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mercredi 28 août 2024

Le président qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette

Lire aussi le billet intitulé "Ubu Roi !" dans la page POLITIQUE (colonne de gauche >>)


Un mois et demi après la déroute de son camp aux élections législatives (confirmant l'échec subi aux Européennes peu de temps avant) Emmanuel Macron persiste à entretenir la confusion, voire à créer de toutes pièces une crise politique.

Il refuse en effet de désigner le candidat du Nouveau Front Populaire, arrivé en tête, au prétexte que le NFP ne dispose pas d'une majorité absolue et serait censuré par l'Assemblée Nationale. Mais, d'une part, aucune autre force n'est plus puissante parmi les députés et, d'autre part, il lui serait possible d'appeler son camp à ne pas renverser d'emblée Lucie Castets, mais d'attendre, pour le faire éventuellement qu'un projet de loi préparé par son cabinet soit jugé insupportable ! 

Le Président a décidément tout du pompier pyromane, lui qui a d'abord déclaré (dans un podcast diffusé le 25 juin) redouter "le risque d'une guerre civile" puis avancé le 10 juillet que "personne n'avait gagné" les élections (une rengaine reprise en choeur par M Darmanin et d'autres courtisans, parmi lesquels François Bayrou, mais qui pose problème sur le fond : car, une fois encore, on sait qui a perdu ! Et ce sont bien le RN et la Gauche, dont, singulièrement LFI, qui ont progressé en sièges : comme ce sont bien deux PS et un apparenté PS qui ont été élu.e.s dans les trois circonscriptions du Pays Basque).

Même si des sondages fort opportuns donnent à croire que Gabriel Attal serait le meilleur pour se succéder à lui-même à Matignon (sic) on ne voit pas comment Emmanuel Macron peut encore espérer contraindre une partie de la Gauche et un pan de la Droite à soutenir ce qui reste de son fameux "bloc central" (non seulement amoindri mais très émietté et illégitimé depuis que nombre de ses élus récusent à son invite le caractère Républicain du barrage qui leur a permis de gagner leur siège).

Mediabask est revenu ce jour sur les réactions politiques au Pays Basque. Ici, comme ailleurs, la population assiste, dans le calme, aux atermoiements présidentiels... pour l'instant. Mais "Jupiter" ne joue-t-il pas délibérément avec le feu ? Il prend le risque, semble-t-il, de bafouer la souveraineté nationale. Ce qui fragilisera rapidement son autorité, surtout si, grâce à lui, le pays n'est pas en situation de disposer d'un budget cet automne. Et il entreprend par ailleurs très  délibérément de décevoir sinon désespérer toutes les nuances de l'opinion... à l'instar du zélé maire de Pau, lequel a osé soutenir aujourd'hui (c'était, il est vrai, sur BFM) que "tout le monde avait perdu" dans les urnes. Voire ; personne en tout cas d'avantage qu'Emmanuel Macron !




mardi 6 août 2024

Lectures à la plage.... et surprises

AUDIENCE DU BLOG "Ezker Donibandar": 3289 VUES EN JUILLET


Le Pied Tendre est en vacances. Les orteils sur le sable ou dans l'eau, et parfois le museau dans le poste (il n'est guère sportif mais n'a pas résisté au spectacle des JO et il est même devenu l'un des soutiens assidus des athlètes français) il a cependant trouvé le temps de parcourir rapidement la prose trouvée dans sa boîte aux lettres. Notamment, le journal municipal (comme d'habitude, rempli d'autosatisfaction : notamment à propos de l'aménagement Foch, pourtant toujours aussi peu consensuel) et celui de la communauté Pays Basque.

Il  s'est étonné dans un premier temps des affirmations assénées par l'intercommunalité, concernant l'extrême propreté des eaux de baignade et les performances des STEP (stations d'épuration) locales. C'est, à son humble avis, un véritable scandale, si tous les propos tenus par le journal supervisé par le Président Etchegaray sont exacts, que Saint-Jean-de-Luz n'ait pas reçu l'agrément des PAVILLONS BLEUS pour récompenser la bonne gestion de ses magnifiques - et si propres ! plages... à moins que la CAPB ne soit un peu trop péremptoire et que la ville n'ait, en réalité, payé le prix fort pour les pollutions récurrentes qu'elle a subies et le sous-dimensionnement de ses installations de traitement, notoirement dépassées (qu'on les qualifie ou non d'obsolètes, le problème n'est pas de faire un concours de vocabulaire mais de moderniser et/ou relocaliser les installations de la Croix-d'Arxilua et d'en finir progressivement avec les réseaux unitaires !).

Le Pied Tendre s'est ému par ailleurs du ton du billet posté par le groupe d'opposition (?) dit du "Nouveau Centre" (dans Berriak n°112). Lequel groupe d'élus (effrayé par la déroute du champion des Macronistes lors des dernières législatives ou sensible à la flambée du vote RN ?) se propose bruyamment de soutenir la majorité en cas de tour de vis sécuritaire, estimant que,  puisque les CRS manquent sur les plages (pour cause de Jeux Olympiques)  il faut aujourd'hui armer la police municipale (sic- oui, on pense comme vous :  le raisonnement  n'est pas très clair !). Le premier argument brandi (celui de la sécurité présumée des agents) est très paradoxal : car un malandrin averti aura tendance à user de moyens proportionnés à ceux des forces de l'ordre. Compte tenu de la récente hausse des crimes et homicides, il faut donc  bien réfléchir aux missions confiées aux forces de sécurité municipales : leur donner des moyens, certes, mais aussi  ne pas les exposer inutilement et dans un souci purement démagogique. Le Pied Tendre aurait tendance à croire que le renforcement des synergies avec la police nationale et une répartition cohérente des responsabilités entre les différents corps doivent demeurer des objectifs prioritaires, et que "le tabou" de l'armement (des municipaux) n'existe pas sans (de bonnes) raisons. Ce n'est pas un objectif à désigner avec légéreté, mais une décision lourde, à prendre -éventuellement- dans le consensus. Après réflexion, donc... et non avant même "le débat" que ménerait M.le Maire (pour imposer cette mesure, s'il suivait les avis de M de Lara et des "centristes" - qu'on a connus plus inspirés).

Le Pied Tendre approuve en revanche la proposition du groupe Herri Berri d'imposer plus fortement les résidences secondaires. Compte tenu de l'état des finances locales, mais encore de l'asphyxie estivale et de la crise du logement, la décision "ferait sens". La municipalité a préféré imposé plus lourdement les locaux (sans cesse réévaluées durant ces dernières décennies,  à l'initiative de l'État, les bases d'imposition luziennes, très élevées, ont longtemps permis que la Ville se contente d'engranger les bénéfices de leurs augmentations répétées - mais cela ne suffit plus, et M Irigoyen et son équipe ont donc augmenté les taux de prélèvement - c'est donc ainsi que M. le Maire prétend gérer "en bon père de famille" (sic) ? et qu'il respecte ses principaux engagements de campagne ? 

Le Pied Tendre, s'en est plaint auprès de son collègue de toujours, M Cyclopède. Mais ce dernier n'est guère réceptif à de telles récriminations. En ce moment, en effet, il est très heureux de vivre, voire prodigue... et il  a complètement révisé sa méfiance à l'égard des pistes cyclables construites aux alentours (son inquiétude initiale était fondée sur la difficulté à bien-vivre la cohabitation du cheminement pédestre et de la ballade sur roues au long de la baie, vers Socoa). Moins fréquentées que prévu, ces pistes lui permettent de faire de belles promenades... Mais le revers de la médaille : c'est que la densité, pour l'heure très supportable, du modeste trafic les parcourant, laisse croire à la domination maintenue de l'automobile dans les transports du quotidien.

Mauvaise pioche (pour la facture énergétique comme pour la santé des Hommes et du Vivant en général !). Idem pour le parking du Port (nom commercial plus révélateur de la situation réelle du silo destiné aux bagnoles que ne l'était le nom - trompeur- du projet de stationnement municipal porté par les Notables aux affaires, et prétendument localisé en "entrée de ville"). Comme il fallait s'y attendre, le rond-point de la gare est devenu le site d'un bouchon quasi permanent en été. Il faut bien remplir (et laisser dégorger) le trou !