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mardi 14 février 2017

"LE MAILLON FAIBLE" : SI ON PARLAIT TRANSPORTS ?

Posté le 14/02

L'agglomération du BAB a décidé de se doter d'un tram-bus : beau comme un métro, 1000 fois moins cher et par ailleurs construit par une entreprise basque, il s'agira d'un transport public cadencé (une rame toutes les 10 à 15 minutes) circulant en site propre. Les travaux sont lancés, comme nous le confirme la lecture de "Sud-Ouest" aujourd'hui.


Plus au Sud, Euskotren envisage de doubler la ligne entre Saint-Sébastien et Hendaye. Des négociations avec la SNCF vont s'ouvrir à ce sujet : la station du "topo" a déjà été modernisée.... et la fréquentation de la ligne atteint des records (700 000 personnes transportées chaque année).

Entre les deux pôles de "l'Eurocité Basque" dont Géographes et Politiques s'accordent à dire qu'elle est l'avenir partagé d'Hegoalde et Iparralde ?  Saint-Jean-de-Luz et l'ancien territoire de la défunte Communauté d'Agglomération Sud Pays Basque. 
UN MAILLON FAIBLE !

Autant le dire : le "tout voiture" l'emporte ici nettement, et tout particulièrement dans l'agglomération Luzienne, où les parkings souterrains s'ajoutent les uns aux autres sans rien résoudre des problèmes de circulation, prégnants dans la Ville.

Les abonnés et habitués du Coeur de Ville le savent bien : il est trop souvent impossible pour les actifs, l'été, d'accéder à leur place de stationnement en sous-sol, quand la rampe d'accès est engorgée de touristes englués dans le centre-ville. Quant au traditionnel  bouchon du matin, qui existe toute l'année, vers le haut de l'avenue Chantaco, il s'y ajoute depuis peu des ralentissements sur le boulevard Passicot, tous les véhicules en provenance du Sud et allant vers le centre se trouvant en effet obligés de le contourner, suite à la mise en sens unique du boulevard Victor Hugo. Le moindre incident dans un rond-point, un camion en double file près des Halles ou des travaux dans une rue adjacente (or il y en a tout le temps !) : et c'est la pagaille ! Surtout quand les bus scolaires ou les autocars sont de sortie. La voirie leur est de moins en moins hospitalière, en effet.... Et, pour l'instant, on ne voit pas où la dépose des cars (actuellement près du monument aux morts) pourrait être déplacée si la grande "dalle" voulue par M. le Maire est réalisée face à l'îlot Foch.

Nous l'avons dit en Conseil Municipal, la situation ne risque pas de s'arranger :  puisque la Ville prévoit de supprimer une avenue et un giratoire face au port (où, cependant, à la sortie des lycées, les flux sont déjà trop gros pour les infrastructures existantes !) et veut délibérément asphyxier la ville ancienne en maintenant l'utilisation du Boulevard Victor Hugo comme parking aérien et pénétrante Nord/Sud (vers le nouveau parking à creuser près de la Nivelle, sous la friche Lamerain?). Aucune rue ne permet pourtant de circuler dans l'autre sens - il faut prendre l'ancienne route nationale. Peut-être, nous dira-t-on, sera-t-il question de revoir le sens de la rue Saint-Jacques, quand le chantier proche de la place du Collège sera terminé ? Rien n'est moins sûr... Personne, en tout cas, n'a rien promis à ce sujet.

Quant à miser sur le "tout piéton", la Municipalité ne l'envisage nullement. Il faudrait dans ce cas des aires de stationnement en périphérie proche et non là où l'on fait coutumièrement des trous :
dans l'hypercentre !
Bref, on le voit, le bilan de la politique de circulation Luzienne n'est pas un sujet de débat mais de doléance.

Que dire par ailleurs du dispositif  "Hegobus" mis en place par l'Agglomération Sud Pays Basque - où nous ne siégeons pas ? L'embryon d'un réseau reliant les communes périphériques, parmi lesquelles Ascain, est vu par tout le monde comme un progrès. Mais les véhicules circulant à Saint-Jean-de-Luz sont jugés trop gros (manoeuvrant mal dans les artères rétrécies de la commune) et les arrêts sont devenus plus rares, donc plus éloignés ; ces dessertes rendues plus compliquées ont suscité la grogne des usagers intra-urbains et le succès des nouvelles lignes n'est donc pas (encore?) au rendez vous. Certains voyageurs âgés auraient même renoncé au bus "nouvelle formule". C'est dommage ! car le transfert de la compétence "transport" va dans le bon sens, les navettes municipales manquant de capacité et n'assurant que des liaisons tronquées. L'on espère une politique plus avisée que celle de la commune de la part de la Communauté Pays Basque, quand elle prendra à son compte la responsabilité des mobilités à l'échelle du territoire de l'EPCI unique,   car la vision luzienne reste  "pompidolienne" dans son principe, malgré quelques gages donnés à la modernité et les efforts méritoires de l'Agglo.

Des transports publics en site propre avec une cadence élevée desservant des stationnements en marge de la zone : c'est pour notre part ce que nous souhaiterions voir dans le centre urbain.

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