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jeudi 30 juillet 2020

ENFLURE DE LA POLÉMIQUE

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BILLET DU 30 JUILLET


Lors du conseil municipal du 7 février (le dernier de la mandature précédente) nous avions réclamé (les élus PS mais aussi Manuel de Lara et ses soutiens)  un moratoire sur les OAP. Parmi ces OAP, autrement dites "orientations d'aménagement et de programmation" il y avait notamment : le Surf Park de Quiksilver ! SUD OUEST jugeait à l'époque "plus modérés" que les nôtres les propos de P. Lafitte, qui demandait seulement - d'après le journal - une simple "étude d'impact" avant d'ouvrir à l'urbanisation des surfaces supplémentaires. Autant dire que certaines indignations récentes nous semblent de circonstance.


Comme prévu, les médias (qui ont sans doute peu d'autres informations locales à traiter en cette période de vacances) se sont penchés sur la dispute autour du "Surf Park" de Saint-Jean-de-Luz, ceci avec d'autant plus de gourmandise que la pétition hostile à la piscine à vagues semble trouver toujours plus d'échos auprès de signataires annoncés chaque jour plus nombreux...



LE REPORTAGE TÉLÉVISÉ DIFFUSÉ LE 28 JUILLET



Comme prévu également, nous constatons que la querelle ne déplaît pas forcément à la majorité municipale, qui se pose grâce à elle en défenseur de l'emploi et du développement industriel et touristique, et en partenaire des entreprises locales, M. le Maire dédaignant par ailleurs de s'exprimer dans l'arène médiatique (même s'il l'a fait en parlant à SUD OUEST le 29) sur un projet de nature privée et restant par conséquent "au dessus de la mêlée". 

Elle offre aussi une belle visibilité théorique au groupe Herri Berri, quoique France 3 n'ait pas jugé bon d'en mentionner le nom dans son reportage (encapsulé ci-dessus) ! la pétition du mouvement Abertzale luzien lui permettant de communiquer sur son positionnement "écologique" (dont nous avons quant à nous regretté qu'il n'ait paradoxalement pas permis des convergences entre les oppositions sur d'autres questions à notre avis plus urgentes).

Le principal absent des articles et autres capsules vidéo demeure à nos yeux BOARDRIDERS qui a visiblement choisi une (non) communication prudente sur l'extension de son Campus, une ambition portée depuis des années (car seule la modification du PLU est "récente" : qui provoque l'ire des associations de défense de la nature rassemblées dans le CADE, malgré la précaution prise par la Ville de classer davantage de terrains en secteur agricole dans le nouveau document d'urbanisme).

Plus étrangement, le comité local du parti macronien (LREM) a cru bon d'intervenir dans la polémique pour demander un "débat public" à la municipalité et pointer le flou sur les emprises au sol et les détails techniques du projet (et pour cause, l'entreprise n'a pas forcément, aujourd'hui, terminé son travail de conception ni - encore moins - rassemblé les capitaux nécessaires à un aménagement qui reste hypothétique). Mais aussi : pour suggérer que les emplois créés soient réservés aux Locaux ? l'animateur du comité luzien des Marcheurs encartés nous semblant vouloir faire de l'oeil tant à la mouvance verte qu'aux régionalistes. On sera attentif à son positionnement (pour l'instant, très peu explicite) sur le Projet Foch, l'opposition au dit projet étant de facto la victime collatérale de cette querelle, qui fait oublier le saccage annoncé du coeur-de-ville,  et sur la mise en conformité du réseau d'assainissement local. Des questions qui n'attendront pas, alors que la réalisation du "Surf Park" n'est probablement pas imminente, contrairement à celle de l'hôtel chic, des résidences de luxe et du parking souterrain géant prévus sur le port.


Quant à la @Gauche Luzienne, plutôt opposée par principe à ce type d'aménagement, elle avait regretté que l'arrêt de l'extension des surfaces urbanisées (demandé vainement, et sans le soutien d'Herri Berri [qui pourtant avait voté contre le PLU donc, tacitement, contre les OAP - note du 23/09] mais avec ses alliés du Nouvel Élan via la suspension des OAP donc de l'urbanisation hors agglomération) ne soit pas prononcé tant que le réseau d'assainissement ne serait pas au niveau des besoins existants ; elle constate le manque d'information concrète à disposition aujourd'hui sur la piscine à vagues de Saint-Jean-de-Luz (un fait d'ailleurs invoqué comme prétexte par certains pour s'élever contre le concept de parc aquatique) et comprend la défiance de ses adhérents à l'égard du projet. Mais elle ne se déterminerait définitivement, le cas échéant (c'est-à-dire si un "Surk Park" était bel et bien proposé sur le site de Jalday IV, un jour, et si elle se trouvait de retour au conseil municipal) qu'avec toutes les cartes en main. L'impact socio-économique mais aussi les performances et compétences de Quiksilver, qui s'est toujours montrée soucieuse du respect des normes environnementales et dont l'architecture du siège a remporté un prix d'excellence en ce domaine, devraient en effet être prises en compte et mises en balance avec les nuisances avérées, et la population être correctement informée plutôt que soumise à des flots de propagande et contre-propagande.




Ajouté le 22 août : 
Après France Bleu et Mediabask, et dans la foulée des publications de l'Association Surfriders, même Mediapart s'y met ! Le Maire en profite pour vanter la démarche (présentée comme) "vertueuse" de la Ville tandis qu'un militant prétend s'exprimer au nom du "groupe de gauche" (sic) Herri Berri !
Bref, la querelle ressemble bel et bien à une opération de com et fait perdre de vue le vrai débat, rationnel, que cette affaire mériterait de susciter.
DÉSINFORMATIONS ? La réunion entre responsables municipaux et cadres de Boardriders et Wavegarden bruyamment dénoncée...


Publiée par Gauche Luzienne sur Samedi 22 août 2020


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