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samedi 30 novembre 2019

QUAND LE MAIRE S'EMMÊLE

Billet polémique du 30 novembre 2019
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Très occupé à "cocher toutes les cases" en vue des futures municipales J-F Irigoyen multiplie les déclarations ambiguës et/ou saugrenues depuis quelques temps. Du moins la presse locale les lui attribue-t-elle. Et il ne les dément pas.

DRÔLES DE PROPOS
Ayant quasiment déclaré qu'il préférait un garage à traînières plutôt qu'un pôle d'enseignement supérieur à Socoa (sic), voilà M. le Maire qui, après s'être probablement emmêlé les pinceaux en s'affichant à cette occasion comme un homme "prosaïque" (soit "bassement matériel" voire "dépourvu de noblesse" selon la définition du dictionnaire Larousse) oublie étourdiment (hier, dans SUD OUEST) qu'il n'est pas encore candidat (paraît-il)1 et évoque sa réélection (très hypothétique, du reste, nous semble-t-il) !

DRÔLES DE MANIÈRES
Dans le même temps, on sait qu'il a entrepris es qualité une tournée des quartiers destinée à "vendre son bilan", lui qui n'en a guère et doit plutôt se reposer sur la partie du programme de son prédécesseur qu'il a choisi de continuer ! 2
Et notre encore Maire de Saint-Jean-de-Luz d'accumuler les promesses sur des dossiers où son inaction et celle de sa majorité ont été criantes depuis deux ans (comme la création d'un échangeur à Chantaco et de parkings de délestage aux entrées de ville, ou la répression des dépôts d'ordures illicites et des troubles nocturnes, et caetera).

DRÔLE DE COMMUNICATION
Toujours un peu confuse, sa com' peine à convaincre en ce début de campagne - officieuse mais bavarde -  et ceci même dans son propre camp. Notamment quand des citoyen(ne)s et/ou associations sont en attente de solutions urgentes, et non de promesses dilatoires.
Des promesses qui ne coûtent guère à un Exécutif immobile et qui lorgne déjà vers la prochaine mandature, celle de tous les gros chantiers ruineux et nuisibles. 
Si nous le laissons faire... 

Car il y a pire, en fait de maladresse de communication. 
GAFFE HISTORIQUE
En sus de promesses n'engageant que ceux et celles qui voudront bien les croire, la Ville multiplie en effet les gaffes depuis quelques mois (sur le fond comme dans la forme) dans ses publications. Nous n'en citerons qu'une seule ici, avant d'en soumettre d'autres au jugement de nos lecteurs et lectrices dans les prochaines semaines. 



A propos du Projet Foch, quel aveu, en effet :  de la part de la municipalité sortante ! A priori soucieuse de vanter une concertation prétendument "exemplaire" elle affiche pourtant avec insistance la chronologie de son projet de rénovation sans mesurer à quelle point celle-ci est révélatrice. 
L'historique montre bien que la toute première opération de consultation des citoyens ne remonte qu'à l'été 2016, soit cinq ans après que le projet ait été initié, et au lendemain d'un scrutin où l'opération de remodelage du centre ancien n'était même pas mentionné dans le programme du Maire élu.

Le portail officiel de la Ville précise que tout a été fait à l'envers dans ce "grand projet d'aménagement global". 
Puisque les promoteurs privés en sont de facto les initiateurs, ayant acheté les parcelles concernées (Fraysse-Lamerain) en 2011, mais que la Ville s'est décidée d'emblée (à une date non précisée mais pas après 2012) à "encadrer" (Kezako ?) le projet, avant de faire plancher dessus (entre 2012 et 2013 nous dit-on) une école d'architecture, puis des urbanistes.

Formidable ! sauf qu'entre temps : une élection municipale a eu lieu (en 2014) sans que les Luzien(ne)s ne soient informé(e)s de toutes les décisions prises, et singulièrement pas des résultats ou même des objectifs de 'l'étude d'urbanisme confiée à un cabinet spécialisé'.

On peut vérifier en outre que la concertation proposée par la municipalité aux citoyen(ne)s a eu lieu après la décision du conseil municipal de déclasser un bâtiment protégé pour rendre possible les ambitions des promoteurs (méfiants, les Socialistes s'étaient, seuls, abstenus sur ce sujet) et celle de leur vendre une place publique (on ne sait pas bien, d'ailleurs, quand la promesse de vente a été réellement signée, mais seulement que le dernier conseil municipal a autorisé M. le Maire à voter sa réitération) pour les laisser construire sur une surface débordant largement l'espace construit actuel : vers l'eau, comme aux dépens du boulevard Victor-Hugo, qui sera rétréci. 

Tout ceci, qui a de quoi émouvoir les gens, n'est que la vérité, déclinée noir sur blanc sur le website de la mairie. On peut seulement s'étonner que la Ville ait le culot d'étaler à ce point son mépris pour la démarche participative. Entre 2013 et 2015, on lit qu'elle aurait sollicité l'avis des "acteurs" du projet : l'Etat, les commerçants et.. le comité de pêche (sic). Mais pas celui des riverain(e)s ni des habitant(e)s de Saint-Jean-de-Luz, apparemment, qui ne sont pas cités ! La population fut sollicitée "pour la forme" en 2016, mais mise devant le fait accompli (les fameux invariants) et accablée (là encore) de promesses douteuses (maintien de "Chez Renauld", par exemple). Peu de personnes se dérangèrent d'ailleurs pour donner un avis aussi évidemment inutiles aux yeux des décideurs le leur demandant.

Pourquoi revenir sur un enchaînement des opérations attestant la vacuité de la consultation publique ? Sans doute parce que l'on ne peut songer à tout cacher. La com' municipale dissimule en effet le (très très) gros point noir de son programme de rénovation : le projet de creuser un vaste parking souterrain public en zone partiellement inondable, ceci de manière à faire une rampe "hors d'eau" que  les promoteurs privés pourront utiliser pour leur propre parking (privé). Pas un mot à ce sujet dans "l'historique du projet" publié sur le site de la Ville, alors que l'on en est déjà à évoquer le contrat de la délégation de service public en vue de réaliser cet aménagement funeste et que M. le Maire tente de passer en force avant Mars 2020.

1 Il se déclarera, a-t-il affirmé, en janvier 
2 Nous ne partageons pas forcément sa logique en matière de droit d'inventaire et avons dit nettement quelles politiques il avait eu raison de poursuivre et pourquoi il avait eu tort d'abandonner ou de maintenir certains projets


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