Onze décés sur les routes du 64 d'après la République des Pyrénées, qui parle "d'hécatombe" dans un article paru le 31/07/19.
Triste bilan en ce "juillet noir" 2019.
Qui doit nous inciter à insister toujours et encore auprès des décideurs pour améliorer la sécurité. Par rapport à janvier 2018, un seul progrès notable à St-Jean-de-Luz, une protection installée sur la chaussée devant "Le Garage" (l'ex buvette "Chez Renauld")
Billet d'humeur du 17 janvier : Sécurité routière, des grands chantiers nationaux à l'inaction locale
A l'heure où le débat sur la sécurité routière se focalise sur la limitation de la vitesse à 80 km/h
(au lieu de 90) sur les routes secondaires décidée par le gouvernement, que faut-il en penser et dans quelle mesure les pouvoirs locaux sont-ils concernés, notamment
à Saint-Jean-de-Luz ?
MODULER LES LIMITATIONS DE VITESSE
Nul doute que les interrogations récurrentes sur la modulation des limites de vitesse nous interpellent tous.
Dans d'autres pays, la qualité de la voirie et l'intensité du trafic débouchent plus systématiquement sur une adaptation des susdites limites (parfois différentes en fonction du moment de la journée considéré, et tenant compte aussi de l'impact sur la population, notamment en termes de pollution sonore : un point que les riverains de l'A63 aimeraient bien voir pris en compte !) quand, en France, on a pris l'habitude de limites universelles et immuables : sur autoroute, sur voie rapide, en ville, etc. sans tenir compte de l'heure ni de l'intensité des flux. Or, les accidents sont notamment liés au fait que ces limitations ne sont pas toujours obéies : leur modulation les ferait peut-être davantage accepter ? On peut noter que l'idée fait son chemin et commence d'être appliquée sur quelques tronçons "régulés" : aux portes de Bordeaux, par exemple.
VOIR LES LIMITES DU "TOUT RADAR"
On voit par ailleurs que la mode consistant à acheter de puissantes berlines (souvent estampillées made in Germany) et autres cross over performants pousse à des excès (le journal du jour évoque le flashage d'un conducteur Helvète pris à 202 km/h !) tandis que les navigateurs électroniques d'aujourd'hui (on pense notamment à une marque se référant au canidé le plus célèbre de l'Amérique septentrionale) autorisent bien des manquements, encourageant du reste une conduite par à-coups ni très fair play ni très sûre.
Pire, l'échec relatif des radars automatiques, malgré leur prolifération : devenus consommateurs plutôt que citoyens, nous payons des amendes, et certains croient "acheter" ainsi le droit de commettre des excès de vitesse...
Le bilan n'est donc pas fameux, y compris dans notre région : deux des routes les plus dangereuses du département (l'ancienne RN 10 et la D 918) se croisent à Saint-Jean-de-Luz, fréquentées par les "navetteurs" partis vivre dans l'intérieur faute de trouver sur la côte terrains ou habitations leur convenant.
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Sur la plupart des itinéraires, les compétences ne sont pas municipales. C'est d'ailleurs un problème, comme sur la vieille route de Saint-Pée dont les riverains demandent des carrefours aménagés (en vain pour l'instant) notamment au débouché du nouveau quartier Karsinenea...
L'on pourrait agir, en revanche, pour sécuriser les parcours cyclables : il n'existe toujours aucun panneau, par exemple, pour signaler aux automobilistes entrant sur le boulevard Victor Hugo en provenance des Halles que des cyclistes peuvent arriver sur leur gauche. Nous l'avons déploré à maintes reprises, mais rien n'est fait. Aucune signalisation non plus pour avertir de l'irruption possible de vélos en contre-sens dans les rues limitées à 30 km/h. Faute d'un arrêté pris par M. le Maire et l'interdisant formellement, les cycles sans moteur sont pourtant autorisés par le code de la route à remonter à contre-sens de tels axes. La traversée du carrefour du port et le décroché face à la buvette non durable de l'ancien garage Renault ? autant de zones potentiellement accidentogènes pour les deux-roues.
Quant au carrefour "en épingle à cheveux" permettant l'entrée dans le coeur de ville, entre la rue Chauvin Dragon et les boulevards : ses utilisateurs réguliers auront remarqué que beaucoup d'automobilistes attendent désormais sur la voie de de Droite, comme s'ils remontaient vers Ducontenia, puis se rabattent vers l'avenue Thiers, quand ils veulent se diriger vers la plage et Sainte-Barbe. Tout ceci, qui est très dangereux, avec la louable intention de laisser libre le dégagement à gauche pour les véhicules entrant sur le boulevard Hugo ! Car, et nous l'avons là encore signalé, jusque dans notre tribune pour le magazine municipal "Berriak", il suffit de trois véhicules désireux d'aller dans la direction de la Pergola et du Grand Hôtel arrêtés au feu rouge dans la file qui leur est normalement dévolue pour bloquer toute la circulation de Chauvin-Dragon vers le centre. Bref, un giratoire s'imposerait sans doute... à moins de repenser le sens de l'écoulement du trafic !?
Un dernier exemple de danger sous-estimé : la boîte aux lettres de la poste, qu'on aurait peut-être mieux fait de laisser rue Salagoity, au lieu d'inciter les automobilistes à partir vers le port pour déposer leurs plis. Toujours est-il que son implantation est étrange et suppose le stationnement des usagers sur la bande cyclable.
Toutes ces remarques, nous les avons faites de longue date, mais sans être entendus... et d'autres les ont parfois reprises, et publiées dans la presse locale. Mais "le klaxon médiatique" (sic) n'a pas porté.
Texte ajouté le 21/01/2018
POLLUTION VISUELLE, PEUR DES USAGERS, BANALISATION DE L'ESPACE URBAIN
On nous signale les faits suivants :
En plus de l'effet très inesthétique de l'accumulation des panneaux publicitaires classiques au long de l'ancienne route nationale en provenance de Bayonne, les automobilistes se plaignent de l'implantation de deux grands panneaux lumineux plutôt agressifs émettant des "flashes" assez saisissants... Outre qu'un tel coup de torche dans leur rétro peut faire croire aux conducteurs qu'un énorme radar les a photographiés, ils risquent de se laisser distraire dans une zone où : l'éclairage est très chiche et la signalisation au sol pauvre, les piétons et stoppeurs nombreux, alors que les trottoirs sont rares ou inexistants.
Encore un secteur a priori dangereux (notamment en soirée ou par temps de pluie) !
Où les carrefours sont par ailleurs plus qu'étranges ; en voici quelques exemples : le "tourne-à-gauche" vers "La Seigneurie" (pour qui vient du centre ville et circule vers Guéthary) est implanté au milieu du croisement entre la D 910 et la bretelle de l'A63 (avenue Lahanchipia), et la sortie de l'autoroute, notoirement sous-dimensionnée, n'a été récemment agrandie... que dans une seule direction ! Quant au parking de l'espace commercial construit au Pavillon Bleu , il débouche directement sur la sortie d'un giratoire.
Tout cela ne donne pas l'image d'une entrée de ville bien pensée.
Pire, la banalité du décor urbain empire : compte tenu des aménagements économiques autorisés par la commune à proximité de l'ancienne route nationale, les enseignes s'y affichant n'ont rien de caractéristique et ne préservent ni la qualité du paysage, ni l'originalité du patrimoine Luzien... sans remédier aux problèmes de sécurité évoqués plus haut.
Pour nous, une réflexion d'ensemble sur l'urbanisation des quartiers Nord et l'amélioration de la sécurité et du cadre de vie concernant le bâti existant, associant les habitants, semble très nécessaire, de même qu'on devrait s'interroger sur les moyens de présenter un visage original au visiteur de passage ; lequel pourrait ne pas percevoir au premier regard le charme et la qualité touristique de la ville , si aucun soin n'est apporté aux itinéraires traversant l'agglomération...
Texte ajouté le 24/01/2018
STATISTIQUES MORBIDES
M. le Préfet annonce qu'il n'hésitera pas à retirer leur permis aux personnes âgées qui se révéleraient incapables de conduire sans danger. "France bleu" publie sur le net,en illustration de cette nouvelle, une statistique selon laquelle 39% des morts en 2017 sur les routes de notre département avaient plus de 60 ans. Au delà des gros titres, cette proportion est tout juste celle des séniors dans la population générale à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz ! mais elle dépasse largement la proportion de personnes âgées parmi les conducteurs... C'est une situation alarmante, que la radio qualifie carrément et avec quelque raison de "catastrophique".
Ce devrait être une raison de plus pour améliorer la signalisation, l'éclairage et la voirie, puisque la vigilance et la vue de l'automobiliste ont évidemment tendance à baisser avec l'âge, même quand le conducteur reste tout à fait capable de conduire... et qu'un papy traverse par ailleurs la chaussée avec moins de vélocité qu'un gamin.
En conclusion, disons que si le vieillissement du parc automobile est
souvent perçu comme un facteur de risque, il ne faut pas nous dissimuler
que celui de la population en est un autre. Des panneaux plus grands
et/ou des signaux sur portiques pourraient-ils être généralisés pour
adapter la signalisation à cette évolution naturelle, en attendant que
l'usage d'automobiles "intelligentes" et se conduisant toutes seules (une
utopie ?) se répande ? Quant au piéton : il semble très exposé aux
risques de la circulation... lui retirer son permis ne le rendra pas, hélas, moins vulnérable.
NOTE AJOUTEE LE 29/01/2018
Le débat sur les tarifs autoroutiers et celui de l'A63
rebondit avec l'annonce dans la presse d'une prochaine hausse
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