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mercredi 9 août 2023

CHARABIA ET CITATIONS : ça continue !


"Espace-tampon", îlot LAREMAIN (pour "Lamerain") et "une architecture d'inspirations (sic) à la fois art-déco et traditionnelle (re-sic)"... ces quelques citations attestent que ni le fond ni la forme de la com' municipale ne sont à la hauteur du grand projet d'urbanisme jouxtant le port (et encore moins des engagements récents de nos élus, lesquels ont convenu dans leur quatre pages de mi-mandat qu'il leur fallait améliorer la communication de la Ville) : en attendant, l'information diffusée sur le site de la commune reste confuse et partielle, pour un projet globalement bien davantage contesté que "concerté" -  dont l'impact paysager est sous-estimé par les vues promotionnelles affichées sur le site et dont l'insertion dans le paysage urbain est rien moins qu'idéale.

Prompts à se comparer à San Sebastian et sans doute heureux de constater que leur espace de stationnement d'entrée de ville (à Layatz) est enfin utilisé, les conseillers municipaux de la majorité devraient se rendre compte que l'implantation du parking Verdun-Foch est pour le moins malencontreuse, si le but recherché est bien l'éviction des automobiles. A Donostia, justement, la congestion du trafic est telle que la police en arrive, certains week ends, à interdire l'accès du centre aux  non-résidents. 

Problème : les parkings de la capitale du Gipuzkoa ne sont pas en périphérie, mais sur la plage et sous le centre historique. Il faut donc recourir au "stationnement diffus" dans les quartiers résidentiels, comme très bientôt dans la cité des corsaires quand il s'agira pour les usagers de l'espace culturel nouvellement bâti près du commissariat de parquer leur véhicule. On n'avait guère anticipé ce type de difficultés il y a quelques décennies en arrière. Mais à présent, plus d'excuses : tout le monde sait notamment que l'avenir de l'automobile est très compromis dans nos coeurs de ville, et voit les effets pervers du surtourisme devenir de plus en plus insupportables. Que Donibane imite les solutions du monde d'hier (parmi lesquelles : une dalle de béton maigrement végétalisée et  rebaptisée "esplanade") est donc impardonnable.

Car : comment peut-on espérer faire accepter aux accros du volant, et à celles et ceux qui n'ont pas le choix en ce domaine, la création de voies de bus réservées (très nécessaires, par ailleurs) alors que chacun sait que la plupart des visiteurs montés sur quatre roues n'utiliseront pas le bus mais viendront se garer au centre de l'agglomération ? Ceci quand, de plus - et malgré moult effets d'annonce - aucune rocade ne permet encore de contourner la ville - sauf l'Autoroute A 63, mais elle est payante et peu pratique, faute d'un échangeur vers la vallée de la Nivelle ! Comment aussi ne pas comprendre que l'on risque d'exacerber les tensions en apportant un soutien édilitaire massif à une opération touristique et hôtelière grandiose (une de plus), quand les habitants manquent cruellement d'oppportunités pour trouver un logement pérenne et décent ?

"Errare humanum est, sed persevere diabolicum".



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