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samedi 28 juillet 2018

CÔNES DE VUE ET OPPOSITION AVANT LA PAUSE ESTIVALE

Billet du 14 juillet 2018



Voici venu la temps de la Fête nationale et de son feu d'artifice, qui marque classiquement le début de "la haute saison" touristique à Saint-Jean-de-Luz. 
L'ÉTÉ SERA CHAUD ?
Cette année encore, prenons-en la gageure, embouteillages et fermetures de plages consécutives aux orages provoqueront moult gloses sur la politique de circulation locale et l'insuffisance présumée des réseaux d'assainissement. 
Plus gai : les performances des bleus... dont on souhaite qu'ils atteignent leur but ultime ce Dimanche, leur succès inaugurant joyeusement la période des grandes vacances (ceci malgré la décision de M. le Maire, plutôt surprenante,  de ne pas organiser la diffusion publique de la finale) ! 

Mais l'été 2018 sera aussi celui de la concertation réglementaire sur le projet de renouvellement urbain du centre-ville.  
DU 10 JUILLET A LA FIN SEPTEMBRE
La population pourra voir en mairie une grande maquette de l'îlot Foch et de ses abords, ainsi que quelques panneaux illustrés comportant des plans et un diaporama. Comme le rapporte la presse quotidienne, le grand public est invité à participer à la consultation, non pas, certes,  en vue de modifier le projet ....mais tout au plus d'en "ajuster" certains aspects (que l'on suppose mineurs). 
C'est toujours ça de pris, et les citoyen(ne)s peuvent profiter de l'occasion pour dire, et même écrire, tout ce qu'ils pensent de ce grand aménagement.



Pour ce qui nous concerne (la Gauche Luzienne) ce projet n'est pas bien inspiré.
LE TOURISME EN LIGNE DE MIRE
Le principal objectif des aménageurs nous semble en effet  être de dégager la vue sur le port et la rive gauche, ce qui explique tout à la fois "la grande dalle" non arborée au centre du projet et les velléités municipales répétées de supprimer (ou déplacer) la zone de stationnement réservée aux professionnels et usagers du port de pêche.
Que les habitants permanents craignent que leur vue soit bouchée par les nouvelles constructions ou que la population s'inquiète de la destination prioritaire du nouvel immeuble (essentiellement : un restaurant et un hôtel) sont des objections balayées d'un revers de la main. Comme le risque que la ville perde son identité. Seuls les cônes de vue (depuis les terrasses des cafetiers ?) sont réellement importants !

Deux points rencontrent, de longue date, notre opposition.
VENDRE UNE PLACE ET CREUSER UN PARKING PUBLIC
La volonté de céder l'espace Jaulerry nous paraît malencontreuse puisqu'il s'agit de liquider une partie des biens communaux mais encore de bâtir au delà des limites de la friche Lamerain-Fraysse alors qu'un peu d'air aurait fait du bien à la ville. Attirer sous la nouvelle place Foch les automobilistes de passage n'est pas d'autre part une très bonne idée quand chacun sait que l'avenir est au stationnement périphérique relié au coeur-de-ville et que des sites moins contraints existent "à un jet de pierre"....
Nous disons (comme d'autres) que ce parking devrait être réservé aux résidents et travailleurs du secteur. Mais, plus conséquents, nous nous opposons au projet dès lors que la Ville veut faire 400 à 600 places et un aspirateur à voitures ! Quelle déception de constater que la Municipalité a passé son temps à dissimuler son intention de vendre "les bijoux de famille" mais encore de devoir déplorer que ce parking en souterrain empêche de verdir la place et d'améliorer la qualité de l'aménagement (pas de gazon et peu d'arbres car il y a des bagnoles sous la dalle ! et le monument aux morts est cerné par les routes).

Si certains  aspects de la rénovation envisagée sont à nos yeux intéressants (la liaison piétonne Gare/Mairie) d'autres, tout au contraire, nourrissent nos doutes ; nous ne sommes pas convaincus. 
SEULS A DIRE NON
Les élus socialistes  constituent en effet, comme M. le Maire l'avait déclaré à la presse, et comme les propos des Abertzale - décrivant l'aménagement comme "un projet qui leur convient" - le confirment la seule voix hostile, dans le conseil municipal,  au projet tel qu'il est présenté. 
Pour nous, il faudrait réduire l'emprise au sol des bâtiments : gommer ce qui est en vert sur le dessin ci-dessous, discuter de leur forme et penser à mettre plus de "vert" (la moitié de l'esplanade prétendument créée, comme on le voir sur la maquette ci-dessus est occupée par de la voirie, en rouge : route vers le port et le quartier de la Barre, ronds points déplacés et parfois amputés mais non supprimés, rampes d'accès au nouveau parking et débouché de la rue Marion-Garay, agrandie).

On notera aussi que le cheminement "sécurisé et agréable" censé permettre aux piétons de circuler entre la place Louis XIV et la gare traverse l'ex RN 10 puis la nouvelle voie de sortie du boulevard Victor-Hugo dévié : du caviar ! (deux points noirs signélés sur l'image).
Rien qui nous emballe au point de remiser notre opposition à un projet, certes pavé de bonnes intentions, mais qui est très perfectible de notre point de vue... lequel nous vaut d'ailleurs d'être ostensiblement snobé par la majorité !



Bref, tout cela ne doit pas nous gâcher l'été mais nous inciter plutôt à peser pour améliorer le projet, dont on voit bien qu'il présente des lacunes criantes.

POUR INFORMATION
Relire en cliquant ici : notre position détaillée, exprimée dans les médias et sur ce blog.
Voir notre dernière tribune, qui devrait paraître dans la prochaine livraison de la gazette municipale "Berriak" (n°89, diffusé fin juillet - précision ajoutée le 23/07)

Ikus Arte ! A bientôt à la rentrée ! Merci de nous suivre.
@gaucheluzienne

ILLUSTRATIONS AJOUTEES LE 29/07
1. Impact visuel probable depuis le quartier de la Barre
2. Aspect de la façade donnant sur le port
@GaucheLuzienne



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PLACE PUBLIQUE A VENDRE
Le lancement officiel, cet été, de la «concertation» (sic) sur le renouvellement urbain du centre-ville a confirmé l'intention de la municipalité de vendre l'espace Jaulerry (ou parking Verdun) aux promoteurs Carmen-Eiffage afin qu'ils puissent construire un ensemble immobilier, non seulement sur les friches Lamerain (ancien garage Renault) et Fraysse (Monceau Fleurs, etc.) mais encore sur une propriété publique qui était, jusqu'ici, un terrain «nu». Nous nous demandons pourquoi M. le Maire prétendait encore il y a quelques semaines ne pas avoir pris de décision à propos de cette vente, dont tout nous indique (notamment : le discours de l'architecte durant la réunion publique du 27 juin, mais aussi le cahier des charges de l'assistance à maîtrise d’œuvre) qu'elle a été convenue de longue date (et peut-être dès 2011). Nous désapprouvons cette cession : elle révèle d'une part que la ville est mal gérée et que ses investissements dépendent de la vente du patrimoine luzien (les nombreux reports des dépenses d'embellissement de la place louis XIV et ses abords, pourtant prévues chaque année dans le budget, le montrent). Mais permet en outre, au prétexte d'aligner les façades, d'empiéter sur les espaces actuellement libres de construction pour édifier des bâtiments massifs et culminant à plus de 19 mètres (comme la médiathèque) et dont l'emprise aurait du, à notre avis, être confinée à la friche préexistante (d'autant plus qu'il n'est normalement toléré de construire, en zone inondable, que dans la cas d'une démolition préalable).
POMPE ASPIRANTE ET RONDS-POINTS CONGRUS
Le grand parking voulu par la Ville ne pourra être foré en «zone rouge». Nous nous doutions bien qu'au rebours du discours édilitaire, un déplacement de ses rampes d'accès, vers la gare, ne suffirait nullement à contourner les prescriptions du plan de prévention des risques ! On se propose donc de faire un stationnement en souterrain, sur 5 à 7 niveaux et peut-être jusqu'à 600 places, sous le talus du monument aux morts, seule petite zone à l'abri (théorique) de la submersion d'après le zonage (provisoire?) du PPRI. Nous contestons l'intelligence du projet : pourquoi en effet aspirer les flux automobiles vers une esplanade qu'on souhaite libérer des voitures ? Un parc de petite taille pour les résidents serait à la rigueur admissible, pas l'énorme silo prévu, dont les rampes sont tellement grandes que les espaces verts ne seront pas augmentés par la rénovation, alors que les giratoires, en revanche, seront diminués (y compris celui du port, nullement supprimé mais déplacé à hauteur de l'actuel karting) ce qui augure de beaux bouchons devant la gare, d'autant plus que le large trottoir reliant celle-ci à la mairie couperait par un passage piéton aérien l'ancienne RN 10. On trouvera notre avis sur ce projet très minéral et qui ne prévoit que 10 logements sociaux contre 70 chambres d'hôtel et 11 appartements de standing dans notre LETTRE DES ELUS (numéro 2, téléchargeable à partir de notre blog).
IDENTITE ET SECURITE
Exclus, comme toutes les minorités du reste, du comité de pilotage du projet Foch, nous n'avons pu mettre en garde la majorité contre le sentiment d'une partie de la population que la ville risque d'y perdre son caractère. Nous ne sommes pas plus entendus quand nous lui soumettons nos observations (ou celles des citoyens) sur la dangerosité des pistes cyclables ou les aberrations de ses plans en matière de circulation. Sujets dont nous reparlerons ici.
OPPOR ONAK DENERI ! RENDEZ-VOUS A LA RENTREE !

PAS DE TRÊVE ESTIVALE ? 
HERRI BERRI  PRETEND "REPONDRE A NOS REMARQUES" DANS UN POST EN DATE DU  9 AOÛT ET CONFIRME QU'IL SOUTIENT LE PROJET FOCH TOUT EN LE CRITIQUANT : notre commentaire en ligne SUR FACEBOOK
[ajouté le 10/08]
LIRE AUSSI / ENVIRONNEMENT : 
UNE MOBILISATION EST NECESSAIRE
[ajouté le 28/08]



Foch : SI L'ON S'AMUSAIT A Y REGARDER DE PLUS PRES...

Nous trouverions des arguments, dans la propagande censée nous convaincre du contraire, montrant
POURQUOI IL NE FAUT PAS VENDRE L'ESPACE JAULERRY ..... NI CONSTRUIRE DESSUS.

BILLET DU 28 JUILLET

Outre que nous nous posons une question de principe (aliéner un bien public au profit d'une promotion immobilière privée, est-ce une si bonne idée ?) ce projet n'est pas du tout conforme à la logique. 

Que les Luzien(ne)s prenant la peine de participer à la consultation réalisent bien que le principe d'alignement des façades ne tient pas et que l'impact visuel des constructions projetées est sous-estimé nous semble important. 
Pour nous, qui voudrions que l'on ne vende pas l'espace Jaulerry, autrement dit que l'on construise plus bas et plus en retrait, donner cette information au public est vraiment indispensable.



I - LE ZOOM QUE L'ON NE FAIT JAMAIS

Le plan de 1924 (projet de remblaiement des marais du quartier de la gare)  fait apparaître un îlot structuré "par des rues et les boulevards" ce qui  a servi d'argument pour justifier que l'on construise au delà de la friche Lamerain, en direction du Sud, tout en prétendant respecter l'héritage du passé. 
Or, si l'on regarde attentivement les diapositives montrées lors de la réunion publique du mois de juin, l'on peut constater qu'à cette époque, les années vingt précisément, c'est un espace arboré qui occupait la surface de l'actuel parking Jaulerry-Verdun, dont nous ne cessons de dire qu'y implanter un square serait judicieux ! 
Alors qu'on nous impose de construire sur un terrain nu,  pour "aligner les immeubles".

II - L'INSERTION QUE L'ON NE MONTRE PAS

Dans les images proposées par les urbanistes, de nombreux angles de vue permettent d'apprécier le rendu de l'opération de renouvellement (encore que l'architecture des immeubles ne soit parfois qu'esquissée). 

Il est très remarquable que l'angle de vue depuis la place Louis XIV ne soit pas très bien mis en évidence par les urbanistes.
Car il est certain que tout piéton, au sortir de ladite place, apercevra le nouveau bâtiment, nettement plus haut que le petit pavillon Pavlovsky.

Quant à la vue depuis le quai de l'Infante, elle sera irrémédiablement gâchée ; la meilleure preuve en est que les insertions depuis ce point cardinal sont des vues obliques, prises comme si le piéton était dans une montgolfière ou avait déposé son smartphone sur un drone ! Soit très haut dans le ciel, et pas du tout à hauteur du bout du nez du promeneur (ou du pêcheur) ordinaire. 



Sortie de la place aujourd'hui
Documents précédents publiés par la ville et produits ou montrés par SAMAZUZU-SEPA-IMS

 Silhouette du futur immeuble empiétant sur 
l'espace Jaulerry, dans l'alignement du pavillon 

Vues depuis le quai de l'infante : aujourd'hui, demain (en bas)



dimanche 8 juillet 2018

FOCH : SUD OUEST NE PERD PAS LE NORD


Billet du 4 Juillet 2018

C'est dans son édition d'aujourd'hui que le quotidien local revient sur les rencontres qu'il a provoquées, samedi dernier, avec les représentants des deux groupes d'opposition, pour recueillir leur avis sur l'îlot Foch après la réunion publique de lancement de la concertation obligatoire sur ce projet, tenue le 27 juin. 

Si tous les dessins mis en exergue semblent orientés au Sud, le journal "ne perd pas le Nord" en donnant la parole aux oppositions. Lesquelles ont été, comme on sait, peu associées par la municipalité à la réflexion sur cet aménagement.

Nous avons lu l'article et le trouvons plutôt fidèle à nos propos : non
pas que le journaliste ait repris "in extenso" ce nous lui avons dit, ni
qu'il n'ait  pas choisi librement de retenir, parmi les confidences, celles qui lui semblaient les plus intéressantes, mais enfin : nous n'avons pas l'impression que notre pensée ait été trahie...  Et espérons que cette publication fera naître les débats citoyens nécessaires.

Le billet qui suit est rédigé pour élucider quelques "non dits".


1
PAS DE CONSENSUS ET UNE CONCERTATION BIDON
A propos du parvis et du bâtiment, le journal mentionne la volonté de "la mairie" de faire "une grande place piétonne" et "un immeuble art-déco remplaçant la friche Lamerain".
Nous remarquons d'emblée la diplomatie de notre gazetier préféré, qui ne signale pas que la place en question ne sera pas totalement piétonisée (car "le petit accès spécifique" évoqué dans le même article, sous les images d'illustration, c'est tout simplement une route ou voie de desserte de la zone portuaire) ni que la friche est beaucoup plus vaste que l'emprise au sol de l'ancien garage Renault (Lamerain). Quant au projet immobilier, il s'inspire des années Trente mais, dans les faits, ne rend hommage à l'art déco que pour mieux en déconstruire certains des codes.
Nous avons bel et bien concédé que "la présentation était réussie" mais souligné - comme Sud Ouest l'a bien compris - que, pour nous, le projet ne faisait pas l'unanimité, contrairement à ce que la propagande municipale s'efforce de faire croire depuis longtemps : en effet, l'image de la ville va subir un changement radical, sinon une altération, qui ne fait pas consensus ; pour certains Luziens, "le centre-ville va perdre son identité". 
Le journal a raison de revenir sur notre appréciation de la qualité de la consultation du public. Pour nous, "la méthode de concertation a été scandaleuse" au sens où des invariants (et non "tout") avaient été décidés en amont et se sont imposés pour la plupart (pas "le projet d'hôtel sur la place Foch", heureusement).
2
DES PRIORITES CONTESTABLES
A propos de la destination des bâtiments : il s'agit de "consacrer deux tiers de la surface pour l'activité commerciale", de faire 70 chambres, 10 logements locatifs sociaux et 11 appartements privés de standing. Mais aussi de prévoir "le maintien de Renauld en rez-de-chaussée".
Là encore, Sud Ouest est relativement pudique en ne précisant pas si les logements sociaux seront "dans les combles" ni que les appartements de luxe en Attique (ouverts sur une terrasse aérienne de belle dimension) seront commercialisés à des tarifs non précisés ! Il ne reprend pas ce qu'il sait bien et que nous lui avons du reste redit : à l'évidence, il ne pourra être question de pérenniser un espace similaire à celui de la buvette "éphémère" actuelle : beaucoup trop grande en regard des contraintes du site. Au mieux, il s'agira de s'inspirer du succès de cet établissement saisonnier pour créer, si l'Etat fait preuve de mansuétude, une structure plus petite et modulable, partiellement ouverte à l'année.
Nous n'avions pas à juger la pertinence d'un projet privé mais avons observé malgré tout que faire 91 logements et en réserver 70 au tourisme et 11 au résidentiel de luxe, ce n'était pas faire du logement des autochtones ni de la mixité sociale une priorité. Il est en réalité question de faire au centre de notre ville de "l'hébergement décalé", c'est à dire, en clair, une auberge de jeunesse de standing avec des prix pouvant monter à 200 € la chambre. Nous ne partageons donc pas l'enthousiasme général devant la perspective de lits à 30 € (gare, en effet, au produit 
d'appel ; ces lits à prix cassés risquent d'être peu nombreux et la plupart des chambres rester inaccessibles au commun des salariés et étudiants). 
Qu'est devenue par ailleurs l'envie de la municipalité de résorber la crise du logement ?
Pourquoi n'a-telle pas essayé de promouvoir son projet de résidences pour seniors 
(une promesse électorale) ? 
Seule la seconde de nos questions a été reprise par Sud Ouest, qui reproduit aussi l'écho de nos doutes sur la viabilité économique du complexe hôtelier
(bobo ?) imaginé par les promoteurs, car nous ne sommes pas "à Barcelone ou Paris"
3
DES MOBILITES  DURES
A propos des flux de circulation, le journal annonce la création d'un parking public souterrain et du passage piéton entre la gare et la mairie.
L'article ne reprend pas nos doutes sur le sens unique du boulevard Victor-Hugo, que nous souhaiterions réorienter, et il attribue aux seuls élus d'Herri Berri une hostilité au principe de l'aspirateur à voitures en coeur-de-ville que nous partageons à 100%  avec nos collègues de même que nous réclamons comme eux des pistes cyclables qui soient en site propre et non le mélange sur les trottoirs des deux roues et piétons (aménagement jugé partout dangereux et que les usagers Bayonnais viennent de dénoncer en manifestant sur le pont Saint-Esprit). 
Nous croyons que la Ville veut ménager la chèvre et le chou : elle communique sur l'implantation imminente de parkings relais aux entrées de ville tout en voulant construire un souterrain sur le port et ce n'est pas cohérent. Une politique exclue l'autre, "on ne peut pas faire les deux comme aujourd'hui" on le prétend. Quant au passage piéton aérien : il serait bienvenu si la circulation diminuait d'intensité : "la gratuité partielle de l'A 63" s'impose donc à nos yeux et nous attendons que la Communauté d'Agglomération, qui avait annoncé des décisions pour cet été, 
les fasse connaître !
4
DES EXPEDIENTS BUDGETAIRES
A propos du financement, Sud Ouest rappelle que la commune veut vendre l'espace Jaulerry pour une somme comprise entre 2,5 et 2,8 millions d'Euros. 
Le journal ne fait aucune remarque sur le montant annoncé de cette vente, alors que M. le Maire a estimé publiquement que les aménagements urbains du secteur coûteraient (justement) entre 2,5 et 2,8 millions €. A croire que la somme demandée aux promoteurs sera ajustée aux investissements à faire en 
matière de voirie !
Herri Berri donne son "accord" mais, pour notre part,  nous récusons par principe  cette aliénation du domaine public, et même l'idée d'une construction en zone inondable sur un terrain précédemment nu. Un square aurait été préférable, croyons-nous,  pour faire respirer la ville 
(rappelons que la rénovation du centre 
n'amènera pas la création d'espaces verts supplémentaires) ! 
Si la bonne gestion des comptes municipaux était réelle on financerait les projets communaux sans recourir systématiquement à ce type d'expédient. "Ce n'est pas le cas, malheureusement".

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En résumé, Sud Ouest a certes choisi ses éclairages mais donné une large information sur les positions des uns et des autres....
Aux lectrices et lecteurs de se faire leur idée.

Revenons-en au regard des élus socialistes sur le renouvellement urbain programmé :

Des critiques ? 
Nous en formulons, et même des oppositions.
Non à l'extension du bâti sur Jaulerry et non au parking public, non à un projet qui n'est pas équilibré car beaucoup trop minéral et dont l'intégration architecturale demande à être vérifiée (style, hauteur, etc.).

Des doutes ? 
Ils concernent tant la mixité supposée de la clientèle des hébergements décalés que la viabilité économique du projet de galerie marchande et de lieu récréatif (mais c'est à l'entrepreneur d'assumer ces risques).

Des compliments ? 
Non. Sinon que les insertions sont bien faites et que l'esplanade Foch (à laquelle, vue sa surface modeste, on ne donne plus aujourd'hui que le nom de "nouvelle place") est bien présentée sur les brochures de promotion. 
Encore heureux.


FAN ZONE, GREEN ZONE


BILLET DU 8 JUILLET 2018


 CLIQUEZ POUR VOIR LES GROS DEFAUTS DU PROJET


Quelques gros blocs de béton jetés sur la chaussée et interdisant le passage par le haut du Boulevard Victor-Hugo donnaient à voir, en ce week end de la Fête du Thon, un aperçu des difficultés de circulation à redouter avec la déviation du trafic vers la rue Marion-Garay prévue par l'opération de renouvellement urbain portée par la Ville...
(le gabarit insuffisant de cette voie était pointée comme un obstacle à la réalisation du projet municipal depuis deux ans : mais c'est seulement le 27 juin que les aménageurs ont consenti à dévoiler leur intention de recalibrer la rue, sans que l'on sache si la manie du secret caractérisant le projet Foch ou une tendance à l'improvisation tardive était responsable de cet état de fait).
Toujours est-il que la coupure des flux automobiles créait ce samedi, de facto, une "Fan Zone" comme seules les grandes villes en sont habituellement dotées, propice au rassemblement des supporters de l'équipe nationale et des autres sélections participant au Mondial russe de football. En l'absence d'écrans géants déployés par la collectivité, cette configuration mettait en évidence le succès de la "buvette éphémère" implantée tous les étés dans l'ancien garage Renault.

Il est question, on l'a vu, de pérenniser ce lieu convivial et intergénérationnel. Comment ? D'après Mediabask (article du 29 juin 2018) il s'agit d'implanter sur le site, pour assurer à la buvette une clientèle permanente, un hôtel "décalé et original" inspiré du concept "Mama Shelter" (une structure parfois comparée à une auberge de jeunesse de standing). La chaîne, créée par la famille Trigano et le designer Philippe Starck et récemment intégrée au groupe ACCOR prétend avoir inventé un nouveau mode d'hébergement à la fois branché et relativement abordable : le "restaurant avec des chambres au dessus". Que le succès (indéniable) de cette formule ait inspiré des entrepreneurs locaux n'est pas étonnant. A eux de relever le défi de l'étroitesse supposée du marché luzien (car leur modèle s'est implanté dans de très grandes agglomérations) et d'adapter le concept. Nous n'avons pas d'opposition de principe à la réalisation de cet aménagement touristique, encore que nous regrettions que "le paquet" n'ait pas été mis sur le logement, vu notre situation de pénurie chronique. 

Nos doutes (car nous en avons exprimés) tiennent surtout aux limites du projet. Limites réglementaires tout d'abord : la jauge du lieu festif (un restaurant ?) situé sous l'hôtel risque d'être réduite compte tenu du caractère inondable du site et il faudra que les services de l'Etat veuillent bien considérer ne pas avoir affaire à une création ex nihilo pour autoriser le projet (or, "Chez Renaud" n'est ouvert que quelques semaines par an). Limites spatiales, ensuite : les immeubles imaginés par le groupe Carmen-Eiffage vont empiéter sur l'espace Jaulerry (actuel parking Verdun) et ledit espace être vendu par la Ville, qui va donc liquider une nouvelle fraction du patrimoine commun des Luziens...
(cette vente avait été annoncée aux élus par M. Duhart dès février 2016, mais il avait par la suite refusé de confirmer cette intention devant la population, en retardant la divulgation jusqu'en avril 2017. Son successeur avait attendu le 27 juin 2018 pour reconnaître publiquement la volonté de la commune de vendre cette place publique, une cession destinée, selon M Irigoyen, à financer l'embellissement du centre-ville ! en fait à le paver de jolies pierres).
Nous contestons depuis le départ la nécessité de cette vente et la pertinence d'une extension spatiale du bâti. Celle-ci n'est pas nécessaire, du reste, pour assurer le maintien d'un "lieu festif intergénérationnel". Outre que nous souhaiterions un projet beaucoup moins minéral et que la place Foch nouvelle mouture soit bien davantage une "Green Zone" qu'une immense dalle, paysagère ou non (les maquettes du projet de "nouvelle place" Foch sont moins vertes que les vues aériennes du secteur datant des années 70-80 où, malgré les automobiles et les parkings, de nombreux arbres faisaient respirer le coeur de l'agglomération ! cf. ci-dessus) nous nous demandons si dépenser près de 3 millions d'euros pour mettre de la pierre au sol à la place d'un enrobé classique, ce n'est pas se tromper de priorité.
Investir cette somme (assez colossale malgré tout, et ce d'autant plus que c'est du béton désactivé qui devrait être préféré à la pierre pour 80% de la surface couverte) pour améliorer significativement les réseaux et éviter les fermetures de plage systématiques au lendemain des orages serait, par exemple, une meilleure politique pour une ville aussi liée au tourisme balnéaire que la nôtre. 
D'autre part, prélever sur les fonds de roulement pour rénover les chaussées et trottoirs à moindre frais devrait être tout à fait possible.. si la commune n'avait pas de problèmes financiers ! Mais son plan d'investissement manque pour le moins de rigueur.

AJOUTE LE 13 JUILLET
A PROPOS DE "FAN ZONE"
Les commentaires navrés se succèdent sur la toile après l'annonce, par M. le Maire, de la non retransmission publique du match de la finale de coupe de monde de football.  Au contraire de nombre de ses voisines (Hendaye, Anglet, Biarritz et Bayonne, notamment) qui vont mettre en place des grands écrans en extérieur ou en salle Saint-Jean-de-Luz sera privé de diffusion gratuite, et de "fan zone". La municipalité  Luzienne ne veut pas en effet imiter les grandes villes basques, M. le Maire arguant que le "début de saison" des cafetiers Luziens a été "difficile" et qu'il ne souhaite pas les "concurrencer". Mais le raisonnement de J-F Irigoyen ne convainc pas tout le monde et beaucoup de supporters déplorent cette décision. 
Une nouvelle preuve que les caisses sont vides ? 
Une occasion manquée, en tout cas de faire vivre le lieu festif et intergénérationnel dont on souhaite paraît-il la pérennisation 
sur la place Foch !

Une réaction "capturée" sur les réseaux sociaux...



dimanche 1 juillet 2018

CONCERTATION EN SOURDINE


Billet du 30 juin

Nous découvrons dans le journal de ce samedi un encart qui concerne la Gauche Luzienne et sa "mise au ban".

M. le Maire n' a, en effet, pas pris la peine de recevoir les élus du groupe socialiste pour leur présenter le projet de renouvellement urbain en centre-ville.

Au moment de succéder à Peyuco Duhart, il avait pourtant annoncé à grand renfort de publicité son intention d'ouvrir un dialogue plus régulier avec ses opposants. 
D'aucuns l'avaient semble-t-il cru sur parole et on avait célébré à l'époque une possible "nouvelle gouvernance" à Saint-Jean-de-Luz.





Dans les faits, J-F Irigoyen n'aurait rencontré que les seuls élus de la liste Herri Berri ce Mardi 26 juin, la veille de la réunion publique de lancement.  Le groupe Abertzale se contentera-t-il de cette présentation in extremis, alors que le comité de pilotage sur l'îlot Foch se réunit sans aucun représentant des minorités et en secret depuis janvier ? Nous en doutons. Mais c'est à nos collègues de décider de leur politique.


Quant à nous, notre éviction a comme motif probable 
le fait que : 
nous nous opposons (sic) par principe 
à la vente d'une place publique (Jaulerry) 
comme à un parking "aspirant" vers le centre les touristes désireux d'aller à la plage au lieu de promouvoir des stationnements plus périphériques, des transports doux et commodes et des navettes gratuites. 

Ces deux objections, que d'autres ont formulé également dans le passé, valent toujours à nos yeux aujourd'hui !



Il n'est pas question de les mettre sous le pied, alors que par ailleurs la hauteur et le style des bâtiments peuvent interpeller, de même que leur usage futur fera débat (très peu de logements sont prévus).... et que le plan de circulation mis en oeuvre nous semble défaillant.

Mauvaise gestionnaire, la municipalité manque de trésorerie et vend - comme prévu - les "bijoux de famille" faute d'avoir les moyens de sa politique. Le patrimoine luzien est donc menacé. C'est notamment le cas du patrimoine culturel, car cette opération de renouvellement va changer l'identité de la ville. N'oublions pas que le bâtiment Fraysse était en AVAP et a été déclassé tout exprès en 2015 pour permettre sa démolition ultérieure. 
Il serait donc convenable que la population ait réellement son mot à dire sur le style "années Trente" retenu (proposé ?) par les promoteurs. 

Nous avions proposé un référendum. 
Mais en réalité il n'y aura même pas d'enquête d'utilité publique.

Nos principales remarques, y compris sur la qualité de la présentation publique (très professionnelle, mais peut-être pas complètement exhaustive) sont publiées sur ce blog ou dans la lettre des élus.
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Merci de nous lire (toujours très nombreux : 2502 pages vues en Juin) comme d'assurer le succès de notre page Facebook (plus de 1000 clics sur certains de nos "posts"). 
Vous pouvez également accéder à l'ensemble de nos publication en passant par l'interface Google+ - adresse en bas de page format PC)

LES CITATIONS DE MEDIABASK


BILLET DU 1er JUILLET


Des représentants des médias étaient naturellement présents lors de la réunion de lancement de la concertation réglementaire sur le projet de renouvellement urbain du centre-ville. 
Réunion qui s'est tenue à l'Auditorium Ravel le 27 juin.



Parmi les journalistes, une représentante de Mediabask restitue dans un article en ligne publié le 29 juin la présentation du "nouveau visage de l'îlot Foch dévoilé aux Luziens".

Elle y suggère que les élus socialistes seraient les seuls à s'opposer au projet (?) et soutient que la présence de dix logements sociaux contenterait les Abertzale (rappelons que, par ailleurs, 11 logements de standings et 70 chambres d'hôtel sont programmés par les promoteurs immobiliers).

https://mediabask.naiz.eus/en/info_mbsk/20180629/la-concertation-sur-lilot-foch-a-commence

Le même journal interviewait Monsieur le Maire le 4 juin dernier et le plaçait dans la position de "l'arroseur arrosé" en le renvoyant (gentiment) à ses déclarations gênantes sur la "confiscation" du logement. Ce ne sont pas les résidents secondaires qui, en effet, en sont les victimes !

Encore un problème de com' car pour le reste des intentions annoncées le 4 juin dernier (révision du PLU et coup de pouce au logement social et aidé) elles sont bonnes, et nous sommes "pour"... le passage aux actes.