pages REVUES DE PRESSE ET OPINION

remplacez elusPSluziens par gaucheluzienne dans le navigateur : ARCHIVES 2014-2020

samedi 18 novembre 2017

UNE PRIME DE NOËL DE 132 000 EUROS.. ET DES PARADOXES

BILLET DU 18/11/17

La Ville de Saint-Jean-de-Luz sera très bientôt indemnisée, dans le cadre des réparations infligées par la justice espagnole aux responsables de la marée noire de novembre 2002. 
Bonne nouvelle, même si, quinze ans après les faits, l'indemnisation peut sembler relativement dérisoire ; elle a malgré tout une portée symbolique forte (les pollueurs échappant trop souvent à toute forme de sanction) et 132 000 € ne sont pas à dédaigner pour une commune qui ne semble pas prête à mettre en oeuvre les conseils d'économie qui lui ont été prodigués par la chambre régionale des comptes (voir à ce propos l'analyse de la situation dans notre page DETTE).
Tout au contraire des recommandations qu'on lui a adressées, M . le Maire multiplie les projets d'investissement (certains semblent utiles : Les Recollets, Harriet Baïta... mais la commune s'acharne dans le même temps à promouvoir le programme, flou et mal aimé, de l'îlot Foch) sans tenir compte de l'assèchement des fonds propres disponibles. Une conjoncture qui laisse augurer, malgré la vente annoncée de biens publics, une forte hausse des impôts locaux (+30% déjà entre 2011 et 2015).


Les votes "contre" ne sont pas si fréquents lors des conseils municipaux luziens, où c'est plutôt l'abstention voire le refus de vote qui sont les instruments privilégiés d'une opposition qui se veut globalement constructive. Néanmoins, la question du pôle culturel a vu les élus socialistes (Gauche Luzienne) rejoints par deux membres de la majorité (dont un adjoint) dire franchement "non" à M. le Maire. Ce dernier n'a-t-il pas dès lors  intérêt à faire oublier ce détail gênant en polémiquant avec d'autres interlocuteurs, à propos de questions secondaires ?
D'après la presse locale ("Sud Ouest" de ce Samedi 18 novembre) la liste d'opposition abertzale serait mécontente d'une manoeuvre de Peyuco Duhart, lequel aurait reproché lors du dernier Conseil Municipal à ses membres d'avoir voté "contre" le projet Trikaldi. En réalité, nos collègues ont seulement voté "contre"... une modification mineure du PLU (Plan Local d'Urbanisme) dans le quartier Aïce Errota. Cette modification est toutefois un préalable nécessaire avant la vente d'un terrain appartenant à l'Hôpital et donnant sur l'avenue Larreguy, dont l'institution veut se défaire pour aider au financement du projet de relocalisation de son service Gératrie. Certains peuvent, c'est leur droit, trouver paradoxal qu'on émette publiquement des doutes sur la capacité financière de centre hospitalier à mener à bien l'opération Trikaldi tout en s'opposant par ailleurs à la réalisation d'une vente destinée à lui procurer partie des fonds nécessaires, mais M. le Maire ne peut prétendre que l'Opposition dans son ensemble ni tel groupe en particulier n'a pas approuvé cette réalisation, qui permet la construction de nombreux logements sociaux.
La Gauche Luzienne a, pour sa part, voté en faveur de modification du PLU - tout en critiquant la communication de la Ville sur le sujet - mais elle n'avait pas approuvé d'emblée la première mouture du projet Trikaldi : une belle opération, mais dont notre premier magistrat avait négligé de présenter clairement les tenants et les aboutissants aux conseillers municipaux avant de la soumettre à leur vote.

Face à l'érosion, phénomène naturel qui, de manière générale, fait reculer le trait de côte, Saint-Jean-de-Luz doit choisir entre deux stratégies : celle de la "lutte active" ou celle du "rempli stratégique".
Estimée à Dix millions d'euros par an, la dépense publique pour protéger le littoral fera l'objet d'un addition qui "sera très salée" note avec humour le quotidien local, rendant compte de la communication publique du rapport sur la question diligenté par l'Agglo et la Ville. On constate que "la lutte active" sera pratiquée autour de la baie mais que "le repli" est envisagé ailleurs et notamment dans le secteur d'Erromardie. Mais on oublie de préciser que toute l'activité du monde ne suffira pas à inverser ou enrayer le phénomène naturel ; de toute façon, il y aura bien recul du trait de côte, y compris dans les secteurs les plus protégés ! Ce qui doit conduire la municipalité à faire montre de plus de prudence dans les aménagements projetés en front d'eau, notamment dans les zones sensibles du centre-ville et du quartier Fargeot-Urdazuri !

Le département a fait connaître ses projets de valorisation touristique du site de La Rhune.
Dire que l'on aurait mieux fait d'employer le conditionnel en rédigeant les rapports de présentation au public des dits aménagements ou évoquer "un potentiel" ne rassurera personne. Comme nous l'avions noté au début de l'été dernier, des projets très avancés existent - lesquels ont été très critiqués, et la population, qui n'a pas été consultée en amont, n'est pas forcément décidée à laisser faire !



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire