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lundi 11 septembre 2017

DRAPEAU (ET CARTON) ROUGES

Rentrée politique et interview du Maire, puis de ses opposants : un classique en Septembre !

Le drapeau rouge a souvent flotté dans le ciel luzien ces derniers temps
La saison qui s'achève constituerait en effet "l'été le plus pourri depuis 25 ans", selon les mots de la presse locale. A coup sûr, les circonstances météorologiques "exceptionnelles" seront par conséquent mises en avant par les décideurs pour justifier la très mauvaise qualité des eaux de baignade constatée en juillet-août et les nombreuses fermetures des plages les jours de soleil.

Plus sérieusement, il ne suffit pas de faire de nouveaux bassins de rétention (comme c'est le cas actuellement à Biarritz) ni de construire des stations d'épuration supplémentaires (un projet est en cours de réalisation à Saint-Pée-sur-Nivelle) pour conjurer les problèmes de pollution récurrents sur notre littoral basque.  Si de tels aménagements sont évidemment nécessaires, leur réalisation au fur et à mesure que la pression démographique et touristique augmente ne règle pas le problème. Chacun sait bien qu'il faudrait en finir avec les réseaux unitaires pour ne plus recueillir eaux usées et pluviales dans les mêmes conduites ! C'est-là  un chantier colossal, mais il serait temps de s'y mettre.... Sur ce sujet comme sur d'autres, on attend de l'EPCI qu'il puisse améliorer les choses, mais les communes doivent s'impliquer aux côtés de l'agglomération Pays Basque et dispenser auprès de leurs habitants toutes les informations nécessaires au développement de pratiques (agricoles, notamment) moins agressives pour l'environnement.


Pour nous, il ne s'agit pas là d'une question secondaire mais bien d'un problème de santé publique : car, entre autres exemples, la différence entre un "taux d'Escherichia Coli" supérieur à la norme légale et un taux tout juste admissible n'est pas forcément très grande ! Las, nous avons parfois l'impression que ces pollutions chroniques ne sont pas une question importante pour les exécutifs locaux. Tant que la fréquentation touristique n'est pas notablement impactée par les fermetures de plage et les restriction de l'accès aux bains, ils ne s'inquiètent pas outre mesure. Mais, d'une part, c'est à l'évidence durant les saisons suivant une mauvaise année pluvieuse qu'on risque de mesurer une éventuelle désaffection pour notre petit coin de côte, et d'autre part, si le Pays Basque et Saint-Jean-de-Luz sont devenus (qu'on le déplore ou non) des "marques" - que nos élus songent à commercialiser avec efficacité, il s'agit avant tout de communautés humaines dont les habitants ont le droit de vivre dans de bonnes conditions sanitaires !

Les cartons rouges pleuvent sur l'équipe municipale.
On sait déjà comment une association (nationale) de contribuables a cru devoir décerner à notre Maire un zéro sur vingt pour sa gestion jugée trop dépensière (voir sur le net "L'Argus des Communes" dont on a extrait le tableau suivant, qui montre la hausse des prélèvements fiscaux imputables à la Ville).  Sur le plan financier, les citoyens constateront que Peyuco Duhart n'a pas stabilisé la masse salariale cette année ni n'a véritablement résorbé la dette, contrairement aux engagements solennels qu'il avait pris à l'automne dernier : pour pallier les difficultés budgétaires de la Ville, il escompte à présent "désinvestir", en clair  vendre certains biens publics, et notamment le parking Jaulerry. Cette intention de transférer des "bijoux de famille" au secteur privé n'est pas une surprise pour nous, qui annoncions par voie de presse que de telles transactions étaient inéluctables au vu du laxisme de la gestion des finances municipales, ceci dès NOVEMBRE 2015 dans le journal "Sud Ouest" ! 


(par hab.)20082009201020112012201320142015
Prélèvements totaux466 €476 €496 €516 €536 €307 €636 €714 €

Beaucoup de mécontentements s'expriment par ailleurs dans la population à propos du réaménagement du centre-ville, de la dangerosité des pistes cyclables et du plan de circulation. Notons à cet égard que l'étude de faisabilité de l'échangeur de Chantaco (annoncée l'hiver dernier) n'est toujours pas commencée !  De même, beaucoup de permis de construire sont contestés en justice. A l'évidence, M. le Maire a un gros problème de communication. Ses projets sont mal présentés  et du coup suscitent systématiquement la "grogne" ; ils sont parfois entachés d'irrégularité aux yeux de la justice administrative (annulation récente d'un permis de construire ambitieux sur Akotz). 

On ne saisit pas très bien, enfin, où notre premier magistrat veut aller, s'agissant de l'îlot Foch : car une bonne part des intentions affichées par M. le Maire dans ce secteur semble incompatible avec les contraintes du plan de prévention des risques. L'on ne voit pas comment l'Etat pourrait fermer les yeux sur le contournement de certaines des préconisations essentielles du PPRI ; le projet Foch risque donc d'avoir le même destin que celui de la médiathèque, dont l'opposition socialiste avait en son temps prédit avant tout le monde le naufrage malheureux. S'il aboutissait malgré tout, nous prédisons que les constructions prévues pourraient bien devenir le "Victoria Surf" luzien : une réalisation dont nous nous sommes laissés dire qu'elle ne fût pas étrangère à la désaffection des Biarrots à l'égard du maire de l'époque et de son successeur, porté lui aussi au bétonnage excessif. Le moins qu'on puisse dire et que son insertion paysagère fût l'occasion de débats animés.

Un pavillon bleu ornera-t-il un jour l'azur de notre baie ?
Il est dommage d'y renoncer pour ce qui concerne la qualité de nos bains de mer, au prétexte que la situation d'estuaire  et la fermeture du plan d'eau constituent un défi difficile à relever.... Se fixer des objectifs ambitieux c'est prendre un risque, mais en même temps se donner les moyens de mobiliser usagers et administrations.

Au plan financier, il existe une dette saine et c'est pourquoi nous ne nous opposerons pas par principe à la liquidation de certains biens municipaux, s'il s'agit bien, grâce au produit de ces ventes, d'investir utilement, comme c'est le cas nous semble-t-il pour le pôle petite enfance ou pour le futur centre culturel à Harriet Baita.
Il ne faudrait pas en effet qu'une cure d'austérité prive la population des services auxquels elle a droit, et que les Luziens soient punis parce que l'exécutif local a trop dépensé et n'a pas anticipé la réduction de ses recettes. Mais nous souhaiterions que M. le Maire renonce à la multiplication des études préalables ruineuses, à l'externalisation de certaines tâches quand la Ville dispose en interne des compétences suffisantes, et qu'elle cesse surtout de jeter l'argent par les fenêtres dans des projets qui n'aboutiront pas et/ou sont mal conçus.
Qu'elle ne se prive pas non plus par idéologie de recettes possibles (comme dans l'affaire de la surtaxe dont le maire ne voulait pas l'an dernier et qu'il veut majorer pour la porter à +40% l'année prochaine). L'horizon budgétaire s'éclaircirait pour de bon s'il en était ainsi... 

Au plan démographique, la commune se vide malgré la fièvre bâtisseuse qui aura caractérisé les dernières mandatures ! M. le Maire aime les querelles de chiffres et oppose aux données du recensement et de l'INSEE des données fiscales pour proclamer que sa commune est redevenue dynamique. Néanmoins, sa prétention d'être à la tête d'une commune de plus de 15000 habitants relève de la méthode Coué. Dans le monde réel, les écoles élémentaires luziennes souffrent d'une baisse de leurs effectifs (les fermetures de classe, actée dans un cas, prévisible à moyen terme dans une autre école, inquiètent à juste titre les équipes enseignantes) et chacun connaît dans son voisinage des jeunes couples ou des familles qui choisissent ou sont contraints de partir vivre ailleurs en raison de logements trop chers et/ou exigus. Pour revenir dans le "bleu" il faudrait plus que de bonnes intentions proclamées et quelques réalisations emblématiques : on ne saisit pas pourquoi M. Duhart, qui a feint de trouver intéressantes les propositions du groupe Herri Berri en la matière, ne nous a pas proposé de modifier les règles du PLU pour tester un dispositif plus contraignant à l'égard des promoteurs garantissant la production d'un nombre plus élevé de logements à prix modérés. On pouvait pourtant, sur un tel sujet, caresser l'espoir d'un consensus entre toutes les sensibilités représentées au conseil municipal ? 

Le procès en sorcellerie que fait aux Socialistes M. le Maire, lequel avance souvent que nous serions des opposants systématiques, ne tient pas la route, dans les faits. Si nous disons que son bilan est catastrophique sur le plan de la circulation, et que la transformation du boulevard Hugo en rampe d'accès au futur parking inondé de la zone Foch est aberrante, si nous trouvons médiocres ses résultats en matière de logement, et exigeons plus de transparence et de responsabilité de sa part sur certains dossiers comme celui de l'îlot Foch, notre regard sur la politique culturelle de la Ville, son action dans le domaine des sports ou du développement économique est beaucoup plus amène, voire positif. Les lecteurs de ce blog le savent bien. En cette rentrée, nous les remercions de leur fidélité et restons à leur disposition.

NOTE AJOUTEE LE 15 SEPTEMBRE
Sud Ouest fait pleuvoir, aujourd'hui, une pluie de drapeaux rouges sur la tête du Maire. Nous préférons lui décerner un carton : car enfin, commencer par nier que les plages aient été (et soient) davantage fermées cet été que d'ordinaire, puis prétendre que "c'est la faute à la pluie"... nous semble un peu court.


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