences secondaires "d'impôt confiscatoire" et refuse de porter son taux au niveau maximal légal (60%). Pourtant, c'est bien son équipe qui a institué cet alourdissement de la taxe d'habitation puis en a  augmenté le taux. Du coup, malgré la vente des bijoux de famille, et pour la première fois depuis des années, le déstockage de la dette est arrêté.
 

Avril
Nous votons contre les recettes du budget primitif, insuffisantes au regard des contraintes
et des dépenses d'investissement envisagées - on peut parier que toutes ne seront pas réalisées
dans les faits !

Mai
- La procédure de révision du PLU se poursuit et révèle que, s'agissant du Projet Foch, "la démarche (de définition du projet) n'est pas arrivée à son terme" . La municipalité semble sur le point de devoir reconnaître qu'elle ne pourra creuser son parking public sous la friche Lamerain (parce que c'est interdit et qu'il y aura-là du stationnement privé) mais bien sous le talus de l'avenue de Verdun...

Juin
- Le maire révèle publiquement l'existence du comité de pilotage du projet Foch - fermé aux opposants et ne divulguant aucun compte-rendu de ses activités - et présente le projet  au public (deuxième réunion depuis l'origine de la "concertation"). Nous dénonçons le manque de transparence et un aménagement "beaucoup trop minéral" dans notre Lettre des élus numéro 2 .



- Lors du conseil municipal du 15 juin, nous reformulons nos
 critiques sur la requalification du centre-ville, notamment à propos du financement mais aussi du manque de crédibilité de la promesse de maintenir une buvette du type de "Chez Renauld"  rendue pérenne.

Juillet
- La coupe du monde de football est un plein succès partout en France et au Pays Basque .. quelque peu boudé par la Ville de Saint-Jean-de-Luz, qui n'a pas voulu transformer la fête des supporters en rassemblement intergénérationnel et  populaire, et faire une fan zone.

Août
- Devant l'absence de prise en compte de ces problèmes, nous en appelons à l'opinion et à la mobilisation des citoyens pour défendre l'environnement et l'identité de leurs communes (le patrimoine environnemental mais aussi le cadre de vie urbain). Notre page Facebook commence à  avoir un large succès (ce billet est en effet lu plus de 1200 fois en deux jours).
- Bien que les blogueurs fassent relâche en août, l'été marque un record de fréquentation de notre blog sur deux mois cumulés  (2500 vues en Juillet et 2600 en Août : mais on avait fait mieux en Janvier 2018, et également en  Septembre 2017, deux épisodes où la barre des 3000 vues sur trente jours avait été  frôlée).



Septembre
- Nous réitérons en conseil municipal notre proposition d'étudier la gratuité totale d'accès au jardin botanique. Herri Berri la souhaitant également mais au bénéfice des seules personnes domiciliées dans la commune.  Le Maire répond que le sentier littoral devrait à terme traverser le site, ce qui impliquerait l'entrée libre pour tous. Comme à Plaiaundi. Et comme nous le souhaitons.

Octobre
- Nous revenons sur la promesse d'une structure d'accueil pour personnes âgées dépendantes. La rumeur a couru un temps qu'une réalisation se préparait du côté de l'ilôt Ferry, mais le mandat arrive en fin de cycle sans aucune confirmation ! (depuis, l'adjointe aux affaires sociales a semblé indiquer qu'un projet existait, dans une confidence faite en marge des débats du dernier conseil municipal : on attend des précisions et on souhaite un établissement public ouvert à toutes les bourses).
- Nous sollicitons (pour la première fois) une interview auprès du journal Sud Ouest, afin d'alerter l'opinion. Le projet Foch et ses invariants sont désormais officialisés : l'opportunité même du parking est discutable ; surtout, son lieu d'implantation est une erreur, comme d'autres "principes" décidés en amont. Nous l'expliquons dans un troisième numéro de la lettre des élus.



Novembre
- Des forages sont entrepris sur le port, ce qui prouve bien que le projet est considéré comme définitivement adopté. Nous relevons que l'obsession municipale semble être de faire le plus gros trou possible.

Décembre
- Au lendemain du conseil municipal du 14, où nous n'avons pas été seuls à nous opposer aux principes de l'aménagement urbain, puisque le groupe Herri Berri a également décidé de voter contre (pour notre plus grande satisfaction)  nous entreprenons le bilan de ce que nous savons de la rénovation du centre-ville et devons constater : 
1) qu'il n'y a pas eu restitution complète de la concertation "volontaire".
2) que le projet risque de ne pas améliorer du tout la circulation et le stationnement.
M. le Maire veut bien reconnaître en  conseil municipal que l'objectif de "ce projet politique" porté "par la majorité seule" est d'aider le commerce de centre-ville en permettant le stationnement au plus près. 
- Le piéton se rappelle brusquement, dans l'édition du samedi 29 décembre, de la délibération du dernier conseil municipal ayant autorisé l'ouverture des commerces alimentaires le Dimanche. Il cite à ce propos le nom de deux des conseillers municipaux d'opposition. Mais c'est pour atténuer leur propos. Suivant Sud Ouest, en effet, la Mairie est bel et bien intervenue pour faire sanctionner les travaux nocturnes et intempestifs dénoncés par nos collègues (enclins à penser qu'on avait laissé faire). Le journal  souligne enfin que c'est toute l'opposition, y compris les deux élus socialistes, qui s'est opposée au travail du Dimanche et pas seulement les abertzale. L'article reprend même verbatim notre propos "sur le contexte social régressif" et nos doutes sur la liberté de choix laissée aux salariés. Comme il rapporte par ailleurs que nous avions déjà voté "contre" la dérogation l'an passé. Bien vu ! 



Certes, leurs noms ne figurent pas dans l'article.... mais "les deux élus socialistes" s'en consoleront et présentent leurs meilleurs voeux à tous leurs lecteurs, à leurs collègues de l'opposition (Alain, Pascal, Peio, et - last but not least - Yvette !) comme aux membres de la majorité et à M. le Maire. 

URTE BERRI ON !

dimanche 23 décembre 2018

LE SIECLE DES OXYMORES... ET DE LA DEFENSE DU PATRIMOINE


BILLET DU 20 DECEMBRE 2018

UNE BOMBE A CIBOURE

Nous apprenons aujourd'hui que le Conseil d'Etat aurait annulé le permis de construire du projet immobilier Sainte-Thérèse à Ciboure (une décision identique avait été rendue par le TA de Pau en 2016). 
Ce serait là, pour nous, une issue favorable aux défenseurs de la nature,  obtenue grâce à la mobilisation des habitant(e)s, telle que nous nous étions permis de la souhaiter dans un article inséré cet été dans notre page Facebook.
Un cadeau de circonstance, pour toutes les personnes qui s'inquiètent de voir dilapider nos héritages paysagers, environnementaux et architecturaux....

UN ESPOIR POUR FOCH

On n'est pas encore, à l'évidence, dans le même cas de figure s'agissant du projet luzien sur l'îlot Foch, dont le Permis de Construire n'est du reste pas même déposé ! Mais à bien y réfléchir, un parallèle pourrait être esquissé malgré l'apathie présumée des "gens" (une apathie beaucoup plus apparente que réelle, d'ailleurs, car la municipalité a déjà du reculer devant la vox populi et renoncer à urbaniser la place Foch proprement dite, où elle parlait de faire un hôtel de charme - notamment l'un des délégués du Maire, et ceci jusque dans les colonnes de "La Tribune").





DES RECOURS POSSIBLES SINON PROBABLES

On voit en particulier qu'une association luzienne a déjà déposé un recours auprès de M. le Maire, en 2015, puis à nouveau en août 2018, afin de contester les modalités du déclassement de bâtiments situés dans le boulevard Victor-Hugo. 
Tout ceci nous laisse donc augurer de possibles péripéties judiciaires et pourrait bien aboutir à ce que ce projet (il est vrai mal inspiré) fasse définitivement "pschitt !"....

La judiciarisation de litiges qui auraient probablement pu et du être tranchés par le débat public, voire le vote, n'est guère étonnante en notre époque troublée. Où des pouvoirs fiers de leur "verticalité" prétendent dans le même temps organiser sans cesse des concertations, mais sans en respecter les résultats (quand ils en prennent connaissance) ni expliquer clairement ce qu'ils font. A cet égard, la langue de bois, qui était l'art de parler pour ne rien dire, est surpassée par une novlangue juxtaposant des termes et des promesses contradictoires, dont chaque "consommateur" (sic) retient ce qu'il veut avoir entendu.

ILLISIBILITE DES POLITIQUES

En définitive, "éléments de langage" et "politiquement correct" obligent, tout discours politique actuel tend à dire une chose et son contraire. C'est ainsi que, à l'échelle globale, le développement durable est censé reposer sur une expansion infinie de la production et de la consommation en même temps que sur une gestion raisonnée de ressources pourtant limitées ! 
On voit que ce n'est pas en réalité "soutenable" : mais l'oxymore est consacré par l'usage, enseigné... et ressassé par des décideurs qui, dans les faits, se soucient le plus souvent assez peu de durabilité, et confondent développement avec croissance !

A l'échelle locale et toujours à propos de paradoxe, l'on observera que l'étalement urbain projeté à Ciboure se serait fait au nom de lois qui prônent la croissance des villes... tout en évoquant la nécessité de "densifier  l'existant".
De la même manière, la municipalité luzienne prétend depuis 2012, dans le cadre de son AVAP "valoriser" le patrimoine -  tout en le protégeant. 

DEMAGOGIE LANGAGIERE

On peut forger des oxymores par amour de la rhétorique ou dans un accès de poésie, mais additionner des termes contradictoires ne vaut rien pour faire une politique. On ne peut en effet faire "en même temps" tout et son contraire. Il ne s'agit donc la plupart du temps que de tenter de se concilier tout le monde.. en évitant de parler vrai. C'est ainsi que le projet Foch vise surtout, à notre avis, "à redynamiser le centre" (en attirant les chalands dans un grand parc souterrain) et non à "apaiser la circulation ou rechercher une qualité environnementale et paysagère" et encore moins à produire "des logements",  notamment "sociaux" (on en prévoit dix, tout au plus).

AJOUT LE 21 DECEMBRE
La Justice (ou le journal local) aurait-elle également 
la manie du paradoxe ? 
Toujours est-il que Sud-Ouest nous apprend, dans un article en ligne daté d'hier, que,  si les permis de construire sont annulés, la convention de défrichement du site sur lequel les 455 logements étaient prévus serait, elle, parfaitement légale... Et conclut que le projet n'est PAS remis en cause.
Il sera au minimum très retardé. Mais on imagine en tout cas la fureur des riverains si l'on défrichait sans que le PC n'ait été validé !

samedi 22 décembre 2018

QUELQUES GROS DEFAUTS DE CIRCULATION... le point final au debriefing du projet Foch

BILLET DU 22 DECEMBRE 2018

M. le Maire ne cesse d'inviter tous ceux que les projets de réaménagement de la façade portuaire laissent dubitatifs  à "faire confiance aux experts". Il a notamment fait cette réponse aux élus de la @gaucheluzienne qui pointaient du doigt, lors du dernier conseil municipal, l'anarchie susceptible d'être induite dans la circulation des automobiles comme des piétons par le rétrécissement des voiries et la complication des franchissements prévus par le programme de rénovation urbaine.

Tout le problème est que les experts ont bel et bien confirmé nos alarmes, y compris lors de la présentation publique faite en décembre, dominée par un unanimisme de commande qui a complètement "masqué" cet aspect (pourtant important) lors de la restitution médiatique de l'événement.

Fort heureusement, l'analyse du cabinet ISR est en ligne sur le website communal, où tout un chacun pourra vérifier nos dires.

Commençons par commenter la carte de l'ensemble du projet. En dehors du fait que les espaces verts sont surtout des corridors au long des rampes d'accès et autres routes, on dénote (au moins) quatre gros défauts de conception....


1 / Le rétrécissement du débouché de l'avenue Victor-Hugo est une solution paradoxale, s'agissant d'un aménagement dont la promotion est faite au nom d'une amélioration de la vue sur la rive cibourienne du fleuve. Il s'impose du fait de la translation vers le Nord du bloc construit sur la friche Lamerain-Fraysse  (il s'agit d'élargir la rue Marion-Garay vers laquelle tous les  flux sont déviés). On remarquera par ailleurs que le projet sort quelque peu des limites d'une démolition-reconstruction (seule autorisée en zone inondable, avec le comblement des dents creuses).

2 / L'avancée vers l'eau est criticable : les futurs bâtiments empiètent sur l'espace Jaulerry, cédé par la commune, et se rapprochent donc de la Nivelle en dépit des risques affectant le site et du souhait de nombreux Luziens (et des élus socialistes) de faire un square à cet endroit plutôt qu'un immeuble de grande hauteur, qui impactera fortement  "le faciès" du centre historique..

3 / Un effet d'entonnoir est à redouter : les 40 000 véhicules comptés certains jours d'été au débouché du pont Charles-de-Gaulle, unique point de franchissement en dehors du viaduc de l'A63, arriveront en territoire luzien sur un petit giratoire  dont on sortira par une chaussée traversée par des piétons. Or le trafic est voué à augmenter (c'est la tendance "naturelle" ces dernières décennies, et un grand parking sur zone attirera de nouveaux véhicules : 
c'est d'ailleurs le but du projet, conçu, paraît-il, pour empêcher le commerce local - pourtant relativement florissant - de "crever". 

4/ Le franchissement pédestre entre la gare et la ville est plutôt mal pensé : 
la route départementale sera traversée  par la large bande piétonne voulue par les urbanistes au lieu qu'une "vague" en sous-sol ait été imaginée. Cette option induira une interruption de la circulation risquant d'encombrer le giratoire et présente un risque important pour les piétons. On les invite du reste à utiliser également le souterrain existant (mais il est très étroit, voire incommode).





Penchons-nous à présent sur les remarques de l'expert en matière de circulation...

Ce dernier relève l'importance des flux provenant de la rue Larramendy  et souligne l'importance des files d'attente créées par les franchissements piétonniers. Curieusement, les voiries actuelles ne lui semblent pas "surdimensionnées" contrairement à tout le discours municipal ! En tout cas, il n'exprime pas explicitement cette opinion.
Mais il donne son avis et ses conseils sur "le bon fonctionnement du projet d'aménagement". Puisque c'est la problématique imposée.

Or c'est un avis.. négatif ! La modélisation des propositions présentées au public avant l'été est une telle catastrophe que le document mis en ligne ne la reprend pas. L'expert consigne seulement l'origine des problèmes décelés (page 35).
Ses conseils sont précis. Il propose une amélioration en simplifiant le giratoire, et en supprimant ou modifiant passages piétons et priorités. Le plan de cet été est donc complètement réformé. Nous avions eu bien raison de le trouver, à vue de nez, très  mauvais  du point de vue de l'écoulement des trafics !

LA SOLUTION PROPOSEE 
améliorerait plutôt la circulation, comparativement à la situation découlant du projet initial, retoqué, voire à la situation présente (mais en admettant une stabilité du trafic que nous ne jugeons pas crédible). Sauf que le cabinet ISR nous prévient de la probabilité de bouchons supplémentaires dans le boulevard Victor-Hugo (et son débouché la rue Marion-Garay) en fin d'après-midi. C'est bien l'expert qui l'écrit (page 39) et non des opposants de mauvaise foi.
La rénovation du centre-ville n'améliorera donc pas sensiblement la  fluidité des déplacements (mais une fois encore, la principale motivation de la municipalité était ailleurs). 
Il nous paraît qu'elle repose sur de mauvaises bases mais qu'elle se fera si les habitants laissent faire
https://eluspsluziens.blogspot.com/2018/10/renovation-du-centre-lheure-de-verite.html?spref=fb&m=1


dimanche 16 décembre 2018

ESPRIT DE NOËL ET PARLER CASH

Billet du 16 décembre 2018

Bilan du CM du 14/12
(rappel le point sur les votes négatifs ou en abstention dans la rubrique INFOS EN BREF)

Le dernier conseil municipal s'est déroulé dans une ambiance détendue, et quelques uns des nouveaux habitants venus assister aux débats nous ont dit en avoir apprécié la bonne tenue. M. le Maire leur paraissant être "à l'écoute", et nous-même le critiquant sur certains sujets, mais "sans agressivité" déplacée, estimaient-ils.
Un argument de plus pour diffuser nos échanges en format video, une demande ancienne de notre part destinée à permettre aux citoyen(ne)s peu mobiles de se tenir bien informés et à inciter les autres habitant(e)s à venir plus nombreux en mairie. J-F Irigoyen n'a d'ailleurs pas écarté la possibilité de mettre en oeuvre, un jour prochain, un dispositif de cette nature.



L'ordre du jour n'était pas dépourvu d'aspérités, non plus que le contexte général : M. le Maire a ainsi invité son conseil à une minute de silence en début de séance, en hommage à M. Juzan, membre éminent de notre cité tout récemment disparu, mais aussi aux victimes de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg et aux forces de l'ordre confrontées au terrorisme. Quant aux délibérations portant sur le projet de rénovation urbaine dite de l'îlot Foch, elles n'ont pas abouti au consensus recherché par l'Exécutif puisque les oppositions (la @Gauche Luzienne, mais également, pour notre plus grande satisfaction,  le groupe de sensibilité abertzale "Herri Berri") ont voté contre les principes d'aménagement posés par la Ville, comme cela avait déjà été le cas en août (où la question avait donné lieu à un échange beaucoup plus "rugueux" entre M. le Maire et les élus socialistes).

Néanmoins, les débats de ce vendredi se sont globalement déroulés dans la sérénité, sinon dans une parfaite concorde, et de nombreux cadeaux de Noël virtuels ont été déposés au pied du sapin luzien. 

Au plan financier : les subventions aux associations, destinées à leur permettre, le plus souvent, d'organiser des événements exceptionnels ou de fonctionner sans "à-coup" d'un exercice à l'autre, ont fait l'objet de votes unanimes (délibérations 1 et 2) de même que les ajustements techniques proposés par l'Exécutif n'ont pas soulevé d'objections (délibérations 3 à 11) mais nous avons obtenu le vote "par opération" de la délibération n°6 : et approuvé l'inscription par anticipation des crédits d'investissement demandés pour les quatre premières opérations tout en votant contre les crédits destinés à lancer la phase opérationnelle du projet urbain Foch (OP 0006).
Au plan des ressources humaines, l'évolution des postes tient compte de l'avancement et des promotions des fonctionnaires et, comme l'adhésion à un organisme destiné à veiller à la bonne santé des employés, a été approuvée sans réserve par tous les conseillers municipaux (délibérations 12 et 13).

Les questions relevant de l'administration générale (délibérations 14 à 16) ont nourri quelques discussions mais pas de controverses. Qu'il soit dit au passage que nous approuvons pleinement le fait que la Commune, qui n'exerce plus la tutelle directe du terrain réservé aux gens du voyage (c'est à présent la CAPB) veuille continuer à s'impliquer auprès de la communauté pour l'aider sur le plan social, comme cela nous a été exposé en commission.

La délibération n°17 portait sur les dérogations au repos dominical des salariés et nous avons, comme l'an passé,  voté "contre" par principe, relevant l'ambiguïté de la loi dite "Macron".

La délibération n°18 permet de réduire les droits de place imposés aux artistes peintres travaillant sur la place Louis XIV. Nous reconnaissons que cette activité  participe à la constitution du patrimoine immatériel de la Ville et savons qu'un certain snobisme nuit à la monétisation des oeuvres exécutées en plein air. Aussi avons-nous approuvé la disposition, comme tout le conseil municipal, du reste, et affirmons que nous trouvons très positive l'écoute dont la municipalité a fait la démonstration face aux doléances des artistes. 

La délibération n°19 a été votée sans anicroche et a donné lieu à une promesse de la part de la municipalité. M. le Maire s'est en effet engagé à mener une réflexion d'ensemble pour établir un réseau de pistes plus clairement destiné aux mobilités du quotidien (quand les réalisations faites jusqu'ici l'ont été au profit des usages ludiques du vélo et grâce à la manne européenne). 
Comme notre premier magistrat indiquait qu'il était fatigué d'évoquer la piste du boulevard Victor-Hugo, destinée - selon ses voeux - à être remplacée rapidement  par une voie en site propre, nous n'avons pas remis sur le tapis la question de la nécessaire amélioration de la sécurité, au niveau du décrochement de la buvette éphémère, du plateau des Halles, de la poste et plus encore du carrefour Chauvin-Dragon. Nous espérons que des panneaux seront implantés aux endroits stratégiques assez vite, afin de prévenir tout accident grave, demande que nous avons formulée à plusieurs reprises en commission et lors de précédents conseils municipaux.

Les délibérations 20 et 22, discutées et explicitées en commission, n'ont pas soulevé d'objections, non plus que la dernière (n°23) destinée à préparer l'opération immobilière sur le site de Trikaldi (programme d'HLM et logements libres à prix modéré dit "Lilitegia" que nous approuvons pleinement).

C'est bien évidemment la délibération n°21 qui posait problème. Nous avons voté contre les principes d'aménagement mis en avant et contre le financement par anticipation des études liées à la DSP concernant le parking. Pourtant, les échanges avec M. le Maire (lequel ne pouvait guère être surpris par notre opposition) ne nous ont pas été pénibles, loin de là. Outre que J-F Irigoyen a confirmé nous lire (ce qui, après tout, nous honore)  en pointant plaisamment un lapsus de notre part et le fait qu'il pouvait nous arriver à nous aussi de nous prendre "les pieds dans le tapis", il a joué "cartes sur table" et affirmé nettement, en réponse à nos observations sur la communication "tordue" qui a caractérisé de notre point de vue l'aménagement Foch toutes ces dernières années, les buts essentiels de cette rénovation : permettre aux automobilistes fréquentant les commerces de l'hypercentre de stationner tout près, requalifier le centre en vendant l'espace Jaulerry pour financer les travaux.  

Nous estimons très bienvenue cette sincérité, et ne doutons pas (même si, dans son propre camp, certains lui reprocheront peut-être d'avoir parlé cash) qu'elle sera nécessaire pour poser clairement le débat et permettre au maire de répondre aux contestations et conflits avec la population que la réalisation de ce projet ne manquera pas de provoquer. A cet égard, il faut préciser que si nous évoquons "la candeur" du discours édilitaire, ce n'est pas pour le déprécier, mais pour rimer avec "grandeur" (dans la mesure où le bilan du conseil municipal du 14 décembre nous permet de comparer l'état du projet en phase terminale aux avertissements que nous prodiguions en septembre 2017). Il était plus que temps pour la ville d'assumer ses choix et de les défendre devant les citoyen(ne)s !

Bref, le climat de la réunion ne s'est jamais aigri (malgré quelques tensions sur la fin, entre Herri Berri, et M. le Maire, accusé de "laissez-faire" vis à vis des promoteurs par les Abertzalze et reprochant en retour à nos collègues de ne pas soutenir suffisamment ses efforts en matière de logements sociaux mais de pratiquer la surenchère médiatique)  et faisait presque penser à une rencontre entre bons camarades (peut-être sous l'effet de ce que nos amis de Bakersfield appelleraient "esprit de Noël"). Elle débouchait sur le verre de l'amitié.... et la célébration de l'anniversaire de M. le Maire. Qu'il nous soit permis de nous associer aux voeux qui lui furent prodigués à cette occasion :  Urte Berri On, Auzapeza Jauna! 

EN RESUME, LA LISTE DE NOËL DE LA VILLE
(Tout ce qui peut sembler positif et/ou consensuel)

- Le lieu intergénérationnel et festif jadis promis en remplacement de "Chez Renauld" se ferait bel et bien, malgré la soudaine et toute récente discrétion de la communication municipale sur le sujet
- Le programme de logements sur le site de Trikaldi va entrer en phase de réalisation ; ce sera une grande réussite de la mandature
- Le réseau cyclable de la commune devrait être amélioré dans le cadre d'un schéma d'ensemble
- Tous les élus locaux partagent le sentiment qu'une meilleure gouvernance de la CAPB est souhaitable mais continuent de soutenir la création de cet EPCI et sont prêts à débattre de son avenir
- La politique culturelle de la Ville ne se concrétise pas seulement dans des opérations immobilières mais aussi dans le soutien à la vie culturelle locale au sens le plus large, ce qui fait l'unanimité
- De nouvelles formes de mobilités et un modèle de déplacements "décarboné" sont promus par le syndicat des mobilités et la commune semble adhérer à ces objectifs en même temps qu'elle s'associe à la réflexion sur le pôle multi-modal de la gare
- L'amélioration de l'habitat et l'information des logés en situation précaire font partie des soucis de l'Exécutif local, qui a proposé l'adhésion de la commune au PIGAH
- La commune a toujours dans ses cartons un parking de délestage au Nord, près de la voie ferrée (sans doute face à la concession automobile et au "pavillon Bleu")
- A force d'en parler, les demi-échangeurs destinés à desservir la vallée de la nivelle et les tarifs préférentiels pour les riverains empruntant l'A63 devraient devenir des réalités
- On entrevoit la fin du programme des Recollets conduit par le syndicat de la Baie. Or cette infrastructure a un coût et la fin des gros investissements serait une bonne nouvelle, tant pour les usagers de Larraldenia et, de manière générale, le niveau des dépenses relevant des autres compétences du syndicat, que pour les deux communes, qui ont d'autres gros projets à mener,   chacune sur leur territoire. 
- La commune réfléchirait à la création d'une "maison des seniors" ce qui répond à l'une de nos interrogations récurrentes (mais sans nous promettre une maîtrise d'oeuvre publique : alors que, pour nous, c'est une exigence fondamentale)
- M. le Maire a quelques idées concernant l'immeuble Moco, délaissé en centre-ville, mais on n'en est qu'au stade de la réflexion : nous souhaitons qu'elle soit féconde et de nature à fédérer l'opinion...

VOIR NOS VOTES EN 2019 ET DURANT LES ANNÉES précédentes





samedi 15 décembre 2018

FOCH : CANDEUR ET CERTITUDES

BILLET PUBLIE LE 15 DECEMBRE 2018

Le Cahier des Charges constitué en vue du marché d'assistance à maîtrise d'ouvrage pour le projet Foch nous avait fait émettre, à l'automne dernier, beaucoup de critiques à l'égard du projet de réaménagement du centre-ville. Après une phase de "concertation réglementaire" obligatoire mais dont nous pensons qu'elle n'a pas permis de débattre des enjeux fondamentaux de l'opération projetée, cette dernière n'a plus aujourd'hui pour elle 
que le soutien aveugle.. de la majorité municipale ! 
Mais la rénovation entre pourtant en phase opérationnelle, en dépit des votes défavorables des deux oppositions.  On en connaît enfin les contours, en tout cas pour ce qui concerne le domaine public.



En ce qui concerne le bâtiment à édifier sur les friches Fraysse-Lamerain et une partie du parking Verdun (espace Jaulerry) :
on sait toujours assez peu de choses - rien de plus, en tout cas, que ce qui a été communiqué en juin. Mais suffisamment pour être sceptiques, voire hostiles. 
Rappelons que les limites de l'AVAP (le périmètre "protégé" au nom de la valorisation du patrimoine) ont été modifiées tout exprès en 2015 pour permettre in fine le  "renouvellement urbain" voulu par l'Exécutif local, et donc la destruction de l'immeuble "Osaba Baïta" (friche Fraysse, occupée en partie par un fleuriste). Et que la construction va déborder largement les limites de la friche : au Sud, elle s'avancera en angle jusqu'au niveau des façades de l'avenue de Verdun. Au Nord, elle sera déportée (les murs "mordant" de quelques mètres sur l'actuelle avenue Victor-Hugo) et ne se trouvera donc pas dans l'axe des façades de cette très grande artère, considérablement rétrécie. 
Le style "art deco" (paraît-il) ne fait pas l'unanimité, non plus que la hauteur de l'immeuble, plutôt massif. On n'a pas eu confirmation encore de l'usage exact des constructions (un hôtel et des commerces pour l'essentiel, très peu de logements et, peut-être, un lieu festif remplaçant la buvette "Chez Renauld" ? selon les annonces de l'été dernier).  Nous regrettons quant à nous la vente de la place Jaulerry (actuel parking Verdun) ; un bien public, qui aurait pu le rester en devenant, par exemple, un square avec fontaine. 
Cette aliénation du patrimoine communal, comme le projet de construire en zone inondable sur un terrain précédemment nu, pourraient poser problème... de même que la modification du périmètre protégé, qui demande à être étayée. La Ville a pris-là le risque d'alimenter des contentieux.

Le creusement d'un parking de 500 places (le nombre annoncé varie, mais ce sera a priori le maximum possible) sous la place Foch nous était apparu comme un projet absurde compte tenu du risque d'inondation et des règles du PPRI.
Effectivement, et comme nous le pressentions d'emblée, le parking souterrain n'a pu être implanté là où la commune et les aménageurs l'envisageaient au départ. mais plus à l'écart : sous l'actuelle avenue de Verdun, appelée à disparaître au profit des rampes d'accès au parking, tout comme le giratoire de la gare sera rétréci. Or, les études de circulation présentées le 6 décembre ont montré l'impact très négatif de telles réductions de voiries : devant l'asphyxie de la circulation modélisée d'après son premier projet, l'urbaniste a du proposer une nouvelle mouture n'aggravant pas la situation actuelle. Sauf qu'on a demandé aux experts de raisonner en termes de trafics constant, quand on sait que la circulation est en réalité chaque jour plus intense et qu'à cette croissance structurelle il faut encore ajouter l'effet d'attraction exercée par la perspective d'un stationnement dans l'hypercentre !
Le déplacement du parking semble garantir la sortie de la zone inondable délimitée par le PPRI (?). Reste, au delà du seul aspect réglementaire, à prendre en compte le principe de précaution. Mais la commune ne veut pas entendre parler de la crise climatique, ni, dans ce secteur-ci de l'agglomération, de l'érosion littorale. 

La liaison améliorée entre le coeur-de-ville et la gare, censément l'un des principaux objectifs poursuivis,  n'est pas l'élément central du projet, ceci malgré l'intention de l'urbaniste de faire un trottoir-promenade (de 8 mètres de large) entre la station SNCF et la place Louis XIV. 
C'est que le passage de la gare à la ville fait problème : les flux se répartiraient en deux parties, certains usagers transitant par l'actuel passage souterrain (lequel ne serait pas amélioré alors qu'il est étroit, inconfortable et peu accessible aux personnes à mobilité réduite)  et les autres via un plateau piétonnier "sur" la RD 810. Nul doute que ce passage pourrait s'avérer dangereux et qu'il gênera en tout cas l'écoulement du trafic routier. Car les perspectives ouvertes par le possible contournement à prix réduit par l'A63 et de nouveaux échangeurs ne sont pas suffisantes pour prédire que la circulation diminue nettement ! 
Le solutionnement éventuel du problème semble laissé aux aménageurs du futur pôle multi-modal gare ferroviaire-halte routière.

De bonnes idées risquent de se perdre.
Ainsi un passage "en vague" souterrain très agrandi et aéré aurait permis de bien connecter la gare à la ville (suggestion d'un anonyme le 6 décembre) et l'agrandissement de la médiathèque par annexion du bâtiment en friche qui la jouxte et serait à vendre mettrait ce service culturel au centre du nouveau quartier (suggestion du groupe Herri Berri). Mais l'on comprend bien que de telles infrastructures coûtent fort cher ; or, la commune entend payer la requalification de l'îlot avec le produit de la vente de l'espace Jaulerry aux promoteurs (ce qui, entre parenthèses, nous fait douter et sourire... quand nous entendons M. le Maire promettre la rénovation de la place Louis XIV dans le même temps qu'il fera celle de l'espace Foch/façade portuaire).

On regrette que le compte-rendu détaillé des suggestions formulées par les citoyen(ne)s n'ait pas été fait pour de bon, notamment lors de la réunion du 6/12 en principe dédiée à cette restitution, de même qu'aucun rapport complet donnant la teneur des ateliers avec le public n'a été publié. D'autant que le projet Foch, au prétexte qu'il s'agirait d'un "projet politique" porté par "la majorité seule" est piloté sans qu'aucun représentant des oppositions ne participe au comité ad hoc.

Faire un parking dans l'hypercentre à proximité des commerces, c'est donc bien le principal but poursuivi 
par cette opération un peu ringarde (?) 


Faire disparaître les voitures du paysage, améliorer la qualité de l'espace urbain et la vue ont été des arguments pour communiquer sur le projet, mais sa priorité réelle (et M. le Maire a fini par le reconnaître nettement ce 14 décembre dans un élan de sincérité tardif mais explicite) est de permettre à la clientèle des magasins et services de l'hypercentre de s'en rapprocher le plus possible. Car, selon le mot de M. le Maire, les commerces "crèveraient" sans la possibilité offerte aux chalands de se garer à leur proximité immédiate.

Nous critiquons ce projet pour des raisons démocratiques et environnementales.
- Quoique nous même en désaccord avec le projet municipal, nous admettons qu'une bonne partie de la population aurait pu éventuellement le soutenir et approuver la réalisation d'un grand stationnement souterrain, de même que nous pensons que la vente de l'espace Jaulerry pourrait séduire une majorité de Luzien(ne)s encore qu'elle ne nous convienne point. Mais nous dénonçons le fait que, de toute manière, ces questions n'ont jamais été franchement posées aux habitant(e)s ; d'où notre demande, il y a déjà bien des mois, de faire un référendum pour en avoir le coeur net. A défaut, une enquête d'utilité publique. Car outre la question de son implantation exacte, "le trou creusé pour mettre des automobiles au centre-ville" est-il de bonne politique ? On peut en douter... 
- La Commune, quand elle évoque son ambition de faire un parking "de dissuasion" au Nord de la ville, implanté "à proximité de la voie ferrée", reconnaît implicitement que l'avenir des mobilités urbaines passe sans nul doute par le développement de  transports doux en général, et du train cadencé en particulier (de type "topo", mais modernisé et plus fréquent). Mais elle privilégie pour l'instant la vieille stratégie de l'enfouissement plutôt que de recourir à l'éviction, une méthode plus moderne et plus efficace, peut-être impopulaire à court terme - mais tellement moins coûteuse et plus responsable !

samedi 8 décembre 2018

TRUE AND FAKE NEWS


Billet posté le 8 décembre 2018

Le journal local rend compte aujourd'hui de la réunion publique de jeudi soir pour titrer sur une vérité : le projet présenté au début de l'été était invivable car trop "minéral". De ce point de vue, personne ne contestera que les urbanistes n'aient pas reconnu le principal défaut de leur présentation et cherché à améliorer le projet de requalification du centre-ville pour le rendre non seulement plus esthétique mais également plus agréable à vivre.
Et chacun constatera que nous avions correctement analysé la situation en disant que des changements positifs étaient non seulement possibles mais nécessaires, qu'ils seraient sans nul doute réalisés, mais que du coup la rénovation de l'îlot Foch serait présentée comme tout à fait acceptable....

Or, le projet de réaménagement municipal, s'il est devenu plus vivable, n'est ni viable ni équitable. La circulation des voitures comme des piétons ne semble pas devoir être beaucoup améliorée, et ces questions n'ont d'ailleurs été sérieusement étudiées qu'après-coup, et seulement dans la mesure où le premier projet présenté aux Luziens et Luziennes impliquait moult bouchons aux heures de pointe. Il est donc permis d'avoir quelques doutes sur la validité des solutions proposées, et l'on s'étonne par ailleurs du manque d'anticipation de la Ville, qui reconnaît naïvement n'avoir pas pris en compte l'intensification prévisible des trafics (à laquelle elle concourt en installant un parking en plein centre historique). Voilà qui obère sérieusement la viabilité du projet ! Quant au nombre de logements proposés, il est assez faible pour désappointer beaucoup d'autochtones qui ne se soucient guère de l'augmentation de nos capacités hôtelières et estiment que les commerces de bouche sont en nombre suffisant en ville, mais voudraient un peu plus d'équité.



Donald Trump est passé par là : "Sud Ouest" nous présente (dans la rubrique du "Piéton") un J-F Irigoyen fulminant contre les "Fake News" divulguées sur le Net. Mais il faut beaucoup de mauvaise foi pour feindre de ne pas comprendre l'intervention de notre concitoyenne à propos de la "fermeture de la gare", désignée implicitement comme un exemple de désinformation. A coup sûr, sa question répondait à l'inquiétude des personnels de la SNCF et non à une quelconque rumeur propagée sur Facebook. Or, la fermeture des guichets, ou la diminution de la présence humaine dans les stations, ne sont nullement des fantasmes mais bien le résultat d'une politique engagée de longue date, et contre laquelle les cheminots du Pays Basque se sont élevés bien souvent et avec force : les parlementaires du secteur les avaient d'ailleurs rencontrés à cette occasion lors de la mandature précédente. Mais ce mouvement social, comme la lassitude des usagers, ont probablement échappé à notre premier magistrat. 

Quant aux diatribes de M. le Maire contre "certains blogs", nul doute que certains faits notifiés dans celui de la @Gauche Luzienne ne l'indisposent à nouveau :
1°) Nous avions bien compris que la priorité de M. le Maire était de faire un immense parc de stationnement et qu'il voulait "aller vite" : il le confirme en annonçant la réalisation de plus de 400 places sur six niveaux, voire 500 si un septième sous-sol est creusé. En bref, ce sera "le plus gros trou possible". Sans surprise. Quant au projet qualifié tout en même temps de "préalable"  puis de "définitif" (kezako ?) et montré au public jeudi, il a déjà été soumis pour avis à l'architecte des bâtiments de France. On n'en est donc plus aux esquisses et à la concertation avec la population, qui du reste n'a pas toute latitude pour connaître le projet immobilier !
2°) Nous avions prévenu bien avant cette semaine quelles seraient les limites du verdissement de la place : il n'est pas possible, en effet, de planter des arbres sur le parking, et la plupart des arbustes, en dehors des carrés de platanes sur l'ancienne place Foch et derrière la mairie, seront donc implantés sous forme de rideaux végétaux longeant les voiries, voire délimitant les espaces partagés (pas tant que cela au final) pour éviter qu'automobiles et piétons ne se rencontrent frontalement. 
3°) Nous avions noté que "le nouveau Renauld" avait disparu de la présentation du projet municipal (qui concerne le domaine public : ou ce qu'il en reste après la vente de l'espace Jaulerry). Ainsi donc, la réalisation ou non de ce lieu festif pérenne dépendra du bon vouloir des promoteurs confrontés aux exigences de rentabilité de leur projet et aux contraintes de la réglementation, de sorte que les promesses passées de la commune en la matière ne sont pas crédibles.
A ce jour, personne, pas même notre Maire, n'a été en mesure de démentir ces trois observations factuelles...

mais d'aigres remarques fusent sur les réseaux sociaux à propos de la com de la Ville. Certains affirment que les résultats de la concertation Foch ne seraient plus en ligne sur son site, et d'autres citoyen(ne)s nous interpellent à propos de l'ordre du jour du CM du 14, qu'ils ne sont pas parvenus à trouver - mais il faut savoir que la refonte complète du website est au programme [précisions ajoutées le 10/12] ce qui peut expliquer, peut-être ? ces difficultés.


Lire notre bilan de la concertation Foch
sur notre page Facebook @Gauche Luzienne
Et voir en quoi la communication de la ville s'est "pris les pieds dans le tapis" dans notre article daté du 5 décembre sur la page URBANISME



jeudi 6 décembre 2018

QUATRE INTUITIONS ET UN ENTERREMENT, CONFIRMES PAR J-F IRIGOYEN


BILLET DU 6 DECEMBRE

Ce sont l'architecte urbaniste en charge de l'aménagement du domaine public, et un expert en matière de circulation - et non M. le Maire lui-même - qui ont finalement présenté aux habitants, ce soir, "les résultats de la concertation réglementaire" lancée cet été à propos de la rénovation de l'îlot Foch.  Nous reviendrons par ailleurs et ultérieurement sur les contours du projet "amélioré" (on a préféré ne pas dire "enrichi") esquissé par ces professionnels, et livrerons quelques commentaires sur leur travail.

J-F Irigoyen s'est contenté aujourd'hui d'un propos introductif assez lapidaire, puis a répondu aux remarques formulées par l'assistance en fin de présentation. 
Que retenir de sa prestation ?




1°) La "grosse ficelle" de la Mairie pour rendre son projet plus présentable est bien de " Verdir tout ce qui peut l'être".
Nous avions noté, et dénoncé ! le fait que le premier projet de l'urbaniste (présenté en juin) ne permettrait au total de gagner aucun  mètre carré de verdure supplémentaire par rapport à l'existant. L'architecte a reconnu aujourd'hui l'aspect beaucoup trop minéral, peu convivial et même inadapté au climat de sa première épure, allant  jusqu'à concéder (comme nous le disions dès le départ) que sa grande dalle de béton désactivé, sans couverture végétale ni espace ludique, était inesthétique (au rebours de l'avis de tous ceux qui encensait son oeuvre et vantait "un projet beau et équilibré", il a donc revu largement sa copie et produit un résultat beaucoup plus agréable). Malheureusement, il a confirmé (nous donnant raison à nouveau) que la plantation d'arbres sur le couvercle du parking souterrain était impossible et a du proposer en conséquence de déposer un socle de 40 cm de terre pour y implanter du moins une pelouse bordée de bancs. 
Cette amélioration et quelques autres (en matière de mobilier urbain) seront à l'évidence mises en avant par l'Exécutif municipal dans sa tentative de séduire la population et tenter d'obtenir, lors du conseil municipal à venir, le ralliement à sa bannière d'une partie des oppositions. Il n'était pas difficile de prévoir cette issue...
Nous l'anticipions dès Lundi . Cependant, si l'amélioration du projet et la qualité du travail de M. l'urbaniste sont notables, nous ne pensons toujours pas, quant à nous, que "les invariants ou principes" sur lesquels son projet repose soient tous acceptables.

2°) Le développement durable est toujours "le cadet des soucis" de M. Irigoyen.
Nous ne cessons de nous étonner que la priorité de l'aménagement du centre-ville ne soit pas donnée à son caractère équitable, viable et vivable. Obligés de bricoler des solutions après que les études de circulation leur aient montré l'impact catastrophique de leur projet de réduction des voiries (un problème que Luziens et Luziennes n'avaient pas manqué de déceler)  les aménageurs ont modélisé la circulation aux heures de pointe en été ; ils estiment avoir réglé le problème des bouchons prévisibles, dès lors qu'ils obligeront les automobilistes quittant le futur parking à en faire le tour par l'arrière et auront ainsi réduit le nombre des sorties sur le futur giratoire de la gare.
Certaines personnes, dans le public, n'ont pu masquer leur scepticisme face à M. Le Maire, qui, se défendant d'être "un spécialiste" déclarait toutefois "faire confiance" aux experts. Toujours est-il qu'il a reconnu que les études de circulation réalisées n'avaient tenu aucun compte de l'augmentation prévisible du trafic dans les décennies à venir ! De même M. l'urbaniste a-t-il confirmé que le parking avait été déplacé sous l'avenue de Verdun pour ne pas être sous la place Foch et/ou la friche Lamerain, c'est-à-dire au beau milieu de la zone rouge : l'éventualité d'une augmentation significative  du risque de submersion/inondation n'a donc pas été prise en compte. 
Gouverner, ce n'est donc pas prévoir pour notre Exécutif local, adepte résolu du "court-termisme"... Nous le savions déjà, hélas.

3°) La Ville n'a pas un sol vaillant pour financer l'aménagement de l'esplanade, encore moins celui de la place Louis XIV, qu'elle assure avoir l'intention d'entreprendre presque en même temps.
C'est bien pour ce motif que M. le Maire veut vendre l'espace Jaulerry, opération qu'il a présentée ce soir comme une évidence justifiée par la nécessité de rénover le quartier sans disposer des crédits nécessaires. 
C'est sans doute pour ne pas avoir à constater le manque de fonds propres disponibles dans les caisses communales qu'il avait longtemps refusé de confirmer son intention d'aliéner ce bien public malgré les franches déclarations de son prédécesseur, et quoique ce dernier ait lui aussi tardé à admettre publiquement qu'il envisageait cette transaction. 
Nous avions de longue date alerté les habitant(e)s  de ce projet contestable dans son principe, et nous demandons à présent si l'idée saugrenue de faire passer les piétons en provenance de la gare SNCF sur la chaussée de la RD 810 plutôt que dessous (par une grande "vague" dont les exemples abondent en Espagne, comme un Luzien l'a signalé au Maire) ne tient pas essentiellement aux contraintes budgétaires limitant l'ambition de la rénovation planifiée. 


4°) La communication de la Ville sur l'îlot Foch demeure toujours aussi fébrile.... et contradictoire
Après avoir claironné dans la presse qu'il présenterait "des résultats" puis "la version définitive" de son projet ce jeudi - une prétention du reste logique, dans la mesure où il annonçait par ailleurs le vote prochain, par le conseil municipal, de décisions pour entrer enfin dans une phase "opérationnelle", M. le Maire a fait machine arrière lors de sa prise de parole publique. M. l'urbaniste avait pris soin lui-même de rappeler que le projet Foch, en l'état actuel,"n'était pas gravé dans le marbre" (ne citant pourtant, à titre d'exemple des choix restant à faire, que celui du type de banc publics à acheter - sic). 
Wait and see ! 
Dans un autre registre, M le Maire s'est fait condescendant à l'égard des riverains (en gros, "ils n'ont pas de chance") et a botté en touche à propos des questions sur le style et la masse des bâtiments devant être construits sur "la friche", qui relèvent selon lui du permis de construire (que les promoteurs n'ont pas - à ce jour - déposé). A tous ses contradicteurs, il a opposé que le projet présenté était de toute façon "plus beau" que l'état actuel du secteur. Certes. Mais nous avions déjà rencontré et dénoncé cette argumentation spécieuse : les habitants auraient du, en effet, pouvoir choisir entre plusieurs projets, plutôt que de s'en voir imposé un seul, au prétexte que le maintien de l'existant serait pire.


Un thème de la propagande municipale en faveur de la rénovation du secteur Foch a, en tout cas, quasiment disparu des radars : car le maintien d'un "lieu d'animation modulable sur le site de chez Renaud, en rez-de-chaussée" n'est plus, nous dit M. le Maire, qu'une "promesse du promoteur"

Nous avions remarqué pour notre part l'étonnante absence de référence au "Nouveau Renaud "
dans l'article mis en ligne hier par "Sud Ouest" 
pour annoncer la réunion publique du 6 décembre
(seuls les commerces et l'hôtel étaient mentionnés). 
La Ville avait pourtant mis fortement en avant ces derniers mois, parmi les objectifs de sa grande opération d'urbanisme, la pérennisation d'un lieu convivial intergénérationnel en remplacement de la buvette éphémère.
Mais on n'en dit plus rien aujourd'hui dans la présentation officielle du projet de ville sur le site municipal ni dans le discours édilitaire.
J-F Irigoyen (a priori très très contrarié que cette omission ait été repérée) a été interrogé par une Luzienne qui, constatant que, ce soir encore, M. le Maire avait éludé la question de la buvette, lui demanda  confirmation du maintien  de celle-ci.

M. le Maire s'est montré prudent dans la forme, chose somme toute logique puisqu'il s'agit-là d'un projet privé, dont tout indique que les dimensions et la destination du nouveau lieu récréatif qui verra (peut-être) le jour sur le site n'auront pas grand chose à voir avec le grand espace festif actuellement en activité durant l'été. Mais raisonnablement optimiste sur le fond.