BILLET DU 22 AVRIL
La situation locale en matière de logement et de spéculation immobilière est tellement "tendue" que la presse nationale s'en fait régulièrement l'écho. Nous avions noté récemment la présence d'une équipe de radio venue constater les dégâts ; c'est à présent le journal "Le Monde" qui s'intéresse à la surtaxe sur les résidences secondaires. Loin d'apparaître comme une "confiscation" le procédé semble être l'un des très rares outils à disposition des municipalités pour combattre - au moins symboliquement - la spéculation et "l'éviction" des locaux par des résidents secondaires. Lesquels sont les bienvenus mais, nous le pensons, comprendront que, dès lors qu'ils occupent la moitié des logements dans une même ville, les communes veuillent limiter leur présence, et peuvent supporter par ailleurs une contribution supplémentaire pour encourager le logement social.
Que nous répond-on en mairie ? Soit que la surtaxation serait "inéquitable" ou "confiscatoire" - ceci alors même que les sommes en cause ne sont pas si fortes, soit que l'effet dissuasif ne serait pas garanti (en effet, vu la modicité du "fardeau" éventuellement supporté par les résidents secondaires !).
Excuses pour complaire à un certain électorat et différer la hausse de majoration au taux maximal, puisque l'équipe municipale, tout en se disant hostile à la surtaxation, l'a mise en place et a déjà augmenté son assiette dans le passé ! Mais en attendant, la Ville se passe de ressources qui eussent été utiles alors même que la taxe d'habitation est un impôt dont on annonce la disparition, que la situation budgétaire est contrainte et que le casse-tête de la fluidification du parcours résidentiel est loin d'être résolu. Bref, Saint-Jean-de-Luz manque de ressources pour investir (les recettes exceptionnelles dont Mme l'Adjointe aux finances reconnaît l'existence page 13 n'ont malheureusement pas "conforté notre épargne" puisque le déstockage de sa dette est enrayé : elle reste de 16,6 M en 2017, ne baissant pas par rapport à 2016) : il ne suffit pas, hélas, de se dire ambitieux pour avoir les moyens de l'être !
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