BILLET DU 3 MARS 2018
800 000 € de recettes inattendues en 2017 pour la seule commune de Saint-Jean-de-Luz...
grâce "aux frais de notaire" ou plus exactement à la part des dits frais qui est en réalité perçue par la puissance publique ; en fait : à la fraction qui, en l'occurrence, revient à la Commune !
On comprend mieux pourquoi, en lisant l'excellente étude sur le logement au Pays Basque et en Aquitaine publiée ce Samedi par le journal Sud-Ouest.
Les prix ont tellement augmenté, en effet, que l'on se demande qui peut bien encore se loger sur notre littoral sans être un "nabab" !
L'immobilier, neuf mais aussi ancien, connaît une flambée incroyable, la cité des corsaires faisant partie des tristes "records" en ce domaine, puisque la chambre des notaires indique que le prix moyen d'un appartement ou d'une maison y atteint les 4440 € au m² (contre plus de 4700 € à Biarritz et "seulement" 3200 € à Anglet !).
Autant dire que les décideurs locaux les plus cyniques sont quasiment incités par les circonstances à organiser la pénurie !
Le paradoxe est que la cité des corsaires, où sévit tout spécialement cette pénurie, fait figure de bonne élève. Il est évident que le pourcentage de logements sociaux (70% des ménage y "auraient droit") a plus facilement tendance à monter à Saint-Jean-de-Luz que dans d'autres villes moins touristiques, puisqu'il est calculé sur le total des résidences principales recensées dans la commune et que la proportion de résidences secondaires augmente sans cesse... à leur détriment ; mais Peyuco Duhart n'était toutefois pas resté les deux pieds dans le même sabot durant sa dernière mandature et avait initié un effort très notable en faveur du logement social, allant jusqu'à préconiser une maîtrise publique pour ce type de construction, et passant à l'acte, tout récemment, avec l'opération Trikaldi. Si cet effort nous paraissait encore insuffisant, compte tenu des pressions et contraintes diverses, face à l'ampleur du défi à relever, il était suffisamment notable pour être reconnu par tous ses opposants .
Nous sommes heureux, du coup, de constater que l'Exécutif local souhaite poursuivre la politique menée ces dernières années en faveur du logement social et que le COL, dont l'exemple est cité par Sud Ouest dans son enquête, a des projets concrets pour notre ville.
Mais nous devons regretter que M. le Maire ait commis l'erreur lors du conseil municipal de Vendredi
Son seul faux pas pourrait-on dire, à l'issue d'une séance du conseil municipal animé avec un certain brio.
Mais c'est un faux pas révélateur. Pour nous, il faut à présent endiguer la croissance en proportion des résidences secondaires, car elle atteint un niveau insupportable et devient, pour les habitants, un inconvénient majeur ; cela sans stigmatiser les résidents secondaires (lesquels ont tout à fait raison d'avoir envie de vivre à Saint-Jean-de-Luz mais doivent comprendre que les locaux ont au moins autant de droits qu'eux en ce domaine) ni décrier l'impôt mis en place par celles des communes qui prennent leurs responsabilités en majorant les taxes au profit de leur population ; et ne pas renoncer non plus, par idéologie, à des recettes indispensables.
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