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samedi 20 juin 2020

FOCH : UNE ÎLE ENTRE LE CIEL ET L'EAU

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L'actualité locale :
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BILLET DU 19 JUIN 2020
FORAGE EN EAU TROUBLE

Il faut plus que jamais, pensons-nous, faire preuve de circonspection, s'agissant du projet municipal de creuser un grand parking souterrain près du port, sous l'esplanade que la ville prétend substituer à l'actuelle avenue de Verdun. Certes, le maire sortant a promis durant la campagne municipale que ce parking, qu'il a osé comparer, par ailleurs, au tunnel sous la Manche (cela, qui ne s'invente pas, figurait dans un tract largement distribué ! La majorité ayant oublié que l'affaire ruina, par parenthèse, les petits porteurs ayant cru au financement privé du lien fixe et à sa rentabilité) pourrait se faire sans rien coûter et en toute sécurité, et il a malgré ses affirmation aventureuses (ou grâce à elles) gagné son pari d'être réélu dès le premier tour. 

Tout de même, les Socialistes, qui n'ont cessé de critiquer durant la mandature précédente le probable préjudice esthétique, écologique et financier causé par la réalisation de ce projet, ne sont pas convaincus. Ils ont toujours affirmé, pour commencer, que l'emplacement choisi (en bordure du port et du lit de la Nivelle) était inapproprié et dangereusement exposé aux risques. Et n'ont jamais jugé, contrairement à d'autres "oppositions" (sic) qu'un parking aérien éco-construit sur l'avenue Maranon ne valait pas mieux qu'un silo de sept niveaux en sous-sol sur les quais.  Un billet posté par la Ville elle-même le 7 juin vient opportunément rappeler l'origine de nos doutes : très longtemps, tout l'espace compris entre la gare et l'actuel boulevard Victor-Hugo a en effet été recouvert d'eau, et considéré par la suite, avec raison, comme demeurant potentiellement inondable. 

Serait-ce que, par magie, anciens marécages et bassins portuaires ont laissé place à un sol bien sec ?



DISPARITION DU PPRI ?

Le solstice d'été arrive et l'événement vient nous rappeler que le plan de prévention des risques était censé devoir être publié en juin 2020, qui rendrait "faisable" ou non les travaux prévus aux abords du centre historique. Or, ladite publication est reportée sans que nous en sachions à ce jour les raisons exactes. Ni que nous n'ayons jamais vu le courrier du préfet, dont J-F Irigoyen nous avait pourtant assuré, lors de l'ultime conseil de la mandature précédente, qu'il lui donnait le "feu vert" de l'État à la réalisation de son grand trou. 

En ce qui concerne ledit courrier, on peut douter qu'il ait jamais existé ou qu'il soit d'aventure produit publiquement. On n'a jamais rien lu en tout cas, sur le sujet, que des propos lénifiants mentionnant tout au plus l'existence d'une "analyse technique sur la faisabilité". Quant à l'évaporation par prestidigitation (provisoire ?) du plan de prévention, d'aucuns invoqueront probablement, pour l'expliquer,  la pandémie récente (elle a bon dos) mais d'autres avancent que certains calculs sont encore en cours et que la DTM mènerait notamment de nouvelles études sur les risques réels sur et autour de "l'île Foch".




UN COIN "EN BLANC"  SUR LA CARTE

On peut bien parler en effet, dorénavant, d'île plutôt que d'îlot Foch. Petit miracle de ses remaniement successifs, le nouveau projet de PPRI (inachevé mais déjà visible sur le net) fait en effet apparaître (dans l'état présenté actuellement de sa version "en ligne") toute l'emprise du futur parking comme étant "cernée" par les zones inondables mais située juste en dehors de celle-ci (ci-dessus). A vrai dire, cela ne change pas grand chose aux données du problème : car on a toujours présumé que le souterrain serait implanté sous le talus Verdun plutôt que près de la place Foch proprement dite, pour être au moins administrativement "hors d'eau" et su que les accès (piétons, automobiles) et la ventilation devraient néanmoins être pensés afin de tenir compte de la probabilité (non négligeable) d'une submersion du site - surtout dans un contexte d'érosion accrue et de dérèglement climatique non maîtrisé.



RÉINVENTION

Les débats de mars dernier ont montré (sans convaincre suffisamment les électeurs et électrices, hélas) les périls budgétaires représentés par ce projet, que Manuel de Lara aurait voulu arrêter. Il faut craindre également des dégâts très lourds pour l'environnement, au stade même du chantier (car les gravats représentent un volume dont nul ne sait trop quoi faire) et l'impact durablement négatif des nuisances connexes (perte de tout le stationnement de surface actuel, norias de camions, bruits, déstabilisation éventuelle du sous-sol et des fondations). 

Tout ceci pour un grand chantier malheureusement typique de l'Ancien Monde (celui d'avant la nécessaire "Transition Énergétique", quand il fallait attirer en ville toujours plus d'automobiles, entasser toujours plus de touristes en été sur le littoral, construire toujours plus, et toujours plus chers, des hébergements - décalés ou non - pour la population non résidente).

On estime généralement que les premiers coups de pioche sur et sous "l'île Foch" n'interviendront pas avant 2022. Tous ceux (et toutes celles) qui veulent s'opposer à ce grand chantier ont donc encore deux ans pour faire pression sur la municipalité afin qu'elle révise ses plans. Nous faisons pour notre part confiance à Manuel de Lara et aux autres élus issus de la liste trans-partisane intitulée "Nouvel Élan", que nous avions soutenue : Gaëlle Lapix-Ganet, Nicolas Charrier et Isabelle Tinaud-Nouvian, pour s'opposer au saccage de notre coeur-de-ville.

La @Gauche Luzienne ne siégeant plus au conseil municipal, elle doit, elle aussi, se réinventer, afin de participer autrement au débat public et préparer éventuellement des échéances lointaines. Mais elle conserve sa conviction que la rénovation envisagée autour de la friche Lamerain n'est pas un projet judicieux servant au mieux l'intérêt général.

SAINT-JEAN-DE LUZ EN JUIN : NON FÊTES ET TRADE MARK

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BILLET DU 20 JUIN 2020


ADIEU AU NOIR ET ROUGE
A l'heure où la population locale, soucieuse de fêter malgré tout la Saint-Jean, montre sa fidélité aux couleurs noire et rouge du logo (jadis) officiel de la commune en arborant foulards et chemisettes assorties en dépit de l'annulation (officielle, elle aussi) de l'événement, M. le Maire semble vouloir annoncer publiquement l'abandon, par la ville, de son drapeau traditionnel.


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PROMOTION TOURISTIQUE 
Du moins le site communal évoquait-il hier (voir ci-dessus) le lancement de "la nouvelle identité graphique" luzienne, conçue suivant J-F Irigoyen "pour afficher la marque" de Saint-Jean-de-Luz sur les courriers et autres informations diffusées par la commune. Il ne s'agit en réalité ni plus ni moins que de substituer aux deux couleurs habituellement utilisées pour la communication de la ville le logo déjà employé par la structure (tournée vers le tourisme) "Saint-Jean-de-Luz Animation Commerces".
Ceci pourrait faire tiquer de nombreux citoyens. Certes, le nouveau logo est esthétiquement réussi... mais il fait peu de doute que la population continuera de longtemps à préférer les deux couleurs, devenues patrimoniales (et que, sans doute, personne ne lui interdira de continuer à porter) à la marque développée par l'ancien Office de Tourisme. 

NOUVELLE IDENTITÉ
En réalisant l'harmonisation des chartes (graphiques) l'Exécutif local souhaite atteindre une meilleure efficacité de sa communication et veut croire que ce changement de signalétique fera "venir du monde" car il fera grandir la notoriété du nom de Saint-Jean-de-Luz.  C'est possible. Mais, si la nécessité d'une relance "postcovid" est invoquée par J-F Irigoyen pour justifier l'opportunité de cette innovation, il reconnaît, par ailleurs, que l'idée est "dans les tuyaux" depuis bien longtemps ("plusieurs années" concède-t-il). 
Dans ces conditions, on se demandera donc seulement pourquoi les gens n'ont pas été consultés mais sont mis devant le fait accompli (alors qu'on s'était plu à faire un quasi référendum sur la couleur de la bâche du kiosque de la place Louis XIV !) quand il faudra de toute manière qu'ils s'approprient le nouveau visuel pour que l'opération soit une pleine réussite. 

samedi 13 juin 2020

INATTENDU : LES CONSEILS MUNICIPAUX LUZIENS ENFIN DISPONIBLES EN STREAMING


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BILLET DU 13 JUIN 2020


Si l'on ne devait retenir qu'une seule information du très long conseil municipal réuni le 12 juin - mais il y en bien d'autres, sur lesquelles nous devrons revenir ultérieurement - c'est la conséquence cocasse du refus (prévisible) de Jean-François Irigoyen (lequel a "délibérément" soumis aux élus un ordre du jour trop consistant pour rester dans les limites du raisonnable, et a du le reconnaître)  d'assurer la diffusion sur le net des débats.




Pour nous,  qui redoutions que la publication exceptionnelle du précédent conseil en vidéo ne soit qu'une opération de communication sans lendemain, ("one shot" dirait-on outre-atlantique) nous ne sommes pas vraiment surpris mais jugeons ridicule le motif invoqué : la retransmission, en effet, coûterait trop cher, d'après M. le Maire. Drôle d'argument de la part du chef d'un exécutif local qui "gère" (sainement, paraît-il, mais on peut après tout en douter) une dette d'environ 16 millions d'euros mais envisage de faire des trous et d'élever des murs un peu partout.

Comme pour souligner l'inanité de l'objection, Manuel de Lara a promis de diffuser désormais en streaming les conseils municipaux à venir, puis d'insérer le film sur les outils de diffusion de son groupe. Grand seigneur, il procédera semble-t-il à l'opération à ses propres frais.

Remarque ajoutée le 14

Nota bene : l'enregistrement et la retransmission des débats du conseil ont fait l'objet de demandes répétées de la part des socialistes durant toute la mandature précédente et Manuel de Lara et les élus du Centre Luzien ont formulé la même proposition ce 12 juin.  On observera qu'Herri Berri nous emboîte le pas (enfin !) et ne craint d'ailleurs pas d'écrire à propos de son ralliement (tardif) à notre vieille revendication, dont il s'attribue sans vergogne la paternité (dans un billet Facebook en date du 14) que l'attitude du maire est "un nouveau refus à notre demande".